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| tonight might change our lives. • Orion | |
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Gavin Q. Breyton capitole ❖ faste & grandeur
❖ PSEUDO : Unserious ❖ DOUBLE COMPTE : Alistair Fleming ❖ CREDITS : Unserious ; gif persephonemagazine ❖ MESSAGES : 165 ❖ STATUT CIVIL : Éternel célibataire fricoteur pansexuel
| Sujet: tonight might change our lives. • Orion Dim 22 Sep - 15:48 | |
| tonight might change our lives so be prepared « Bonne soirée, monsieur Breyton. »
La porte s’ouvre, et immédiatement, je suis happé par une cascade de lumières et de paillettes. Une simple soirée à l’approche des Jeux n’est jamais sobre. Nous ne sommes pas des habitants des districts, et je dois être la seule personne à abuser de simplicité au Capitole. À force de rester chez moi, j’avais presque oublié que rien n’est discret, dans la sphère mondaine ; heureusement, ces gentes dames et ces bons messieurs sont là pour me rappeler à quel point superficialité et classe sont devenues des alliées de poids. Un sourire déroutant attire mon regard. Une jolie rousse, qui me propose de prendre mon manteau. Je pose le vêtement sur son bras, et glisse un petit billet dans sa main. Une petite douceur, juste pour le geste. Pour dire merci, sans que ça m’engage trop. Je balaye ensuite la salle du regard. Sans mon pardessus, je me sens nu, simple. Comparé à tous ces gens, je manque de couleurs. De saveur aussi, peut-être. Mais je n’ai jamais pensé que l’apparence était primordiale ; qu’il fallait que je cède à cette surenchère de mauvais goût. Le bar. Je dois repérer le bar. C’est bien le seul endroit où je pourrais me sentir à ma place, ici. Malgré cette gêne, mon sourire ne quitte pourtant pas mes lèvres, à mesure que je m’aventure dans la foule. J’effleure les bras des femmes du bout des doigts, pose parfois ma main sur ceux des hommes pour qu’ils me cèdent le passage. Beaucoup se retournent et me regardent, mais je ne repère aucune trace d’animosité. Sans doute ma bonne humeur communicative. Ou alors, peut-être se souviennent-ils m’avoir vu dans tel ou tel film ? Grimé en jeune-homme des rues, en habitant des districts. Toujours d’une beauté saisissante parce qu’il ne faut pas se leurrer, c’est bien grâce à ça que j’ai autant de succès depuis des années. Je frôle encore quelques silhouettes et atteins finalement le saint graal. « Je voudrais un whisky, s’il-vous-plaît », demandé-je avec un large sourire à la serveuse. Alors que je m’apprête à saisir le verre qu’elle me tend, j’entends une voix d’homme m’interpeller. « Gavin Breyton, vous ici ? » demande-t-il d’un ton mielleux absolument détestable. J’attrape le verre et le vide cul-sec. Autant boire maintenant, si je dois ensuite lécher les bottes des influents. Je me retourne rapidement pour lui faire face, sourire aux lèvres comme toujours. Il s’agit d’un animateur que je ne connais que trop bien, pour avoir fait de nombreuses émissions à ses côtés. C’est aussi un connard de la pire espèce, mais heureusement, je suis un acteur. « Vous passez une bonne soirée, j’espère », demandé-je sans véritablement attendre de réponse. Qu’il me donne son avis ou non, je m’en contrefous. Mon sourire est une façade, et il doit bien s’en douter ; quoique, non, sûrement pas. Il n’est pas assez intelligent pour se rendre compte de cela. Un petit signe à la serveuse, et mon verre est de nouveau plein. Je sais parfaitement que je vais devoir affronter certaines conversations, ce soir. Donner mon avis sur des tonnes de sujets. Je vais sans doute rencontrer des gens qui voudront parler cinéma – bien sûr -, mode, Jeux de la faim. D’ailleurs, ça ne tarde pas. « Je voulais justement vous contacter, au sujet de l’émission que je tourne la semaine prochaine, Les enjeux des 25ème Jeux » commence-t-il. J’hoche la tête, simulant l’intérêt. Je n’ose pas lui dire que voir des gamins s’entretuer ne m’intéresse pas plus que ça. Que je n’ai pas envie de donner mon envie sur le sujet, parce que je tiens à ma vie. Je porte mon deuxième verre à mes lèvres, et n’en bois qu’une gorgée, cette fois. « Vous avez besoin de l’acteur de service ? ». Il éclate de rire, et moi aussi. Bien sûr, n’importe qui verrait que je surjoue. Mais visiblement, ça ne lui saute pas aux yeux. Je me demande s’il y a un cerveau sous ses cheveux verts. Pour adopter un tel look, son absence ne m’étonnerait pas. Bon, allez, assez simulé. Je présente mes excuses et m’éloigne, mon verre à la main. Assez de courbettes pour le moment, même si je sais que je n’en ai pas fini. Autour de moi, chaque personne que je rencontre est susceptible de me faire participer à une conversation aberrante. Je grimace et porte une nouvelle fois mon verre à mes lèvres.
Les visages que je croise me sourient, et je leur réponds, mais je n’en reconnais aucun. Quand soudain, une frimousse familière ; grande, blonde, un teint de rêve et une poitrine magnifique, pour l'avoir vue de près. Ouais, il s’agit bien de l’avocate qui m’a défendu dans le procès contre mon ancienne petite-amie, blessée par ma tromperie homosexuelle. J’embrasse sa joue et glisse une main autour de sa taille. Autour d’elle gravite le gratin de la justice à Panem. Des gens que je ne connais pas, ou de loin. Tant pis, on fera avec ; ça sera toujours mieux que ces présentateurs stupides et leurs émissions aliénantes. J’écoute leur discussion sans véritablement y faire attention. Eux aussi parlent des jeux, mais je pense qu’en leur présence, faire semblant sera plus facile. Je n’ai jamais eu de mal à mentir devant la justice, même si c’est risqué. J’observe quelques secondes la belle blonde dont les joues sont devenues écarlates lorsque ma main s’est posée sur ses hanches. Et puis, je me tourne vers les autres. Mon regard croise celui de la personne qui se trouve face à moi. Un homme que je connais, sans vraiment savoir ce qu’il pense de tout cela. Pas compliqué de se faire une idée. En tant que juge et proche du pouvoir, il doit nécessairement soutenir cette boucherie et être heureux de cette situation paradoxale dans laquelle Panem est plongé. Je garde mon regard planté dans le sien. Cet homme si cruel et pourtant si envoûtant. Comment s’appelle-t-il, déjà ? Orion quelque chose… « Qu’en pensez-vous, monsieur Whishart ? » demande l’une des personnes à nos côtés. Je souris. Ah. C’est donc ça.
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| Sujet: Re: tonight might change our lives. • Orion Mar 24 Sep - 15:24 | |
| Sortir de la douche, te sécher les cheveux. Passer un coup de rasoir sur tes joues, éviter de te couper. Te parfumer puis t'habiller. Le choix de ton costume avait été rapide, tu voulais quelque chose de simple. De neutre. Tu n'avais jamais apprécié les extravagances du Capitole. Elles t'agaçaient, toujours trop colorées, pailletées. Trop tout. Les femmes avaient dépassé le stade du déguisé. À côté de ces gens tu pouvais peut être paraître fade. Du moins tu l'aurais pu si seulement tu n'avais pas exercé le métier de Juge. Juge aux Jeux. Le célèbre Orion Grayson Whishart. Celui qui ne pouvait s'inviter dans une soirée mondaine sans se voir affubler d'une petite cour. Parce-que que voulez-vous, ce statut te rend prestigieux. Et attirant, sans aucun doute. D'une certaine manière, cela te plaît, tu aimes les voir te tourner autour, tenter de t'approcher, d'engager la conversation. Tu te délectes de l'image de ces femmes qui tentent tant bien que mal de se montrer à tes côtés. Ils, tous autant qu'ils sont, font gonfler ton ego déjà trop important.
Une muette s'active à tes côtés, lissant de ses paumes le tissus de ta veste. Tu restes silencieux à sa manière, fixant la fenêtre de ta chambre d'un air concentré. Tu es de sortie ce soir. La venue des Jeux n'est qu'un prétexte à une débauche sans pareil, tu ne le sais que trop bien. Malgré tout tu te dois d'y aller, de faire acte de présence. Tu t'allumais une cigarette, pour ne pas trop bousculer tes habitudes, et attrapais quelques affaires. Un briquet, tes cigarettes de quoi avais-tu besoin de plus ? D'envie. De motivation. Si cela ne tenait qu'à toi tu serais certainement resté ici. Tu aurais fait monter une de ces délicieuses jeunes femmes que tu as l'habitude de côtoyer et pour le reste... hé bien, vous connaissez la suite. Tu préférais le calme de ton appartement aux trop bruyantes parties mondaines. Paradoxal, sans doute pour quelqu'un comme toi. Après tout, tu te plaisais bien à être l'objet des convoitises. Tu jetais un regard à ta montre, jurant silencieusement, toujours. Tu étais en retard. Un petit peu trop. Non pas que tu mourrais d'envie d'y aller, pas à ce point, mais tu détestais ne pas être à l'heure. Ce n'était pas dans tes habitudes. Alors tu empruntais les escaliers, pressant vaguement le pas. Ton chauffeur t'attendais et en quelques secondes tu étais parti. Le trajet était court, heureusement. Une cigarette suffit à te faire passer le temps, le regard dans le vide, le visage tourné vers l'extérieur. Les rues semblaient animées, les lumières clignotaient telles une multitude de lucioles colorées.
