Marius Noah Cresta | Terminée | Scénario | Non Corrigée | Manque Avatar

« Ou vas-tu encore à cette heure-ci Marius ?
-J’vais aller m’entrainer un peu vers la jetée  M’man
-Très bien… Fait attention à toi.
-Comme toujours, P’pa rentre quand en fait ?
-Il devrait être de retour dans la nuit, tâche d’êt…»

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que j’étais déjà en train de terminer de lacet mes bottes, et franchis la porte. Ma mère était une femme très douce et aimante, elle avait eu pas mal de prétendant durant sa jeunesse de par sa bonté et un peu son physique. Elle n’était pas extraordinaire, mais on voyait bien que malgré les années de travails en tant que maraichère, elle était belle. Pas le genre de beauté qu’on trouverait au Capitole cela dit, un charme naturel, un sourire qui vous passait du baume au cœur à chaque fois. Et pourtant nous avions cette relation pénible, emplit de gêne et de maladresse. Ce n’était pas sa faute, elle n’était juste pas faite pour être mère, enfin n’avait pas la fibre maternelle dirons-nous, mais elle avait toujours tout fait pour que je sois heureux. C’était ma mère elle se démenait toujours pour les autres au péril de son propre bonheur. C’était pour ça que je ne pouvais pas être en colère contre elle, et puis malgré ceci c’était une bonne mère pour moi et je l’aimais c’était largement suffisant pour moi. Elle était tombé enceinte de moi alors qu’elle ne voulait aucun enfant de peur de voir ce dernier retiré lors de la Mousson, ceci expliquant son côté « pas douée » avec son seul enfant…

Je courrais devant les maisons, s’entassant côte à côte, voyant le poêle allumé chez certaines et chez d’autres des expressions de tristesse profonde, probablement dû a un manque de nourriture. Je détestais les gens comme cela, ceux faisant des gosses, tout en sachant pertinemment qu’ils ne pourraient pas s’occuper d’eux correctement et leur offrir tout ce dont un enfant ait besoin. C’était purement égoïste et cela me mettais dans tous mes états. Je dépassais les résidences, passant devant la nôtre espace de troc illégal, notre école, et pour finir la boulangerie, non pas sans bousculer au passage Monsieur Forbs, un vieillard nous faisant la morale on ne peut trop souvent si vous voulez mon avis. Mais un homme bon en générale, ou du moins quand il n’avait pas mis le nez dans la bouteille. C’était malheureusement une chose courant dans les districts, le taux d’alcoolisme croisant. Non pas que je jugeais ces gens, après tout Monsieur Forbs devait avoir eu son lot de misère lui aussi, qu’il essayait seulement d’oublier lorsqu’il buvait on ne peut trop. Il m’engueula non pas sans sourire légèrement. Après tout il adorait les gamins, lui au moins, cela lui rappeler comme il le disait « le bon vieux temps ou les enfants courrait partout dans  le port » ? Je m’excusa et continua ma course. Je m’entrainais dès que je le pouvais, courant au travers de la ville, plongeant dans la jetée m’entrainant à nager le plus longtemps et le plus profondément possible. Je m’entrainais même sous l’eau à mettre des coups, afin d’améliorer mon souffle aquatique. C’était quelque chose d’innée chez nous les habitant du Quatre. Notre capacité pour certains à savoir nager très bien, et surtout retenir longtemps notre souffle sous les mers. Les minutes passèrent laissant place bientôt à deux heures d’entrainement intensif. Je barbotais toujours sous l’eau, quand j’aperçus les remous de la marée, venant s’abattre contre moi. C’était signe qu’un bateau arrivait. Peut-être celui de mon père. Je remontais sur l’un des pontons et aperçut le navire qu’il m’arrachait toujours un sourire quand je voyais son grand mat au travers de la brume maritime, c’était le bateau que mon père dirigeait. J’étais plutôt fier de mon père, il était capitaine d’un navire marchand, et jouissait de certains avantage, contrairement a une majorité de « désavantagés » vivant ici. Mon père était quelqu’un de très étrange, il fait preuve d’une froideur sans bornes envers tout le monde excepté ma mère et moi. Si vous aviez le malheur de lui parler alors qu’il ne le voulait pas vous risquiez de passer un mauvais quart d’heure, c’était peut-être une mauvaise habitude prise lors de ses voyages en mer.

Le Navire accostait, et les premiers matelots descendais non sans contentement de toucher la terre ferme. Il y avait cette coutume étrange, mais non pas dénuée de sens chez nous. Il prenait une poignée de sable et la pressais dans leur paume, une sorte de moyen de dire « bon retour chez soi » je suppose. N’ayant jamais pris la mer pour de grands voyages comme mon père je n’en savais pas trop la dessus, et surtout je m’en fichais un peu, pour tout avouer. Mon père était le dernier à descendre du navire, comme a son habitude,  je commençais a marcher vers lui avec mon pantalon trempé de mon entrainement, et me jeter dans ses gros bras de marins. Il m’enlaçait aussitôt, me soulevant au passage dans les airs comme si j’avais encore cinq ans. Mais bon j’aimais mon père et lui aussi, j’étais son plus beau trésor. Je le débarrassais de son sac et nous commencions a rentrer chez nous tout en parlant de ce qu’il c’était passé pendant son absence.

