pv. sweet dreams are made of this ft. Claire

sweet dreams are made of this

ft. claire & apollo

Ce n'était pas lui, de faire semblant, de se glisser dans un costume trop élégant. Il n'avait pas réellement envie de se rendre à cette soirée mondaine, même s'il aimait abuser de son argent, ce n'était pas en sa pavanant qu'il aimait le faire. Il savait que dans ce genre de soirée, il finissait par se rendre dans le lit d'une capitolienne. Il n'aimait pas réellement leur accoutrement, cette façon qu'il avait de se montrer. Il préférait les femmes sans trop de maquillage, sans trop de blanc pour teinter leur peau ou sans trop de couches de vêtement. Apollo aimait les femmes qui avaient du cran ou celle qui faisait monter en lui les souvenirs de sa défunte soeur. Une seule. Elle troublait son esprit. Il jeta un regard à son reflet dans la salle de bain de la salle de réception. Franchement, il détestait se voir de la sorte. Une soirée dont il se fichait complètement. Il aurait bien mieux à faire que de se pavaner en costume devant les demoiselles en manque d'adrénaline. « Je déteste ces conneries.» Il n'était pas du genre à se tenir tranquille. Trop souvent, il y avait cette rage qui prenait possession de lu. Rage dont il était simplement incapable de se détacher. Elle le rongeait, de part en part, l'assombrissant de plus en plus. Tuer lui manquait. D'une certaine façon.

Il poussa la porte de la salle de bain, laissant son regard passer sur toutes ces femmes qui passaient des heures faramineuses à se préparer pour ce genre de soirée. C'est ce qu'elle aimait. Se pavaner. Il soupira un moment avant de plonger dans la foule. Il reconnaissait quelques vainqueurs, mais personne à qui il avait réellement envie de parler. Son regard fila dans la pièce pour se poser sur elle. Elle. Cela faisait quelque temps qu'elle demandait ses servies et il se rendait dans sa demeure ou autre part. Ce n'est pas la première fois qu'il passait entre ses cuisses, qu'il brisait la douce chair de son corps. Il arqua un sourcil un moment avant de détourner le regard pour se rendre au bar. Il avait besoin de boire quelque chose. Il avait besoin de faire autre chose parce que c'était franchement ennuyeux. Il se commanda un verre de fort. Hors de question de jouer le jeu des coupes de champagne. Il en but la moitié cul sec avant de reposer son regard sur elle. Rousse plantureuse qui se trouvait parmi les convives, faisant semblant d'être une personne qu'elle n'était pas le moins du monde. Douce créature qu'elle mimait, une délicieuse femme aux allures angélique. Ce n'était pas le cas. Elle aimait des choses bien trop perverses. Elle le rendait encore plus monstre qu'il ne l'était déjà, le suppliant à gorge déployée de briser chaque parcelle de son être. Elle n'allait que l'enfoncer encore plus. Ce n'était pas pour autant qu'il allait se jeter sur elle dès le premier regard. Ce n'était pas lui et il n'était pas payé pour être avec elle. Il pouvait donc faire ce qui lui plaisait.

Une autre gorgée de son verre qui ne faisait que lui bruler la gorge. Une sensation qu'il affectionnait particulièrement. Il laissa son regard s'accrocher sur certaine femme qui ressemblait un peu moins de poupées gonflables avant de se mettre en route pour s'approcher d'elle. Claire. Il s'ennuyait alors autant mettre la jeune femme mal à l'aise ou dans une mauvaise posture. Il s'approcha d'elle, se glissant dans son dos, sans créer de contact. Il ne fallait pas qu'elle se fasse voir trop près d'un vainqueur. Ce n'est pas ce qu'ils voulaient pour elle. Il laissa son souffle se perdre contre son oreille, sans l'approcher de trop près, mais assez pour qu'elle ressente qu'il était bien là. « Jolie robe.» Oh. Elle pouvait parfaitement entendre le sarcasme dans sa voix. Franchement, Apollo n'en avait rien à faire de la mode, de ce que les femmes pouvaient porter ou ce qu'elle devait faire pour bien paraître. Sa voix baissa d'un cran. « Je te préfère sans.» Il sourit, moqueur, avant de reculer pour la contourner et poser son regard dans le sien. Il détestait cette soirée. Être là. Autant faire passer le temps. Apollo était assez populaire auprès des femmes du Capitole, parce que les femmes n'ont pas réellement de gêne et son assez ouverte sur le sexe. La jolie rousse n'était pas la seule. Comme il ne devait pas être la seule, mais qu'est-ce que cela pouvait bien changer?

