destroyed your notion of circular time. (Freyr)

Lorsqu'ils les regardaient, Freyr ne pouvaient pas s'empêcher de les admirer. Ils étaient grands, puissants et tout le monde semblaient les admirer. Chaque année, il attendait la diffusion des jeux avec impatience, rêvant chaque nuit qu'il était un des précieux vainqueurs. Depuis ça plus tendre enfance, il savait qu'il était destiné à être un de ses guerriers combattant pour sauvegarder l'honneur de son district. Bien qu'étant un habitant d'un district, il avait eu le droit à une enfance plus que confortable grâce à son père, qui vivait et travaillait au Capitole. Autant dire qu'il était un modèle pour le petit garçon qui, malgré le peu de temps passé avec son père, cherchait à impressionner ce-dernier de toutes les manières possibles. Sa chère et tendre mère, qui travaillait dans le design des objets de luxes, avait dû prendre en main l'éducation de son fils tout en étant fière de ses ambitions et de l'avenir prometteur qui l'attendait. Freyr n'avait qu'à l'esprit l'entrainement auquel il aurait le droit, apprendre à se battre était l'étape qu'il attendait le plus et il savait que la sensation d'ôter la vie allait lui plaire. Certains disaient qu'il était inhumain et que sa soif de sang pouvait aisément lui être fatale en dehors de l'arène, alors que d'autres saluait son courage, voyant en lui un potentiel tribut pour représenter le district un aux jeux de la faim. C'est à l'âge de douze ans, au début de son entrainement, que Freyr comprit le véritable sens des jeux ; c'était une promesse pour tirer son épingle du jeu et avoir une place dans la haute sphère. Au fil des années, Freyr avait gagné en maturité et bien entendu, il s'est rendu compte que la victoire n'était pas aussi facile qu'il ne le pensait. En effet, savoir se battre est chose facile pour les tributs de carrières, mais la survie en territoire hostile était une autre paire de manches, l'arène elle-même était plus dangereuse que les autres tributs. Il savait qu'à ses dix-huit ans il allait être volontaire comme tribut, il savait également ce que représentait cette chance pour lui et ce que peut impliquer sa mort durant les jeux. La victoire amène l'honneur et le respect alors qu'une défaite amène la pitié et la honte.

« Tires-toi avant que je t'assène le dernier coup. » Bien que jouer le guerrier imposant était facile pour Freyr, il avait comme tous un talon d'Achille qu'il n'avait pas prévu ; les filles. Non pas qu'il était insensible aux charmes des demoiselles, il avait du mal à se battre contre elles, car ils les considéraient comme le sexe faible et il avait pitié de ces gamines qui essayaient tant bien que mal de ne pas se faire réduire en bouillit. Il avait un certain respect pour les femmes qui travaillaient dans son district, mais elles n'avaient pas leurs places dans ce domaine-là, du moins pas comme gagnante. Il devait se faire une raison, aucune hésitation n'était possible dans l'arène et devoir tuer de petites filles étaient envisageable. Il s'efforçait de s'améliorer durant les entraînements, mais jamais il ne pourrait effacer véritablement ce problème avant de devoir y faire face. Il voulait gagner et si jamais il avait la possibilité de participer aux jeux, il n'hésiterait pas à démolir le crane des personnes se mettant en travers de son chemin, enfin c'est ce qu'il se dit pour ne pas perdre la face.

La Capitole est un signe d'espoir pour les tributs et elle promettait une vie meilleure pour les vainqueurs des jeux. La vérité est tout autre, il faut payer pour y vivre et les gagnants sont souvent utilisés comme objets sexuels pour les chanceux de Panem. Bien que cette place en dégoutterait plus d'un, Freyr accepterait sans aucun doute ce nouveau rôle pour atteindre le Capitole. Entre les vieilles veuves recherchant de la compagnie et les hommes en manquent de plaisir, les vainqueurs hommes et femmes étaient sollicitées. Ce qui pourrait troubler est que ce sujet était loin d'être tabou, du moins d'après le père de Freyr qui n'hésite pas à profiter de ce système. Alors que les habitants des districts s'efforçaient de fonder une famille pour gagner avoir une once de bonheur, les habitants du Capitole préféraient s'amuser de toutes les manières possibles. Bien que fonder une famille lui plairait au plus haut point, l'idée de vivre au Capitole lui plaisait tout autant. Mais, servir de prostitué pour tous les hommes et les femmes riches de Panem n'était-il pas une punition après tout ce qu'il aurait accomplie ? Gagner les jeux avait finalement pas que de bons côtés et c'est lorsqu'il comprit cela que ses rêves d'enfants volèrent en éclats.

Freyr avait désormais dix-huit ans, il avait l'âge de se porter volontaire. Les premières hésitations se montrèrent également peu de temps après, les jeux valaient-ils vraiment le coup ? Devait-il étancher sa soif de sang et risquer de se faire tuer ? Devait-il renoncer à toutes ces richesses dont il a tant rêvé ? Il allait devoir vite faire un choix, car la moisson approche à grands pas.