«Bienvenue M.Whishart...» Tu n'écoutais pas la suite, ne l'imaginant que trop bien. Tu les connaissais par cœur ses phrases de convenance. Cette complaisance dans la voix. Tu lui offrais pourtant un large sourire, à cet homme trop surfait. Tu murmurais quelques paroles à son oreille d'une voix grave pour couvrir le brouhaha ambiant. Et puis il s'en allait, satisfait. Tu avais fait preuve de courtoisie. Ou plutôt d'hypocrisie. Tu avais besoin d'un verre, la soirée s'annonçait longue. Il y avait du monde, déjà. Beaucoup de monde. Ça débordait de partout ces frivolités. «Orion Grayson Whishart.» Une main se posa sur épaule, glissa sur ton bras. La voix était suave, la main d'une finesse parfaite. Tu te retournais, feignant la surprise. Papillonnant de ces cils terriblement longs, la jeune femme te faisais du charme. Son visage te disais quelque chose, mais tu n'arrivais pas à te souvenir de son nom. Pour être honnête c'était le cadet de tes soucis. Tu lui répondais, t'approchant un peu plus, posant ta main sur sa hanche. Tu jouais le jeu, comme toujours. Tu attrapais un verre au passage, ignorant quelque peu la conversation de ta compagne. Tu te sifflais une coupe de champagne, puis une autre. Vint enfin le moment où tu trouvas ta place dans un groupe. La discussion menait grand train : Les Jeux. Qui mieux que toi pouvais les évoquer ? Ta plantureuse nouvelle amie s'accrochait à ton bras comme si tu pouvais à chaque seconde t'envoler pour d'autres horizons. « Qu’en pensez-vous, monsieur Whishart ? » Ho tient, on s'adressait à toi. Tu avalais ta salive, choisissait tes mots. Ils semblaient suspendus à tes lèvres et tu prenais un plaisir sans égal à les faire patienter quelques secondes. «Ce sera beau. Encore mieux que les années précédentes, je peux vous l'assurer. Du vrai spectacle.» Tu avalais une gorgée d'alcool. «J'attends avec impatience la Moisson, c'est toujours un moment magique de les voir monter sur l'estrade, de sentir l'émotion dans la foule.» D'essayer de deviner qui d'entre eux allait en revenir. De lire la peur dans les yeux des proches. Alors que tu allais t'allumer une nouvelle cigarette, un homme attira ton regard en face de toi. Il te dévisageait, te forçant à en faire de même. Tu connaissais ce visage, tu l'avais déjà vu, plusieurs fois, tu pouvais en être certain. Tu tirais une clope et la levait vers lui, comme pour la lui proposer en silence.
«Je suis navré mais je ne crois pas vous connaître. Vous êtes ?» | |
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| Sujet: Re: tonight might change our lives. • Orion Mar 24 Sep - 16:26 | |
| tonight might change our lives so be prepared La réputation d’Orion le précède. Je sais qui il est. Je connais sa cruauté, son manque d’indulgence, son sadisme. Pourtant, je n’ai aucune trace de peur dans le regard. Peut-être parce que je ne le crains pas. La vitrine est terrifiante, c’est vrai. Indéniable. Mais je suis sûr qu’il y a plus de choses à savoir sur lui. Tout ce que personne n’a jamais osé demander. Chacun de nous a ses petits secrets, après tout. Les siens sont mieux dissimulés que ceux des autres, tout simplement. Quant aux miens, ils semblent connus de tous. Je passe mes nuits avec différentes personnes. J’ai une sexualité débridée. Mais ne cachent-ils pas le véritable secret ? Ma solitude, irréversible ? Le fait que je trouve quelqu’un pour occuper mes draps, mais pas mon cœur ? Je le pense. Nous ne sommes jamais ce que nous prétendons être. Et même s’il me semble qu’attendre d’Orion qu’il soit bon et altruiste est sans doute trop demander, je pense qu’il ne peut pas être foncièrement mauvais. La preuve : il est à une soirée mondaine, mais à ce moment précis, son esprit semble être à des milliers de kilomètres. Comme le mien. J’admets qu’il m’est difficile de me comparer à cette personne, tout simplement parce que les gens le qualifient souvent de bourreau, de créature inhumaine. Bien loin de celui que l’on peut voir en soirée, charmant, sociable.
Alors que je suis en train de m’imaginer quelle peut être sa véritable personnalité, il prend la parole. « Ce sera beau. Encore mieux que les années précédentes, je peux vous l'assurer. Du vrai spectacle ». Je le regarde fixement, et tente d’afficher un sourire pour ne pas avoir l’air choqué par ses propos. Avoir l’air normal, à tout prix. Même si ça te coûte, même si tu n’as pas envie d’être ici, avec ces gens. Fais comme si de rien n’était. « J'attends avec impatience la Moisson, c'est toujours un moment magique de les voir monter sur l'estrade, de sentir l'émotion dans la foule ». J’arrive à acquiescer d’un mince signe de la tête, mais je sais que je n’aurai pas assez de whisky pour finir la soirée. Je vide mon verre et le pose sur une table avoisinante, puis plonge mes mains dans mes poches. Soudain, Orion me regarde avec la même intensité que moi quelques secondes auparavant. Nos iris se cherchent, s’apprivoisent, s’attirent irrémédiablement. Il sort une cigarette et semble me la tendre. Je baisse un instant les yeux vers le petit bâton de tabac, si tentant à cet instant précis. Oui, je donnerais tout pour être à des kilomètres d’ici, dans mon lit, une clope entre les lèvres. Malheureusement, je me trouve à une soirée remplie de gens qui attendent que je montre l’exemple. Et être un fumeur invétéré n’a jamais été très bien vu, en société. Plus que trois petites heures grand maximum à attendre, et tu pourras t’en griller une. Seul, dans ton lit. Comme si cette soirée n’avait jamais eu lieu. J’extirpe ma main droite de ma poche et lui adresse un léger signe, refusant aimablement la proposition. « Ne me tentez pas ». Je le regarde de nouveau et lui adresse un sourire. « Je suis navré mais je ne crois pas vous connaître. Vous êtes ? », demande-t-il. Mon sourire s’élargit, malgré mon étonnement. « Je suis désolé, je n’ai pas eu la politesse de me présenter. Gavin Breyton. Et vous êtes Orion Whishart, n’est-ce pas ? » demandé-je en toute modestie. Je n’ai pas envie de me présenter en tant qu’acteur. Déjà, parce que je ne suis pas forcément fier d’avoir un travail si… superficiel, pour ainsi dire. Ensuite, parce que je n’ai pas très envie de jouer les offusqués. Il ne connaît pas mon nom, et ce n’est pas plus mal. Au moins, il ne sait pas ce qui se dit de moi. La femme pendue à son bras discute avec celle que je tiens par la hanche. À croire qu’il y a toujours de nouveaux potins, au Capitole. Je n’y prête pas plus attention que ça ; mes yeux sont braqués sur Orion. J’hésite à parler de nouveau, et finalement, je me lance. « Pardonnez mon ignorance, mais qu’y a-t-il de magique dans le tirage au sort de noms d’enfants qui vont être envoyés à la mort ? ». Tous les regards se tournent vers moi, mais le mien ne dévie pas. Orion est la cible. Il est le destinataire de ma question, de toutes mes questions. Si lui ne me connaît pas, pour ma part, j’ai quelques informations à son sujet. Je sais pertinemment qu’il est juge des Jeux. Je sais qu’il est celui qui décide en immense partie du sort des enfants. Alors, j’ai le droit de m’interroger sur ses raisons. Sur ce qui le pousse à accepter de condamner des gosses à la peine capitale. Bethany, ma cavalière qui s’est interrompue malgré l’intérêt de sa discussion – j’ai vaguement compris que le sujet était « les nouvelles hauteurs de talons » - pose une main sur mon torse. « Voyons, Gavin, c’est tout simplement un moment primordial des Jeux, tu le sais », répond-elle comme si ça coulait de source. Oui, ça paraît tellement évident, ai-je envie de répondre, mais je n’en fais rien. « J’aime parier sur le futur vainqueur », ajoute-t-elle en explosant d’un rire malsain. Je tourne la tête vers elle et souris, ravalant mon orgueil et mon envie de la gifler. « Ça ne m’étonne pas, très chère. Néanmoins, c’est à monsieur Whishart que je m’adresse », dis-je avant de reporter mon attention sur Orion, en souriant toujours comme si le sujet ne m’atteignait pas. Comme si nous ne parlions pas de vies humaines. Je suis certes un acteur, né au Capitole, mais je ne suis pas suffisamment sot pour ignorer ce que sont la cruauté et l’oppression, les deux maux dont souffrent les districts depuis tant d’années. Je ne sais pas ce qu’Orion peut me répondre. Mais d’après sa réputation, il trouvera bien quelque chose à dire.