« Maman, arrête » implora Claire tentant tant bien que mal de fuir les tonnes de poudre blanche que sa mère appliquait vigoureusement sur ses joues. Inquiète, elle se regarda dans le miroir. Elle était tellement blanche qu’on aurait pu penser qu’elle était morte. Elle se trouvait horrible. Elle n’avait qu’une envie : enlever tout ça et retourner se coucher. Au lieu de ça, elle sourit à sa mère lui faisant croire qu’elle appréciait le résultat. Les mondanités du Capitole, ce n’était pas sa tasse de thé. Inutile de dire que cette soirée était un véritable supplice. Après avoir écouté les derniers conseils de ses parents – ou plutôt fait mine de le faire – elle sortit du véhicule sous les regards curieux des autres habitants. Fardée de la sorte, elle rentrait parfaitement dans le moule capitolien. Mais tout cela ne lui convenait pas. Elle aurait de loin préféré se fumer un joint à l’abri des regards et avoir à son bras un beau garçon. Pourtant, elle avança jusqu’à ce qu’elle se retrouve à l’intérieur de l’immense pièce. Elle se sentait seule, perdue au milieu de ses gens puissants. Assez vite, un homme très bien habillé vint serrer la main de ses parents. Aussitôt, sa mère le lui présenta vantant inutilement ses mérites. Inutile de lui faire un dessin, il devait être pété de tunes et « fait pour elle » selon les critères dépassés de sa mère. Cette soirée n’était qu’un immense piège pour tenter de la caser et, vu comme c’était parti, elle devrait se le farcir jusqu’au bout. Génial. Heureusement quelques « amies » vinrent la saluer. Derrière des minauderies typiquement féminines, elles évaluaient qui avait la plus belle robe et qui faisait de l’ombre à l’autre. En vérité, c’était la seule chose qu’elle appréciait au Capitole : la mode. Epater la galerie dans des tenues extravagantes lui plaisait énormément. Dans la salle, elle aperçut quelques uns de ses vrais amis, des compagnes et compagnons de débauche. Elle leur fit un clin d’œil ne voulant pas aller leur dire bonjour afin d’éviter d’attirer l’attention sur elle et ternir son image de fille bien. Elle n’avait le droit de parler qu’à très peu de personnes tant sa mère avait de hautes ambitions pour elle. Ses parents faisaient en effet partie des Capitoliens conservateurs, ceux qui n’appréciaient que moyennement la liberté sexuelle dont les nouvelles femmes pouvaient bénéficier. Autrement dit, ils seraient sans doute tombés morts s’ils avaient été au courant du véritable visage de leur fille.

Afin de mieux supporter tout ce cirque, elle alla se chercher une coupe de champagne. De temps en temps, elle acquiesçait à l’une ou l’autre parole que son prétendant pouvait prononcer. Elle n’était que peu concentrée préférant mater avec discrétion quelques vainqueurs beaucoup plus attirants. Mais, soudain, elle entendit une voix familière à son oreille. Apollo. Un frisson lui parcourut l’échine lorsqu’il prononça à voix basse ces quelques mots. Une jeune fille bien aurait sûrement rougi. Pas elle. Elle ressentit au contraire une vague de chaleur lorsqu’il la regarda. L’espace d’un instant, elle crut qu’ils se trouvaient dans sa chambre. Seulement, ce n’était pas le cas. Ses parents étaient à côté d’elle. Soudain affolée, elle leva les yeux vers eux. Heureusement ils n’avaient rien entendu. Son prétendant non plus. Elle l’avait échappé belle. Parce que, si son secret était découvert, elle pouvait tirer un trait sur sa fortune et, par conséquent, sur ses nuits avec Apollo. Elle fronça les sourcils. Il lui faisait prendre énormément de risques. Toutefois, elle avait envie d’en prendre encore plus. Elle était attirée par lui comme un aimant et aimait vivre dangereusement. Aussi, lorsqu’elle vit qu’il se trouvait non loin d’un groupe de Capitoliens respectables, elle alla le rejoindre, faisant mine de parler aux autres. « Tu en profites parce que tu sais que je ne peux rien faire devant mes parents ? Viens me rejoindre après la soirée, tu pourras me la retirer » dit-elle tout en caressant son torse à l’aide de son index. A chaque fois qu’elle posait ses yeux sur lui, leurs nuits de débauche lui sautaient aux yeux avec violence. Toutes ces années de fascination à son égard l’avaient rendue un peu dingue. Il lui arrivait ainsi parfois de se réveiller en pleine nuit après avoir rêvé qu’il la prenait violemment. « Et on verra lequel de nous deux pourra jouer avec l’autre » La conversation ne pouvait pas s’éterniser étant donné que son prétendant arrivait mais, avant tout, elle tenait à avoir une réponse pour fixer un éventuel rendez-vous. Lorsqu’elle voulait quelque chose, elle faisait toujours tout pour l’obtenir et détestait qu’on lui résiste.