« Alors tout c’est bien passé à la maison ?
-Oh oui, M’man à réussit à vendre beaucoup de ses récoltes, ce qui fait qu’on peut tenir encore un long moment sans toucher au réserves…

Il m’interrompt en venant mettre sa main sur mon crane.

-Je ne parlais pas de ça et tu le sais bien hein.
-Oui bon… Ben euh ça se passe bien avec M’man nous essayons chacun de faire des efforts si tu veux tout savoir.
-Bien bien. Et ton entrainement alors ?
-Ha super bien ! Je tiens maintenant deux minutes sous l’eau, et j’arrive de mieux en mieux à manier le trident que tu m’as fabriqué.
-Deux minutes !? Haha c’est bien mon fils, aussi fort que son père hein !
-Tel père tel fils comme on dit.
-On fait la course ? Le dernier arrivé à la maison est de corvée de vaisselle ! »

Ce n’était franchement pas drôle de jouer contre mon père, il était très sportif, et tenait très bien le rythme, la preuve il me battait à chaque fois, preuve que j’avais encore pas mal d’effort à fournir si je voulais un jour le surpasser. Je franchis la porte non pas sans cracher mes poumons pendant quelques minutes, non pas sans les moqueries rigolotes de mes parents suite a ma cuisante défaite encore une fois. P’pa alla graver la poutre du salon d’un encoche. Rappel de son score lors de nos courses. Le score ? 134 – 3. J’avais gagné ces trois victoire en « trichant » selon mon père, alors que ce n’était ni plus ni moins que de la pure stratégie. Une fois j’avais feinté de mettre tordu la cheville, et connaissant mon père aimant de son fils, il accourut aussitôt dans l’autre direction, et je l’avais balancé a l’eau pour prendre de l’avance. On en avait bien rit d’ailleurs. Me ma mère qui d’habitude se voulait distante avec moi avait participé à la rigolade. En bref nous étions une parfaite petit famille heureuse dans un District qui s’en sortait plutôt bien finalement.

L’heure du diner approchait, j’étais assis devant le feu en train d’essayer de faire des nœuds marins, ce pourquoi il faut bien l’avouer je n’avais aucune prédispositions. J’étais même franchement nul. Mon père me montrait souvent pourtant, mais impossible de reproduire ce qu’il faisait, j’étais beaucoup trop brusque pour cette tâche. Quand il s’agissait d’envoyer son trident très loin et vite pour qu’il transperce du gros poisson, j’étais doué, mais pour nouer de simples cordes entre elles cela relevait du vraie défis. Le diner fut prêt et nous passions la soirée a interroger mon père sur son voyages et autre questions faisant vivre le foyer familiale.

Le lendemain était comme tous les lendemains quand mon père était chez nous. Je courais dans la chambre de mes parents et sautant sur leur lits les réveillait avant de partir pour l’école. Ce côté un peu gamin aimant ses parents, peu de gens le voyait, préférant leur montrer d’autres coté beaucoup plus sombre de ma personne. Après tout je voulais depuis très longtemps être tiré au sort pour les jeux, autant ne pas montrer une attitude gentille et les mettre déjà en appétit si on peut dire. A l’école je n’avais pas beaucoup d’amis, les gens me collait une réputation de « mauvais garçon », et ils n’avaient pas tort,  j’aimais m’amuser avec les autres en les poussant à faire des conneries a ma place. C’était toujours marrant de voir que certains était si facile à berner. Le peu de gens qui s’approchait de moi le faisait par peur, pensant qu’il serait protéger d’un de mes futurs coup si il se contentait de jouer les hypocrites, s’ils savaient que la plupart d’entre allait passer de sale quart d’heures… Je marchais dans les couloirs, non pas perdu dans mes pensées, quand je bousculais et fit tomber a la renverse le fils du boulanger. Tobias Pritchard, un mec qui avait tout pour m’énerver. C’était une vrai plaie ce type, le type à être gentil quasiment tout le temps, généreux avec les autres, bref mon parfait contraire. Nous nous sommes jamais vraiment parlé mais lui comme moi savait qu’on ne pouvait pas s’apprécier.  Plusieurs critère, petit un il était contre les jeux quasiment, et moi je m’entrainais dans ce but, petit deux il est cérébrale et moi plutôt physique, petit trois c’est un boulanger et moi un pêcheur, nous n’avions rien en commun et puis c’est tout. Mon regard se posait sur lui, non pas sans soupirer, le simple fait de le voir me rappeler déjà nos petites embrouilles quand nous étions plus jeunes. En bref nous étions le jour et la nuit. Et les seuls fois ou je devais lui parlé était lors de mes livraison a la boulangerie pour les ingrédients et divers condiments que sa mère commandait à la mienne. Je détestais ces livraisons pour le simple fait de savoir qu’il serait là. Je lui lança un regard se voulant noir et méchant, et continua mon chemin. Après tout cela allait encore alimenter les rumeurs a mon sujet, et puis si quelqu’un avait un problème avec ça il savait ou me trouver…