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| Sujet: Re: tonight might change our lives. • Orion Jeu 3 Oct - 15:25 | |
| Ne me tentez-pas. Tu réponds à son sourire, glissant délicatement la cigarette entre tes lèvres. Le temps semble être suspendu alors que tu l'allumes. Pourtant le tourbillon des personnalités ne s'est pas arrêté. Les voix résonnent avec force dans la pièce, les rires se mêlant aux chocs des verres les uns contre les autres. « Je suis désolé, je n’ai pas eu la politesse de me présenter. Gavin Breyton. Et vous êtes Orion Whishart, n’est-ce pas ? » Tu acquisses, évidemment. D'un geste tu éloignes le tube de nicotine de ta bouche, le temps d'une phrase. «C'est exact, mais je vous en pris, appelez moi Orion.» À côté de toi, ta momentanée compagne discute avec sa voisine. Est-ce la cavalière de Breyton ? Sans doute. Tu ne te tiens jamais au courant des derniers potins, les mœurs du gratin Capitolien t'important peu. Tu les suis pourtant du regard, analysant leurs gestes, lisant quelques peu sur leurs lèvres. La mode, bien entendu, tu aurais du t'en douter. Les femmes ici ne semblaient pas être de capable de tenir une quelconque réelle conversation. Leurs mots demeuraient vides de sens, vains. Tous comme leurs existences, en somme.
Soudain, la voix de l'homme te tiraient de tes réflexions. « Pardonnez mon ignorance, mais qu’y a-t-il de magique dans le tirage au sort de noms d’enfants qui vont être envoyés à la mort ? » Un vague frisson te parcouru l'échine. Ton regard se posa sur lui, une lueur étrange dans l'œil. Là n'était pas la question, du moins pas ici. Les gens n'y pensaient pas, ne devaient pas. C'était un jeu, la mort n'était que le prix à payer des plus faibles. « Voyons, Gavin, c’est tout simplement un moment primordial des Jeux, tu le sais. J’aime parier sur le futur vainqueur » Tu ne daigne même pas te tourner vers la femme, celle qui quelques secondes plus tôt s'entretenait avec ta cavalière. Tu l'entends rire, fixant toujours l'homme en face de toi. « Ça ne m’étonne pas, très chère. Néanmoins, c’est à monsieur Whishart que je m’adresse » Après avoir inspiré longuement sur ta cigarette, tu t'adresses enfin à lui : «Dans chacune des urnes se cache un potentiel vainqueur. Quelque soit le District où il se trouve, ou son âge, il est là, parmi une liste de noms, caché derrière une centaine d'autres. Impossible de savoir du premier regard lequel d'entre eux s'en sortira, lequel se fera tuer dès le début. C'est ce qui est magique, cette ignorance, ce mystère, cette surprise que l'on aura jusqu'à la toute fin des Jeux.» Les gens se sont tus à côté de toi, sûrement terriblement intéressés par cette futile réponse. Que dire de plus après tout ? Tu ne pouvais soulever en public les failles du système, si les gens se mettaient à plaindre leurs voisins districts, c'était fini. «Vous ne semblez pas être un grand adepte des Jeux, c'est bien dommage. Sans doute trouvez-vous plus d'intérêt à la lecture ou d'autres hautes activités de l'esprit ?»
Comme pour combler le vide qui fait place à tes paroles, la blonde à tes côtés éclataient de rire, rapidement rejointe par sa voisine. Elle s'adressait ensuite à toi. Je vais aller me chercher une nouvelle coupe de champagne, tu souhaiterais boire quelque chose d'autre ? Tu secouais doucement la tête et la regardais s'éloigner, suivie de l'autre femme. Le petit groupe se disloqua vite, te laissant rapidement seul face à Gavin Breyton. Tu t'approchais, la cigarette coincée entre les lèvres, le regard droit. «Vous avez une ravissante compagne.» Tu fais dans la politesse, comme d'habitude, ne te risquant pas tout de suite à remettre sur le tapis le sujet des Jeux. | |
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| Sujet: Re: tonight might change our lives. • Orion Jeu 3 Oct - 17:26 | |
| tonight might change our lives so be prepared Les familiarités ne me dérangent pas. Mais quand il s’agit d’un être comme Orion, je préfère me méfier. Ce que l’on dit sur lui n’est peut-être pas entièrement vrai, mais certaines choses doivent l’être. « C'est exact, mais je vous en prie, appelez moi Orion », me dit-il sans détour lorsque j’évoque son nom complet. J’acquiesce mais pourtant, je ne peux pas m’empêcher de l’appeler Monsieur Whishart, sans raison. Peut-être parce que je le crains, et parce qu’il me fascine. Comme une personne inaccessible que l’on admire de loin. Bien sûr, je déteste ce qu’il dégage, mais j’aime également sa manière de contourner les sujets, de montrer un visage malsain sans aucune gêne. C’en est presque fascinant. Et à côté de lui, la blonde que je tiens contre moi fait pâle figure. Je le regarde inspirer une grande bouffée de fumée et la souffler délicatement alors qu’il m’explique son point de vue. « Dans chacune des urnes se cache un potentiel vainqueur. Quelque soit le District où il se trouve, ou son âge, il est là, parmi une liste de noms, caché derrière une centaine d'autres. Impossible de savoir du premier regard lequel d'entre eux s'en sortira, lequel se fera tuer dès le début. C'est ce qui est magique, cette ignorance, ce mystère, cette surprise que l'on aura jusqu'à la toute fin des Jeux ». Ses paroles sont d’une incroyable cruauté. Je sens que je flanche un moment, perturbé par son calme, par la façon simple et laconique avec laquelle il expose les faits. Bien sûr, je ne pense pas comme lui, et bien sûr, je trouve que son sang-froid face à une telle situation le rend quasiment inhumain. Mais je ne peux pas lui en vouloir pour cela. Faisant partie du système, il doit y adhérer. Il n’a pas le choix. Et plus que tout, il doit montrer aux autres qu’il prend part à cette farce, qu’il cautionne cette machine à tuer. Je garde mon regard planté dans le sien. Le malaise ambiant est palpable. Plus personne n’ose parler. On dirait que j’ai le chic pour faire retomber l’ambiance, particulièrement dans les soirées qui ne me mettent pas à l’aise, comme celle-là. Échanger des mondanités avec le gratin du Capitole quand on a un idéal de liberté en tête, ce n’est pas forcément évident. Parce que contrairement à Orion, si ma célébrité m’empêche de dire tout ce que je pense, je suis plus aisément capable de critiquer les Jeux, de pointer du doigt les abominations perpétrées par notre gouvernement. « Vous ne semblez pas être un grand adepte des Jeux, c'est bien dommage. Sans doute trouvez-vous plus d'intérêt à la lecture ou d'autres hautes activités de l'esprit ? ». Oh, il veut vraiment s’aventurer là ? Parce que je sais ce qu’il pense. Que je prends les Jeux de haut. Que je suis un acteur, et que je me crois supérieur au petit peuple. Et surtout, sans aucun doute, que je me donne de grands airs alors que je ne suis pas plus intelligent que tous les autres. Comment répondre à cela ? En lui disant que non, je ne me crois pas plus intelligent, mais qu’effectivement, le spectacle de vingt-quatre enfants confrontés à la violence et à la mort ne m’intéresse pas réellement ? La meilleure réponse reste le silence. Rapidement, les gens se dispersent et nous laissent seuls, face à face. Je n’ai même pas le temps de voir ma « cavalière » partir glousser plus loin avec celle d’Orion. Ce dernier s’approche jusqu’à être presque trop près, le regard planté dans le mien. Étrangement, il ne dégage pas vraiment une odeur de cigarette. « Vous avez une ravissante compagne », lâche-t-il poliment, la clope coincée entre les lèvres. Je déglutis. Son aisance me déstabilise, tout comme cette proximité soudaine. Orion est définitivement le genre de personne qui m’attire autant qu’elle me repousse. Calme, sarcastique. Insaisissable. Quelqu’un de fascinant, parce qu’on n’arrive pas à deviner ce qui, du bien ou du mal, prend vraiment le dessus. Mes yeux dévient un instant sur ses lèvres parfaites d’entre lesquelles se dégage une fine fumée blanche. Sa cigarette se consume lentement, comme si elle lui laissait le temps de prendre la pose. Je relève mes iris clairs vers les siens et souris. « Oui, mais je la préfère quand elle ne parle pas ». La misogynie n’est pas dans mes habitudes, mais Bethany rendrait n’importe quel homme désagréable, tant la bêtise suinte par chaque pore de sa peau. Je ne sais pas ce que le juge en pense. D’après ce que j’ai compris, il a un beau paquet de femmes à ses pieds. Qu’elles soient bêtes ou intelligentes ne doit pas vraiment lui importer ; c’est le genre de personnage qui parvient à faire des compromis lorsque le sexe entre en ligne de compte. « Je suppose qu’elle illustre parfaitement le dicton ‘mieux vaut être seul que mal accompagné’ » lâché-je, mon sourire disparaissant alors que je jette un regard en direction de l’avocate qui semble s’amuser comme une folle à quelques mètres de là. Bethany est moins terrifiante qu’Orion. Bien moins inquiétante lorsqu’il s’agit de ses opinions – sûrement parce qu’elle n’a aucun véritable pouvoir. Elle n’est pas vraiment utile, dans cette société où les riches sont tous puissants. Elle m’a juste défendu lorsque j’en avais besoin, mais comme j’ai couché avec elle, j’estime que nous sommes quittes. Oui. Elle est différente d’Orion, en tous points. Plus aimable, plus correcte, plus influençable. J’évite désormais de croiser le regard de mon interlocuteur. Sans doute parce que je viens de me rendre compte du pouvoir d’attraction qu’il exerce sur moi.