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ft. claire & apollo

Il s'approchait d'elle, parce qu'il savait son histoire, parce qu'il savait parfaitement ce qu'elle était sous cette apparence de petite fille parfaite. Ça l'amusait de la voir vêtue de la sorte et fardée ainsi. Son visage trop pâle. Ses yeux trop colorés. Ce n'était pas du tout quelque chose qui l'attirait, quelque chose qu'il aimait. Les femmes du capitole, en général, ne lui faisait pas le moindre effet. C'est quand il retirait toutes ces couches tellement fausses qu'il trouvait quelque chose d'attirant. Elle n'était pas la seule à demander ses services. Les femmes du capitole voulaient tenter de plus en plus de choses et Apollo avait la réputation de ne pas faire les choses à moitié. Elle était bien placée pour le savoir. Il avait envie de la faire craquer un peu, de mettre un peu de danger dans la petite vie parfaite qu'elle pouvait avoir. La jeune femme avait deux visages. Il voyait l'autre pour la première fois ce soir. En apparence. C'est surement ce qui l'amusait. Apollo ne lui devait rien, il faisait ce qu'il voulait et à ce moment, c'était la mettre dans une mauvaise situation. Les vainqueurs étaient ici pour distraire, elle pouvait quand même lui adresser la parole sans attirer trop de soupçon, si seulement il ne disait pas des choses qui compromettaient sa petite vie parfaite.

Il passa près d'elle pour la regarder avant de faire quelques pas vers un autre groupe de jeune femme, aussi fardé que toutes les autres dans la pièce. Il détestait ça. Il laissa son regard se porter sur les quelques femmes qu'il avait à ses côtés. Les offres fusaient. Il faut croire que les femmes étaient toutes bien tournées vers le sexe. Cela l'amusait, mais au final, ça devenait lassant. Il ne couchait plus vraiment avec une femme pour le plaisir ou parce qu'il en avait envie, Apollo le devait simplement. C'est la violence qui lui plaisait plus qu'autre chose. Sentir cette domination. Briser le corps de sa partenaire dans les moindres recoins. C'est exactement cela qu'il l'allumait. Il ne faisait pas ça pour les sentiments. Le moment où cela allait se produire (ce qui était pratiquement impossible), c'est que quelqu'un allait finir par être apte à le changer, à le toucher. Ce n'était surement pas près d'arriver. Quand elle approcha de lui, il finit par quitter la conversation fausse qu'il était en train de mener pour l'observer, affichant un sourire amusé sur son visage, sourire en coin complètement moqueur. « Tu n'es pas la seule à me lancer une invitation. Je pense que le choix ne sera pas facile.» Il rit légèrement. La provoquer? Peut-être bien. Après tout, c'est elle qui s'amusait à le rendre fou, à le faire plonger un peu plus loin dans la violence qui empoisonnait déjà son âme. Apollo ne lui devait rien. Apollo n'aimait personne. Plus personne depuis trop longtemps, depuis la mort de sa soeur.

Il fit un pas vers elle, levant la main pour attraper sa nuque pour qu'elle tourne son visage sur le côté, afin qu'il puisse venir parler dans le creux de son cou, laissant son souffle chaud s'écraser directement sur sa peau trop pâle. « Nous savons très bien qui prend les commandes entre nous deux.» Certes, il lui avait laissé que peu de fois, mais généralement Apollo n'était la que pour dominer, servir et prendre. Ses doigts se détachèrent de sa peau avant qu'il ne reprenne une distance normale, laissant son sourire narquois prendre une nouvelle fois place contre ses lèvres. Qu'elle ne s'amuse pas trop avec lui. Apollo n'était pas réputé pour sa patiente et rare était les fois où il voyait plusieurs fois la même femme. Il fallait qu'elle paye le prix cher. Il avait tendance à se lasser. Son regard l'observa de haut en bas avant que ce fameux prétendant n'arrive vers eux. Il le dévisagea un moment avant qu'une main féminine se pose contre son épaule et qu'il ne quitte le faux couple du regard. Il ne voulait rien ajouter, parce qu'il voulait la provoquer, mais ce n'était pas dans son intérêt de réellement le mettre dans le pétrin quoique ce n'était pas non plus son problème. Apollo n'était pas son chien. Ni quoi que ce soit lui appartenant. Il était donc libre de choisir l'offre qui lui conviendrait le plus ou n'en choisir aucune. Cela devenait lassant à force, de se perdre entre les cuisses des femmes. Séducteur dans l'âme, il s'amusait bien plus à jouer avec les femmes qui se trouvaient dans son district, parce qu'elles étaient bien plus difficiles d'atteinte. Qui n'aime pas les défis? Lui aimait dans tout les cas. Il laissa sa main bouger pour se poser dans le creux des hanches d'une capitolienne qui semblait bien intéressée à avoir ses services ce soir. Lui. Il jouait le jeu. Il jouait toujours le jeu.