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| Sujet: Re: tonight might change our lives. • Orion Sam 12 Oct - 10:02 | |
| Les femmes. Tu nourrissais à leur égard tant de sentiments contraires. Un violent mépris mêlé à une certaine admiration. De la fascination. Tu te riais de leurs conversations futiles, de leurs petites rébellions. Elles étaient souvent trop faibles pour réaliser quoi que ce soit, profitant alors de leur attributs naturels pour aguicher l'attention d'un quelconque homme. Elles jouaient de leurs atouts en permanence, préférant la chirurgie à leur image naturelle. Tu ne vouais pas pour autant de haine à chacune d'entre elles, certaines y échappaient par leurs réalisations et caractères. Tu les aimais muettes ou la paroles intéressante et les préférais nues au fond de ton lit. Heureusement pour toi, cette place semblait leur convenir à merveille. Ton statut les attirait comme le miel allèche l'abeille. Tu ne comptais de toute façon pas t'encombrer d'une femme, pas maintenant du moins. Tu te plaisais en homme volage.
Il avait levé les yeux vers toi, t'offrant pour vision ses jolis iris bleutés. C'était indéniablement un bel homme, et son visage te disait quelque chose. Quelque chose dont tu ne pouvais te souvenir. Tu étais persuadé de l'avoir déjà vu avant ce soir, la question était de savoir où. « Oui, mais je la préfère quand elle ne parle pas » Un léger rire s'était échappé de ta gorge, doublé d'un sourire en coin. Tu ne pouvais t'en empêcher. « Je ne vais pas vous blâmer pour cela. J'ai moi même une préférence pour celles qui gardent leurs lèvres closes. Leur compagnie est bien plus agréable. » Tu écrasais ta cigarette au fond de cendrier le plus proche de toi et te faisais violence pour ne pas t'en tirer une nouvelle. Pas tout de suite. Tes mains vinrent alors trouver leur place dans les poches de ton pantalons. Tu dévisageais Gavin sans même t'en cacher, étudiant les traits de son visage, ses expressions faciales. « Je suppose qu’elle illustre parfaitement le dicton ‘mieux vaut être seul que mal accompagné’ » Ses yeux se détournaient des tiens, tu tournais la tête, suivais la direction de son regard. Les deux jeunes femmes. Gloussant, visiblement très intéressées par leur discussion. Une coupe de champagne à la main, leurs bouches s'ouvrant avec exagération.
Tu te retournais vers lui et cédais enfin à l'appel de la cigarette. Délivrance suprême. Tu fermais un instant les yeux comme pour mieux apprécier le moment. Veillant à ne pas déranger l'homme face à toi, tu tournais la tête pour recracher la fumée. «Probablement. Pour être honnête, elles me font souvent office de décoration. Je ne trouve aucun intérêt à leurs conversations trop vides.» Autour de toi la foule s'agitait, les voix montaient en volume. Chaque seconde passées ici te donnaient mal à la tête comme si chacune de ces délicieuses jeunes femmes avaient décidé de t'écraser le crâne à coups de talons aiguilles. «Et qu'est-ce que vous faites dans la vie M. Breyton ?»
Tu attrapais une coupe qu'un Muet portait sur l'un de ses plateaux d'argent. Champagne. Tu aurais préféré quelque chose de plus fort mais le bar se trouvait trop loin à ton goût. Tu vidais doucement la flûte, appréciant le contact des fines bulles contre ta langue. «Je me doute que ma proposition vous semblera sûrement étrange, mais cela vous dérangerai-t-il de continuer cette discussion à l'extérieur ? J'ai de plus en plus de mal à supporter le bruit.»
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| Sujet: Re: tonight might change our lives. • Orion Sam 12 Oct - 12:46 | |
| tonight might change our lives so be prepared Faire des amalgames est parfois dangereux. J’ai une aversion pour Bethany – assez profonde, un dégoût qui pourrait m’éloigner de toute présence féminine à long terme – mais j’aime les femmes. J’apprécie leur sensibilité, leur force aussi. Seulement, les femmes du Capitole ont souvent d’autres traits de caractère bien moins agréables. L’exubérance, la paresse, la superficialité. Autant de choses que je supporte de moins en moins. Vivre ici n’a jamais été évident, surtout pour un esprit libre en quête d’idéal. Mais depuis quelque temps, c’est encore pire. J’ai l’impression de ne voir que des répliques de la blonde qui badine à quelques mètres de là. Bien sûr, certaines ont plus de profondeur, plus de relief. Mais toutes les Capitoliennes pures semblent bien sortir du même moule. Rien à voir avec les gagnantes des Jeux, que l’on peut parfois apercevoir lors de certaines soirées. Ces âmes traumatisées qui boivent autant d’alcool que possible, tentant d’oublier une période de leur vie aussi traumatisante que lancinante. Rien à voir avec Heidi, justement. Avec toutes les autres. Parce que les femmes d’ici n’ont jamais eu à craindre la mort. Et cette immunité, cette puissance, les rend particulièrement détestables. Les yeux dans les miens, Orion répond à mes paroles par l’affirmative. « Je ne vais pas vous blâmer pour cela. J'ai moi même une préférence pour celles qui gardent leurs lèvres closes. Leur compagnie est bien plus agréable ». Je le regarde écraser sa cigarette. Peut-être ne sommes-nous pas si différents que nous voulons le croire. Orion est intelligent. J’aurais deviné sa hantise de la stupidité sans même avoir à lui demander. Or, l’inintelligence est monnaie courante, ici. Je me demande comment nous réussissons à supporter cette atmosphère. Ces gens. Il écrase sa cigarette, en reprend une quelques instants plus tard. J’ai du mal à réprimer un sourire ; je fais la même chose lorsque je me sens oppressé et que j’ai besoin d’une échappatoire. Sans aucun doute, il ressent la même chose. Comment ne pas éprouver de détresse au milieu de tous ces animaux de foire ? « Je ne trouve aucun intérêt à leurs conversations trop vides ». Seuls les gens stupides en trouveraient. Les femmes comme celles-là ne sont bonnes à rien. Elles ne conviennent pas à des âmes éveillées. À des hommes qui comprennent le monde qui les entoure ; qui ne sont pas comme des moutons, à suivre le moindre mouvement de foule. Certes, Orion soutient les Jeux. C’est son gagne-pain. Pour autant, penser qu’il n’a pas conscience de la cruauté de cet événement serait naïf. Je pense, je sais qu’Orion se rend compte de ce que la Moisson signifie. Du mal que nous faisons à ces habitants des districts. C’est aussi ce qui le rend fascinant. Le fait qu’il sache qu’il fait du mal, mais ne fasse rien pour arrêter cela.
« Et qu'est-ce que vous faites dans la vie M. Breyton ? ». Ah, c’est donc cela. Il ne me connaît vraiment pas. C’est probablement l’une des rares personnes, à Panem, qui ne sache pas qui je suis. Et je dois dire que ce n’est pas désagréable. Je déteste rencontrer des gens qui croient tout savoir de ma vie, simplement parce qu’ils ont vu quelques films dans lesquels je tiens le rôle principal. Se différencier de ses personnages devient dur ; quasiment impossible. Mais avec Orion, je peux être moi-même. Il n’attend pas que je me comporte comme quelqu’un d’autre. « Je suis comédien », déclaré-je avec un sourire. Comparé à son métier, ce n’est rien. C’est insignifiant. Excentrique, même. Mais après tout, il s’agit d’une chose au sujet de laquelle je ne peux pas mentir. Je l’observe, attendant une réaction, mais il semble perturbé par l’ambiance de la soirée. Je le regarde attraper une coupe de champagne, la boire lentement. Sa gorge bouge presque imperceptiblement au fur et à mesure que le liquide coule dans son œsophage. Un doux mouvement, une délicieuse vision, dont j’arrive difficilement à détacher mes yeux. « Je me doute que ma proposition vous semblera sûrement étrange, mais cela vous dérangerai-t-il de continuer cette discussion à l'extérieur ? J'ai de plus en plus de mal à supporter le bruit ». J’acquiesce d’un léger signe de tête. « Volontiers », approuvé-je, en ouvrant la marche vers l’extérieur de la pièce. Je récupère mon manteau, puis le portier nous tient la porte alors que l’air frais remplit nos poumons. Trop de frustration pour résister davantage ; je tire mon paquet de cigarettes de la poche de ma gabardine et en extirpe un bâtonnet. Alors que je l’allume, je ne parviens pas à détacher mon regard d’Orion, qui continue de souffler de petits nuages de fumée. J’aspire doucement, ferme les yeux un instant. Le calme est décidément agréable. Cette compagnie que je craignais tant m’est désormais familière, presque bienvenue. Je fourre mon briquet dans ma poche et regarde de nouveau l’homme qui se trouve face à moi. « C’est une belle nuit ». Et maintenant ? Allons-nous continuer à nous regarder dans le blanc des yeux pendant longtemps ? Je ne sais pas ce qu’Orion veut. Je ne sais pas ce qu’il pense non plus. Interrompant mes pensées, un homme habillé de blanc et sa cour – une poignée de personnes buvant ses paroles – arrive, nous frôle. Je glisse ma main sur le bras d’Orion, le pousse doucement sur le côté pour éviter une quelconque collision avec ce groupe envahissant. Je reprends ensuite ma cigarette du bout des doigts, adresse un sourire à mon interlocuteur. Cette soirée se poursuit mieux qu’elle n’a commencé.
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| | | Ezra L. Kingsley capitole ❖ faste & grandeur
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| Sujet: Re: tonight might change our lives. • Orion Sam 12 Oct - 23:11 | |
| LComédien, Gavin est comédien. Ça t'aide un peu, pas plus que ça. Tu n'as jamais été très télévision, mis à part les Jeux bien entendu. Préférant la lecture au écrans géants, tu n'avais sans doute dû apercevoir son visage sur une quelconque affiche. À moins qu'il ne soit qu'acteur de théâtre, ce qui, il faut le reconnaître ne te facilite pas non plus la tâche. Un jour, promis tu t'y mettrais, tu irais t'installer dans l'une de ces salles bondées t'initier au Septième art. Mais pas maintenant. Tu n'en avais pas encore l'envie, ni le temps. En y réfléchissant bien, avec l'approche des Jeux tu ne risquais pas d'en avoir avant longtemps. Quelle dommage, vraiment. Tu acquiesçais pourtant, la coupe entre les doigts, au bord des lèvres. C'était étrange, l'acteur ne semblait pourtant pas être doublé d'un égo sur dimensionné, au contraire. Rare, et plutôt plaisant, tu devais l'avouer. Ton arrogance naturelle suffisait à ton espace vital, la confronter à celles des autres ne faisait que t'irriter.
« Volontiers » Il acceptait ton invitation et tu accédais à la délivrance. Quitter la pièce te procura un plaisir intense. L'air sur ton visage te fit l'effet d'une cigarette après plusieurs heures de manque. Tu frissonnais presque. Tu t'en étais tiré. La cigarette entre les lèvres, la fumée autour de toi. Tu te sentais mieux. Les soirées mondaines te rendaient souvent un tantinet claustrophobe, c'est pourquoi tu t'arrangeais régulièrement pour en fuir accompagné d'une quelconque demoiselle. Tu le regardais se tirer lui même une cigarette, te retenant de rire. Il t'avait refusé la première, sûrement à cause des personnes près de lui. Maintenant à l'extérieur il était libre de se bousiller les poumons à coup de nicotine. La vie de la tienne s'écourtait à une vitesse impressionnante, menaçant maintenant de te brûler les lèvres. Tu avais beau apprécier les baisers enflammés, tu t'en séparais prestement. Enfonçant les mains dans les poches de ton pantalons, tu balayais le balcon des yeux. Quelques petits groupes s'y étaient dispersés, bien moins bruyants qu'à l'intérieur. L'air était frais et des centaines de petites lampes colorées illuminaient l'endroit. Tu pouvais d'ici entendre les rumeurs de la ville. Ici et là étaient disposées de hautes tables où traînaient par endroit quelques coupes de champagne.
« C’est une belle nuit » Tu reportais ton attention sur Gavin. Elle commençait à te faire de l'œil la cigarette entre ses lèvres. «Plutôt agréable, oui, il faut l'avouer. Je ne suis pas mécontent d'avoir quitté toute cette animation.» Et puis soudain, comme pour se moquer de tes propos, un petit groupe s'approcha de vous. D'un geste assuré et naturel, ton compagnon te poussa délicatement sur le côté, t'évitant ainsi tout contact avec ces inopportuns. «Je retire ce que j'ai dit quant à l'agitation.» Tu lui adressais un sourire et en profiter pour te sortir une nouvelle cigarette. «Merci.», te permets-tu de murmurer avant de l’allumer. Le contact de sa main, tu pouvais toujours le sentir sur ton bras telle une marque indélébile, chaude. Ton regard embrassait le sien, à nouveau. Il ne déviait pas le sien. «J'ai sans doute finalement bien fait de venir. Ce n'est pas tout les soirs que l'on rencontre des personnes dignes d'intérêt. Du moins pas ici.» Tu refusais de le quitter des yeux. Toi qui n'avais jamais réellement été du genre tactile, tes iris constituaient ta meilleure arme de séduction. Hommes, femmes, tu avais toujours du mal à résister. Tu avais un besoin maladif de séduire. Le sexe n'était pour toi plus tellement une question d'attirance mais plutôt la terminaison d'un jeu.
Jouant de ta cigarette, tu t'humidifiais brièvement les lèvres. Tu attendais qu'il parle. S'il semblait prêt à y jouer -pourquoi t'aurait-il suivit dans le cas contraire ?- tu ne comptais pas lui mâcher le travail. Ce n'était pas ton genre. Tu préférais les voir venir, persuadés d'être arrivés de leurs plein grès. Leur faciliter la tâche te faisait passer pour faible et il n'en était pas question.
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| | | Gavin Q. Breyton capitole ❖ faste & grandeur
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| Sujet: Re: tonight might change our lives. • Orion Dim 13 Oct - 8:15 | |
| tonight might change our lives so be prepared Un murmure. « Merci ». Je ne pensais pas que ces mots pouvaient sortir naturellement de la bouche d’Orion. Lui si froid, si fermé, tellement peu reconnaissant. Mon opinion n’est pas uniquement alimentée par les rumeurs ; elle l’est également par ce que j’ai pu constater ce soir. Orion est un homme qui s’est accompli lui-même, qui n’a pas besoin des autres. L’entendre me remercier est donc, je pense, inédit. Tellement étonnant que je le regarde dans les yeux pendant quelques secondes, un petit sourire aux lèvres, comme on le fait avec un ami qui vient de dire une énormité. Je ne sais pas ce qu’il pense de mon enthousiasme naturel. J’ai une certaine tendance à sourire, peut-être exacerbée par mon contact des caméras. Mais je suis toujours naturel. Je veille à l’être. En présence de personnes telles qu’Orion, feindre le plaisir n’est pas vraiment judicieux. Il peut s’en rendre compte. Je n’ai, de toute façon, pas besoin de déployer mes talents d’acteur. Les frissons, la terreur du début, ont fait place à de nouvelles émotions. Je suis intrigué, passionné par le personnage qui se trouve face à moi. Et j’ai l’impression qu’il a également changé d’avis. Je pensais pourtant que le fait de lui dire que je suis comédien aurait tendance à le rebuter. Peut-être est-ce mon humilité qui m’a sauvé. Je n’ai pas tendance à me vanter, à attirer les lumières sur moi. Et puis, je ne m’habille pas avec les couleurs de l’arc-en-ciel, ayant toujours préféré la sobriété aux cocasseries du Capitole. Pour le coup, nous venons du même monde, lui et moi. Comme si nous n’étions pas vraiment d’ici. Parce qu’après tout, nous ressemblons plus à des habitants de districts cossus qu’à des vedettes. « J'ai sans doute finalement bien fait de venir. Ce n'est pas tous les soirs que l'on rencontre des personnes dignes d'intérêt. Du moins pas ici » dit Orion, brisant le silence qui avait suivi son remerciement. Nos yeux ne se sont pas quittés. Il semble que ce point commun nous rapproche également. Celui de ne pas résister aux belles personnes. De goûter à tout ce que la vie nous offre. Si j’avais des doutes, ils disparaissent rapidement. Orion flirte avec moi, sans aucune gêne. Alors qu'au début je refusais de me laisser charmer par cet être dont j’entends tellement de choses – négatives, pour la plupart –, la perspective de passer la nuit avec lui ne m’est plus si désagréable. Je plonge mes mains dans mes poches, aspire lentement sur ma cigarette et souffle la fumée, en l'observant toujours. « Vous êtes un bel homme, Orion », dis-je enfin au bout de quelques instants, sans détacher mes iris clairs des siens. Je n’ajoute rien, tirant doucement sur ma cigarette à plusieurs reprises, jusqu’à la finir. Je l’écrase dans un cendrier proche. « Alors, sans vouloir être indiscret, dites-moi… Avec quelle demoiselle avez-vous prévu de rentrer, ce soir ? ». J’ai tendance à oser dire les choses, oui. Mais je ne pense pas que ça lui pose de problème. Je ne parle pas encore de nous deux. De cette attirance palpable. Même si j’ai envie de savoir… Savoir si l’on va passer la nuit chez moi, chez lui. Savoir le temps qu’il nous reste avant de nous retrouver nus. C’est peut-être de l’empressement ; moi, je vois ça comme de l’anticipation. Je sais pourtant qu’Orion ne me dira pas directement ce qu’il souhaite. Parce que cela passerait pour de l’enthousiasme, chose qu’il n’a pas l’air de mettre en pratique régulièrement.
Les yeux dans les siens, je ne vois pas arriver nos deux cavalières. « Nous vous avons cherchés partout », dit l’une d’elles. Je me tourne vers elle, leur adresse un sourire. « Je ne vais pas rester, en fait ». Bethany semble déçue, mais retourne rapidement dans la salle, sans doute pour noyer son chagrin dans l’alcool. Les ivrognes du Capitole. Sa compagne, la cavalière d’Orion, m'adresse un bonsoir, que je lui rends poliment. Enfin, elle demande à son compagnon de début de soirée s’il souhaite rentrer, et mon attention se porte de nouveau sur lui. Je pense que nous voulons la même chose. Il déteste cet endroit. Il rêve de partir d’ici dès que possible. Pourquoi pas maintenant ? À lui de voir, après tout. Peut-être préfère-t-il finalement la présence de ces personnes vides d’esprit, ces pantins articulés du Capitole. Qui pourrait le blâmer ? À défaut d’être intéressantes, elles sont assez agréables à regarder.