Apollo la narguait en tentant de la rendre jalouse ; c’était plutôt réussi. Elle détestait que d’autres femmes puissent l’utiliser avant qu’elle ne se soit servie, d’autant qu’elle avait très envie de sa compagnie ce soir. Elle se mordit l’intérieur de la joue pour ne rien répliquer. L’entendre répondre quoique ce soit aurait été synonyme d’une victoire supplémentaire pour le survivant des jeux. S’il voulait s’amuser avec d’autres femmes, grand bien lui fasse. Maudite soirée. Dès le départ, elle avait eu la certitude qu’elle s’emmerderait à mourir. Et le soupirant qui s’approchait d’elle n’arrangeait rien à la situation. Elle avait envie de lui hurler de foutre le camp mais elle se devait de faire semblant d’apprécier sa compagnie afin de rassurer ses parents. Dès que ses deux mondes se mélangeaient, la Capitolienne n’avait d’autre choix que de jouer sur les deux tableaux. Ainsi, elle ne pouvait pas forcer Apollo à coucher avec elle étant donné que ses parents la regardaient et, par conséquent, elle n’était pas pleinement heureuse dans ce costume trop serré pour elle. Vexée, elle décida de s’éloigner du vainqueur. Elle se contentait alors de l’observer de loin. Et il devait savoir que c’était pile ce qu’elle était en train de faire étant donné qu’il renforçait toujours plus le contact avec ces femmes qu’il ne trouvait pas à son goût. Parfois, il la mettait tellement en rogne qu’elle avait simplement envie de le tuer. Perdue dans ses pensées, elle n’écoutait pas du tout son compagnon parler. Pendant qu’il lui racontait sa vie, elle tentait tant bien que mal d’imaginer un stratagème pour forcer Apollo à la rejoindre dans une chambre. Et, assez vite, la solution lui fut amenée sur un plateau d’argent. Il avait beau passer du temps au milieu d’un groupe de femmes, elle pouvait lire sur son visage qu’il était toujours en train de s’emmerder. Tout comme elle. Il avait beau être payé pour coucher avec celles qui le lui demandaient, elle était persuadée qu’il devait quand même bien s’amuser avec certaines plus que d’autres. Et elle était sûre de faire partie du haut du panier, tout simplement parce que leurs rapports étaient différents de tout ce qui pouvait exister. N’hésitant que quelques secondes, elle fit semblant d’aller leur chercher deux coupes de champagne mais, en fait, elle transmit un mot au serveur. Un mot qu’il était chargé de relayer à Apollo.

« Tu détestes tout ce cirque autant que moi. Au lieu de faire semblant d’apprécier ces laiderons, viens t’amuser avec moi dans une des chambres à l’étage. Dans trente minutes. Je te laisserai faire tout ce qui te passera par la tête »

Elle prenait énormément de risques mais, même s’il ne venait pas, rester seule dans une chambre à l’étage ne pourrait que lui faire du bien. Elle n’avait plus aucune envie de rester en bas une seconde de plus. Elle prévint ses parents d’une incommodité passagère et s’empressa de monter les escaliers. Ils étaient suffisamment occupés avec les classes supérieures présentes à cette fête pour lui accorder plus d’attention. Claire n’avait absolument aucune certitude qu'Apollo daigne venir mais, contrairement à ses potentielles autres clientes, elle lui avait laissé le choix ; elle espérait donc que cela joue en sa faveur. D’autant qu’elle l’avait appâté en lui donnant les pleins pouvoirs. Même si elle le laissait souvent prendre les rênes, elle lui rappelait parfois que c’était elle la cliente et qu’il était en quelque sorte à son service. Cette fois, elle ne le ferait pas. Voir jusqu’où il irait la rendait terriblement impatiente. Ne tentant pas de deviner sa décision, elle monta les escaliers sans lui jeter un coup d’œil. Une fois en haut, elle se dirigea dans une salle de bain et se démaquilla. Sa peau auparavant très blanche reprit peu à peu des couleurs normales. Elle se trouvait déjà plus humaine. La demoiselle se dirigea ensuite dans la première chambre qu’elle trouva. Après une poignée de secondes de recherche, elle dénicha un mini-bar avec du champagne. Etant donné qu’elle était maintenant seule, elle ne prit pas la peine de le verser dans un verre et en but quelques gorgées directement à la bouteille. Elle s’assit ensuite sur le lit et croisa les jambes. Elle espérait vraiment qu’il vienne même si, au fond, rien ne l’y obligeait.