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| | | Ezra L. Kingsley capitole ❖ faste & grandeur
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| Sujet: Re: tonight might change our lives. • Orion Lun 21 Oct - 21:15 | |
| Tu embrassais ta cigarette, aspirant avec plaisir une bouffée de nicotine. Tes poumons te brûlèrent une seconde, asphyxiés par le tabac. Tu aimais cette sensation, cette douleur si complexe, presque qu'agréable. La fumée s'échappait en douceur de tes lèvres entrouvertes, floutant ton visage, blanchissant l'air. Vous ne vous quittiez pas des yeux comme si un lien s'étaient tissé entre vous. Tu enviais quelque peu cette cigarette qu'il tenait si près de sa bouche. Entre deux bouffées tu l'écoutais te complimenter, ne déviant même le regard. Tu avais l'habitude, c'est vrai. Tu ne pouvais de plus pas de permettre de te la jouer petite biche effarouchée. Tu es Orion Grayson Whishart, Juge aux Hunger Games non ? Pas une blonde dont les joues rougissent aux moindres flatteries. Tu valais mieux que ça. Prenant ton temps pour répondre, tu affichais un sourire ravi. Le sourire du prédateur, celui du chasseur qui voit sa proie s'approcher du piège. Tu savais Gavin plus intelligent que les autres et ne doutais pas une seconde de ses connaissances du jeu. Il n'était pas non plus une de ces femmes stupides qui se laissent tomber dans la gueule de loup bêtement. Non, il était juste de la partie.
«Ah ? La beauté est subjective.» Pas de merci. Ce n'était pas le but. Vous n'alliez pas échanger de compliments pour le plaisir de flatter. Dans quelques heures voir minutes c'était ton corps que tu allais coller sien, ta bouche que tu allais plaquer sur la sienne. Un ange passe, seulement troublé par le doux bruissement de vos inspirations. Tu l'entends briser ce silence avec délectation. « Alors, sans vouloir être indiscret, dites-moi… Avec quelle demoiselle avez-vous prévu de rentrer, ce soir ? » Tu ris doucement, balayes la terrasse du regard. Les gens ont commencé à quitter les lieux, se dirigeant petit à petit vers l'intérieur. L'air s'était fait plus frais et caressait ton visage comme les cheveux d'une femme. «Aucune. Je pensais plutôt vous ramener vous, si vous n'y voyez pas d'inconvénient évidemment.» Tu ravives à l'aide d'un briquet le feu de ta cigarette, la protégeant à l'aide de tes mains. «Peut-être aviez vous d'autres plans ?» Et tu lui jettes un regard en coin. À force de te parler vous vous étiez rapprochés, physiquement parlant. Tu eus pourtant un mouvement de recul en voyant vos cavalières s'approcher, le sang sûrement bien chargé en alcool. « Nous vous avons cherchés partout » Tu leurs souris avec politesse et pose ta main sur la hanche ton ancienne cavalière.
«Navré, c'est moi qui ait poussé Gavin à quitter le salon. Cela commençait à se faire un peu trop bruyant à mon goût à l'intérieur.» Tu retournes ton attention à l'homme qui se presse d'ajouter. « Je ne vais pas rester, en fait » Tu observes le visage des femmes se déconfirent à la vitesse de la lumière, riant intérieurement d'elles. En voilà deux qui ne s'attendaient pas à être quittées comme cela. Sans doute imaginaient elles terminer dans vos lits respectifs, les vêtements en moins et vos virilités entre les jambes. Joli programme mais non réalisable. Elles allaient devoir patienter. «Laissez moi vous raccompagner.» murmurais-tu à l'intention de Gavin, posant ta main sur son avant bras. Tu écrasais au passage ta cigarette dans le cendrier où tu avais précédemment enfouis la dernière. Tu te dirigeais vers l'intérieur en direction de la porte. Tu descendais les escaliers en compagnie de l'homme. Satisfait.
Tu ne prononçais aucun mot dans la voiture. Attendant simplement de rentrer chez toi. De te retrouver seul. Seul avec Gavin. Vous arriviez bientôt, et tu le menais dans ton salon, traversant sans bruit tes appartements. «Fait comme chez toi. Je peux te servir quelque chose ?» Tu te diriges vers le bar et te sers un verre de whisky. Tu te sentais mieux.
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| | | Gavin Q. Breyton capitole ❖ faste & grandeur
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| Sujet: Re: tonight might change our lives. • Orion Mar 22 Oct - 8:30 | |
| tonight might change our lives so be prepared L’attirance qui nous rapproche irrémédiablement me donne l’impression d’être un bout de métal face à un aimant. Mais je résiste. Je n’ai pas envie de lâcher prise si facilement, particulièrement avec quelqu’un comme Orion. Ne pas être faible. Ne pas lui montrer qu’il m’attire. Pourtant, difficile de le cacher. Au fil de la discussion, nous nous sommes rapprochés. Tellement que je peux désormais voir le grain de sa peau. Chaque ride d’expression, chaque grain de beauté. « Aucune. Je pensais plutôt vous ramener vous, si vous n'y voyez pas d'inconvénient évidemment », répond-il lorsque je lui pose ma question. Je n’ai pas le temps de répondre. Je lui souris. « Peut-être aviez vous d'autres plans ? », ajoute-t-il. « Rien qui ne semble aussi plaisant ». Je souris davantage. Le monde autour n’existe plus vraiment, à cet instant-là. Je ne sais pas comment il fait pour être aussi déstabilisant. C’est peut-être le calme dont il fait preuve. Ou le rythme si calme de sa respiration, comme si tout cela ne l’excitait aucunement. Je contrôle également la mienne, bien sûr. Je connais trop bien ce jeu du chat et de la souris, et je refuse d’être une proie. La sensation d’être emprisonné à la place du faible dans une relation est bien trop déroutante, insupportable. Je pense que dans le cas présent, nous sommes sur un pied d’égalité. Je me laisse faire, c’est vrai, mais lui aussi. Mieux, il me révèle ses pensées, que j’avais devinées depuis quelques secondes déjà. Aucune surprise, donc, lorsqu’Orion demande à me raccompagner, après que nos cavalières aient fait leur apparition. Désolé, les filles. Il pose sa main sur mon avant-bras, et je ferme les yeux une seconde à peine, emporté par cette chaleur désormais familière. « Avec plaisir, Orion », dis-je simplement, avant de prendre congé de la Capitolienne extravagante. Nous montons dans sa voiture, et le voyage se passe dans le silence. Dans quelques minutes, nous serons seul à seul. Je ne sais pas si je dois redouter cet instant ou crever d’impatience. Le sommeil ne me nargue pas encore. Je peux tenir longtemps, pour peu que j’aie un peu de vin et des cigarettes. Et surtout, Orion. Difficile de s’endormir lorsqu’il se trouve à proximité. Le trajet me semble étonnamment court. J’ai à peine le temps de réhabituer mes oreilles au silence. Nous arrivons chez lui. C’est grand, presque trop. Plus que mon appartement, en tout cas. Et pourtant, il fait souvent pâlir d’envie ceux qui le visitent. Il faut dire que nous faisons partie des privilégiés, et nous le savons parfaitement. Je suis Orion dans les différentes pièces, jusqu’au salon. Mon regard balaie la pièce. Aux murs, de merveilleux tableaux, probablement d’une valeur inestimable. Son mobilier est sobre, mais luxueux. Il se dirige vers le bar, me laissant le temps d’apprécier ce nouveau décor. « Fais comme chez toi. Je peux te servir quelque chose ? », demande-t-il, alors que j’enlève mon manteau et le pose sur un coin de canapé. « La même chose que toi, ce sera parfait ». Je m’assieds, défais quelques boutons de ma chemise, remets mes cheveux en arrière d’un geste de la main. Cet endroit ne ressemble pas à un piège. Je sais pourtant qu’Orion a du ramener bon nombre de personnes ici. Combien d’entre eux a-t-il détruits après leur avoir fait l’amour ? Je n’ose même pas l’imaginer. Je ne le connais pas, c’est vrai ; mais je sais qu’il est capable de beaucoup de choses, par fierté. Ça se voit. Le juge revient, me tend mon verre, s’assied à côté de moi. Je lève le verre dans sa direction avec un sourire, en bois quelques gorgées, puis le vide d’un seul coup. Trois verres de whisky, sans compter le champagne. Ma vision commence à se troubler, mais je n’en suis pas au point de ramper au sol. Mes sens ne sont aucunement altérés. Je suis seulement un peu plus conscient du désir que je ressens pour Orion. D’ailleurs, pas seulement du désir ; de l’admiration, également. Avec l’alcool, il est passé du statut d’être détestable à celui de bourreau des cœurs. Je pose le verre sur la table basse et me tourne vers lui. « Excellent whisky » dis-je doucement. Sans que je la contrôle, ma main glisse sur la cuisse d’Orion, comme si de rien n’était. Je regarde autour de nous, faisant presque passer ce geste pour quelque chose d’anodin. « Tu as décoré cet endroit avec goût ». Les couleurs des murs, l’atmosphère, me rappellent mon propre chez-moi. Je sais que ça n’est pas pareil, pourtant. Je ne suis que de passage, ici. Orion ne compte pas me permettre de faire de son appartement ma résidence permanente. Mais pour une nuit, de temps en temps, je ne pourrais rêver meilleur endroit. Je ne m’y sens pas mal. Bien loin de ce que j’avais pu imaginer, il ne s’agit pas de la tanière d’une bête. Le Capitolien m’apparaît de plus en plus comme quelqu’un de normal. Quelqu’un de vulnérable, même. Avec des défauts, des faiblesses ; tout ce qui nous rend plus humains. Mais c’est également ce que je crains. J’ai peur de le considérer comme quelqu’un d’agréable, presque chaleureux, pour finalement tomber de haut. Me rendre compte que non, Orion n’est pas un homme bien. C’est quelque chose qui me paraît étrange, désormais ; cette idée, celle qu’il s’agisse peut-être d’un monstre, disparaît progressivement de mon esprit. Ma main reste immobile, sur sa cuisse. Je sens la chaleur de sa peau à travers le tissu de son smoking, et cela suffit à me faire frissonner. Mais je ne montre rien. Aussi impassible qu’il peut l’être ; c’est sans doute le seul moyen de le surprendre vraiment.
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| Sujet: Re: tonight might change our lives. • Orion Mar 22 Oct - 18:37 | |
| Et vous rentrez, bien entendu, comme tu t'y attendais. Tous les deux aussi consentants l'un que l'autre. Jusqu'ici peu de surprise. Tu le fais entrer dans ton intimité, tu moins tu sembles. Ta demeure ne reflète pas tant que cela ton intériorité. C'est un masque réfléchissant ce que tu devrais être. Gavin semble pourtant l'apprécier, admirant la hauteur des plafonds et l'immensité des pièces. Un complexe d'infériorité mal compensé ? Sans doute. Du moins c'est ce que les mauvaises langues auraient tendance à dire. Saletés. Tu attrapes d'une poigne ferme l'une de tes carafes de whisky et sers généreusement deux verres. L'un pour lui, l'autre pour toi. Le liquide ambré tangue à l'intérieur alors que tu marches jusqu'au canapé où s'est installé Gavin. Il s'est mis à l'aise, à déposé près de lui sa veste. Tu peux même remarquer les quelques boutons qu'il a tranquillement défait. T'installant à ses côtés, tu lui remets son du. Un fin sourire se forme sur tes lèvres alors qu'il trinque avec toi. «Carpe diem.» murmures-tu avec d'avaler une longue gorgée d'alcool. C'est fort, rond, puissant. Enfin la chaleur envahie ton corps, de ta langue à ton torse. Tu aimes la sensation du liquide incandescent glissant le long de ton œsophage. Tu laisses ta tête reposer sur le dossier du canapé, les yeux clos. Tu vis l'instant. « Excellent whisky » Tu ne dis rien, te contente de sourire. Bien sûr qu'il est bon. Vieux et cher. Un cadeau d'un richissime collègue sans aucun doute. Et soudain tu sentis quelques chose sur ta cuisse. Tu ouvris un œil en coin, discrètement. Sa main. Bingo. Un léger frisson parcouru ta colonne vertébrale. Une sensation de chaleur commençait à s’immiscer dans ton bas ventre. Tu te redressais sans le bousculer et desserrais le nœud de ta cravate. « Tu as décoré cet endroit avec goût » Te tournant vers lui, tu le remerciais d'un sourire. « Pour être honnête c'est l'une de mes nombreuses assistantes qu'il faudrait complimenter. Je n'ai fais qu'apporter le désordre et les bouteilles.» Tu ris.
Tu sortais une cigarette de la poche de ta veste, l'allumais sans te presser. Tu étais calme, du moins en apparence. Le contact de sa paume sur ta peau avait provoqué chez toi une montée de désir. Tu ne voulais plus attendre mais ton honneur te refusait le premier pas. Après avoir inspiré plusieurs bouffées de nicotine, tu t'autorisais pourtant à la tendre à ton invité -d'un air désabusé bien entendu-. «Je suis sûr que tu adorerais les autres pièces. Peut-être pourrais-je te faire visiter ?» Un homme sans finesse aurait sûrement cité sa chambre, révélant de manière grossière toutes ses cartes, mais ce n'était pas ton genre. Sans te presser tu attrapais la main de l'homme, te relevais et l'aidais à faire de même. Tu finissais ton verre d'un trait et le laissais reposer sur la table basse.
Guide improvisé, tu traversais les couloirs, les mains bien à leurs places dans les poches de ton smoking. Tu nommais les salles une à une sans trop t'y attarder. Vos pas résonnaient, brisant le silence en quelques milliers de morceaux. Tu dépassais la salle de bain, un vague sourire narquois plaqué sur les lèvres. Ce hall aboutissait sur ta chambre. La dernière étape. Tu ouvrais la porte avec douceur, le faisais entrer et la refermais derrière lui. Ce n'était pas un piège, pas à ce niveau. Juste une manière d'aboutir à tes désirs. « Je ne pense pas avoir besoin de t'expliquer la nature de cette pièce ci. » Tu esquissais quelques pas. Effleurais ton lit du bout des doigts. Ta chambre était de toutes les pièces ta préférée. Et pas seulement à cause des connotations sexuelles qu'elle pouvait porter. Tu appréciais la luminosité de l'endroit en journée, la vue que tu pouvais avoir depuis ton lit. C'était calme ici, personne ne venait te déranger. Tu pouvais y travailler en paix ou ramener une nouvelle conquête chaque soirs. Tu étais libre.
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| | | Gavin Q. Breyton capitole ❖ faste & grandeur
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| Sujet: Re: tonight might change our lives. • Orion Mar 22 Oct - 20:49 | |
| tonight might change our lives so be prepared Je sais que j’ai touché un point sensible ; Orion ne souhaite à aucun instant que j’enlève ma main. Du moins, il ne le précise pas. Il me sourit lorsque je complimente son intérieur. « Pour être honnête c'est l'une de mes nombreuses assistantes qu'il faudrait complimenter. Je n'ai fait qu'apporter le désordre et les bouteilles ». Je lui rends son rictus. « C’est une touche personnelle comme une autre ». Il sort une cigarette, rappelant à mes entrailles leur envie de fumer depuis quelques minutes déjà. Mon pouce caresse un instant son genou, alors que je le regarde aspirer un peu de tabac. Je me force à arrêter rapidement ce geste. J’ignore ce qu’il me prend, mais mon attraction augmente de seconde en seconde. Orion est tellement particulier. Il ne ressemble à personne d’autre. C’est sans doute ce qui fait sa force, mais également ce qui joue en sa défaveur. Cette originalité est négative aux yeux de beaucoup, je le sais. Orion est juge aux Jeux. La cruauté est son lot quotidien. Mais peut-être – et ce n’est qu’une supposition – y a –t-il plus de choses à savoir sur lui. En tout cas, je n’ai pas peur. Je suis simplement intrigué, curieux. Il me tend la cigarette que je saisis entre le pouce et l’index, effleurant subtilement ses doigts. « Je suis sûr que tu adorerais les autres pièces. Peut-être pourrais-je te faire visiter ? ». J’aspire, souffle la fumée de côté, lui adresse un léger sourire. Il sait très bien que ça m’intéresse, c’est inutile de me le demander. Pourtant, j’apprécie la finesse dont il fait preuve, en ne mentionnant pas la chambre à coucher. Je termine la cigarette en quelques secondes, l'écrase dans le cendrier le plus proche, prends la main qu’il me tend et me relève. Ses appartements sont incroyablement grands. Je ne sais pas s’il a lui-même décidé de cela, mais c’est un choix audacieux. Certains diraient qu’il a la folie des grandeurs, mais je pense que cette caractéristique ne correspond pas à Orion. Il aime la sobriété, n’a pas le goût du luxe. Comme s’il s’était planté de planète. Nos pas produisent un agréable écho. Nous sommes à des milliers de kilomètres de la fête, à présent. Il ne reste plus que nous deux et le silence ; un mélange plaisant, indispensable même après une telle soirée.
Nous arrivons rapidement là où nous devons aller. La chambre. Je sais pertinemment ce qu’Orion veut. C’est ce que tous les gens qui me fréquentent veulent ; pareil pour lui, sans aucun doute. Il referme la porte derrière moi, créant une intimité désormais totale. « Je ne pense pas avoir besoin de t'expliquer la nature de cette pièce ci ». Je le regarde, alors qu’il effleure le lit du bout des doigts. « En effet ». Plus que de me galvaniser, dans le cas présent, l’idée d’être l’énième personne à voir cette pièce m’inquiète. Et si je n’étais pour lui qu’un nom parmi des dizaines d’autres ? Je ne compte pas le demander en mariage, non. Mais le fait de ne pas être si spécial que cela me perturbe, m’empêche de penser clairement. Je me détourne un instant de lui et me dirige vers la fenêtre. « Une vue grandiose », murmuré-je. Les lumières de la ville s’étalent sous mes yeux. Un peu plus loin, je distingue mon propre immeuble. Je ne m’en étais pas rendu compte, mais nous sommes quasiment voisins. Cette pensée me vole un petit sourire. « Nous nous ressemblons plus que nous voulons l’admettre », dis-je doucement, mes doigts parcourant machinalement le bord de la fenêtre. J’ai du mal à le concevoir, mais c’est vrai. C’est pour cela qu’il m’attire. Qu’il m’obsède même. Mais je ne suis pas un visage parmi des centaines. Mon orgueil me pousse à croire en mon originalité, mon absence de conformisme. Il ne peut pas me mettre dans son lit en un claquement de doigts. Je ne le veux pas. Et je crois que s’il m’ouvre aussi facilement sa porte et ses bras, c’est parce qu’il ne le souhaite pas non plus. Il aime cette résistance que je lui oppose, ce semblant de rébellion qui le pousse à insister sur certaines choses. Je me tourne enfin vers lui. Il se tient à quelques pas de moi. Adossé contre un pan de mur, à côté de la fenêtre, je guette une quelconque réaction. Je pourrais m’approcher de lui, l’embrasser, mais cela voudrait dire que j’accepte de me donner à lui sans contrepartie, simplement parce que je le désire. C’est vrai, j’en ai terriblement envie. Mais ce souhait ne supplante pas encore mon amour propre, bien trop grand. Je ne veux pas être le jouet d’Orion. Je veux que l’on garde ce rapport égalitaire que nous entretenons depuis tout à l’heure. Mes yeux bleus plantés dans les siens, je ne dévie pas. Oui, j’avais raison. Nous sommes semblables. Trop.
Dernière édition par Gavin Q. Breyton le Sam 26 Oct - 10:05, édité 1 fois | |
| | | Ezra L. Kingsley capitole ❖ faste & grandeur
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| Sujet: Re: tonight might change our lives. • Orion Mer 23 Oct - 10:02 | |
| Vous êtes définitivement seuls dans la pièce. La porte est close, enfin. Pourtant vous n'êtes plus si proche, vous gravitez l'un autour de l'autre sans vous toucher. Il s'approche de la fenêtre, jette un coup d'œil autour de lui. « Une vue grandiose » Tu acquiesces. « N'est-ce pas ? C'est un de mes plus grands plaisirs. » Il n'est, là encore pas le premier à te le dire. « Nous nous ressemblons plus que nous voulons l’admettre ». T'accoudant au mur en face de lui, tu murmures à ton tour. « Ce n'est pas à ton avantage. » Tu croises les bras, l'observes attentivement. Te ressembler. Parlait-il de la richesse ? de la puissance ? Pensait-il à la cruauté ? Au plaisir que tu prenais à voir les tributs s'entre tuer ? Sûrement pas. Peut-être était-ce la façade qu'il évoquait. Ton talent pour cacher la moindre de tes intentions, idées et sentiments ? Tu étais passé maître en dissimulation, si bien que parfois tes réelles arrières pensées semblaient disparaître, perdue derrière l'écran du faux. Prétendre que tout vas bien, que tu aimes passer du temps en la compagnie d'idiots et de jeunes femmes tout aussi fades l'une que l'autre. Sourire au gratin du Capitole, boire en leur compagnie. Trouver leur points faibles. Tout cela pour mieux les détruire par la suite. Tu n'avais aucun intérêt à les côtoyer sinon cela. Heureusement parfois tu tombais sur la perle rare, des humains capables de réflexion. Des gens n'ayant besoin de rien ni de personne. Des comme toi.
Les mains dans les poches, tu faisais quelques pas dans sa direction. Tu marchais lentement, presque hésitant. Fugace comme le désir qui monte petit à petit en toi. Tes yeux restais braqué sur lui comme un flingue sur sa cible. Mais Gavin ne semblait pas si victime que cela. Il résistait, te disant clairement que la partie n'était pas encore gagnée. Le jeu n'était pas terminé. Cela changeait de tes habituelles conquêtes qui tombaient trop souvent toute cuites sur ton lit. C'était pratique, ne nous méprenons pas, mais lassant. Terriblement lassant. Tu avais besoin du frisson. Tu avais toujours été plus prédateur que proie. Trop d’ego pour cela, sans doute.
Vous étiez proches maintenant, tu étais arrivé à sa hauteur. Tu aurais pu l'embrasser sans gène, quelques centimètres seulement séparant vos lèvres. Tu sentais le sang battre tes tempes et tes doigts se crisper dans les poches de ton pantalon. Ton orgueil avait toujours été ton plus grand défaut. Tu ne pouvais t'en dépourvoir, il te restait, s'accrochant à ta peau, collant à ton âme comme le napalm. Dans une autre vie tes mains se seraient sûrement portées à son visage. Ta bouche aurait volé contre la sienne, s'y pressant avec délice. Mais tu ne pouvais pas. C'était hors de question, tu ne pouvais céder par toi même. Les autres devaient venir à toi pas l'inverse. Tu étais capricieux comme un enfant.
Tu sentais son souffle contre ta peau, écoutait le bruissement si doux de sa respiration. « Et maintenant ? » Tu avais envahis son espace vital comme un chat, sournoisement. Tu étais proche maintenant, mais pas assez. Jamais assez. Le corps humain n'avait jamais eut qu'un moyen de se confondre. Celui que tu recherchais. Bientôt Orion, bientôt. Ton heure allait venir. Dans ta poitrine ton cœur semblait s'emballer. L'attente te mettait au supplice mais tu ne voulais rien laisser paraître. Tu ne devais pas. C'était trop faible, trop ridicule pour un homme de ton envergure. Tu te souvenais des histoires que certaines prostituées t'avaient raconté à propos de confrères qui se couvraient de ridicule entre leurs bras, ne pouvant résister au délice entre leurs jambes. Tu les méprisais ces hommes. Mais peut-être n'étais-tu pas meilleur qu'eux. Tu aimais pourtant à le penser. Tu refusais d'être un client entre tant d'autres.
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| | | Gavin Q. Breyton capitole ❖ faste & grandeur
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| Sujet: Re: tonight might change our lives. • Orion Mer 23 Oct - 11:10 | |
| tonight might change our lives so be prepared Nous sommes faits du même bois, c’est évident. Bien sûr, nous avons nos différences. Je ne supporte pas l’injustice, ni la cruauté. Mais au final, si je pouvais détruire chaque Capitolien, leur enlever leur or et leurs privilèges, je le ferais sans hésiter, quitte à les faire souffrir, agoniser. Orion est pareil, j’en suis certain. J’aimerais tellement savoir. Pourquoi il fait ce métier. Pourquoi il accepte de tuer des gens qui n’ont rien fait de mal. Qui n’ont pour seul désir que de renverser cette monocratie dans laquelle nous vivons. Comme nous, au final. Nous sommes les brebis galeuses. Les Capitoliens qui ne rentrent pas dans le rang. C’est en cela que nous nous ressemblons. Ce n’est peut-être pas à mon avantage, certes, mais c’est ce que je suis ; la même personne que lui, sans la cruauté. Mais cette dernière lui va à merveille. Orion s’approche, toujours un peu plus, ne fait rien. « Et maintenant ? » demande-t-il, alors qu’il se tient à quelques centimètres de moi. Trop près pour que cela semble anodin, pas assez pour attiser davantage nos ardeurs. Il est ce genre d’homme. Refusant de prendre l’initiative. Attendant que l’autre personne ose faire le premier pas. Il ne veut sans doute pas s’abaisser à cela. À me montrer qu’il me désire. Malheureusement pour lui, je suis rodé à cet exercice. Je ne cède pas non plus. Ou alors, difficilement. Ses lèvres m’appellent comme des sirènes égarées, mais je résiste, encore et toujours. Je dois avouer que je n’ai jamais ressenti cela. Tous ces sentiments à la fois, qui me rendent terriblement confus. J’aimerais le détester, pour tout ce qu’il représente. Mais Orion est la personne la plus intéressante qu’il m’ait été donnée de rencontrer. Il n’a pas qu’une seule facette. Il en a des centaines, et peut les déployer toutes en même temps. Ce n’est pas tous les jours que je croise quelqu’un comme lui. Dans toute son horreur, dans toute sa cruauté, il parvient à m’hypnotiser. Je déglutis, et mon masque se fissure pour la première fois depuis mon arrivée dans la chambre. Mes yeux naviguent entre ses lèvres et son regard. « Tu es trop fier pour le faire, n’est-ce pas ? Tu as peur d’être faible, si tu montres que tu me désires ». Je plante mon regard dans le sien, pendant une seconde où tout vacille. Ma main attrape sa nuque et je colle ma bouche contre la sienne. Mon autre main se pose dans le creux de ses reins, rapprochant son bassin du mien. Nos souffles se lient, nos langues s’enlacent. Je n’ai jamais eu envie de quelqu’un comme de lui. Un instant me suffit pour comprendre que son excitation est égale à la mienne, peut-être même supérieure. Je saisis son visage à deux mains, avec douceur, prolongeant le baiser de manière plus calme. Mes lèvres contre les siennes, j’avance, le forçant à reculer jusqu’à buter contre le lit. Et puis, j’ouvre les yeux, reprends mon souffle à quelques centimètres de son visage. Doucement, je défais les premiers boutons de sa chemise. Et puis, je m’arrête, les doigts accrochés au tissu, comme si je pouvais l’attirer de nouveau dans mes bras en quelques secondes. Je veux qu’il me montre son envie de faire tout cela. Que je ne sois pas le seul à prendre cette décision. À me livrer à lui, vulnérable, peu sûr de moi. Incertain, surtout, de l’attraction qu’il ressent. Je le regarde avec un semblant de défi, désormais. Mes doigts touchent le tissu de sa chemise, effleurent son torse. Je frissonne mais ne cille pas. Ma main remonte doucement, glisse sur sa joue, la touche du bout des doigts, la caresse. Mais Orion ne semble pas vouloir céder. Très bien. Je glisse mes lèvres dans son cou, y dépose quelques baisers, jusqu’à sentir la peau se contracter en chair de poule. Je ne m’arrête pas pour autant et continue d’embrasser son cou, attendant d’entendre un gémissement. Nos corps sont désormais collés l’un à l’autre. Je respire un instant son parfum, discret mais entêtant. Ma respiration est haletante, et je fais en sorte qu’Orion le sente. Qu’il sache que tout joue en sa faveur, mais que je ne ferai pas plus d’efforts. S’il veut vraiment de moi, il faudra qu’il me le montre.
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