un jour, il faudra faire face à ses erreurs pv Alistair
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Sujet: un jour, il faudra faire face à ses erreurs pv Alistair Mar 3 Sep - 13:51
Un jour il faudra faire face à ses erreurs ! (crédit ; ma louisettte) Une mélodie raisonnait en moi, des notes de piano que j'avais eu le plaisir d'écouter en allant à l'hôtel de ville. C'était une journée de décembre, je pouvais encore sentir la fraîcheur sur ma peau. Les plus belles maisons étaient concentrées à l'extérieur du village. J'étais passée devant l'une d'elles et quelqu'un s'était mis à jouer du piano. Une mélodie magnifique et qui me changeait des musiques du capitole qui était diffusée avant chaque grand événement. Selon moi, la musique manquait cruellement à notre district. Le soleil venait de ce levée, j'étais debout déjà depuis quelque temps. La veille, on m'avait fait une commande assez importante. Il était donc important que je me mette à travailler rapidement. Mon bois était parfaitement lisse et poli, ma nuit avait été mouvementé mais nous pouvions voir les premiers résultats de mes efforts. " Et merde, pas maintenant ! non " voilà que je tenais un bout de mon outil pendant que l'autre bout rejoignait les débris qui se trouvaient au sol. J'avais conscience de leur âge et il aurait été plus préférable de les changer il y a des années de cela. Mais que voulez-vous quand l'argent manque... Après plusieurs minutes de réflexion et de recherche, je ne trouvais rien. Ma grand-mère ne devait rien n'avoir non plus néanmoins mon subconscient savait pertinemment où je devais aller pour cela. Il se souvenait encore de cet homme. Un garçon qui continuait de hanter mes pensées. Alistair. L'amour de ma vie selon moi que j'avais fini par laisser partir. Enfin bon, tout ceci n'était qu'une ville histoire. Une histoire qu'il fallait peut-être mieux garder dans les vieux cartons. Je pris la direction de sa maison et frappai à sa porte sans vraiment savoir par quoi j'allais commencer. Je n'étais pas à laisse du tout, nous étions peut-être du même district mais cela faisait huit ans que je ne lui avais pas parler. J'étais restée muette et transparente depuis toutes ces années. L'envie de retourner dans ma tanière était plutôt tentante mais je devais rester là et faire face à Alistair. La porte s'ouvrit assez rapidement, il semblait surpris. Qui ne le serait pas en même temps. " Salut, comment ça va ? " disons que c'était la seule chose qui m'était venus à l'esprit même si à vrai dire il aurait peut-être mieux fallu pour moi que j'annonce directement le pourquoi de ma visite. Mais après tout j'avais au moins dit quelque chose.
Alistair Fleming district 7 ❖ bois
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Sujet: Re: un jour, il faudra faire face à ses erreurs pv Alistair Mar 3 Sep - 15:33
Tu m'as laissé,
alors pars pour de bon
Dix ans plus tôt
« Ouvre, vas-y », dis-je en souriant. Kassy lève les yeux vers moi, un mélange d’excitation et d’inquiétude dans le regard. Je viens de glisser entre ses doigts un petit paquet, enveloppé d’un papier pastel. Ses ongles finissent par déchirer l’enveloppe fragile, découvrant une sublime petite boite en bois gravé. Les dessins de fleurs s’entremêlent à des silhouettes d’oiseaux dans des tons orangés. « Je l’ai faite moi-même. Bon anniversaire ». Elle lève les yeux un moment, puis les baisse de nouveau pour observer mon présent. Je vois bien qu’elle ne sait pas quoi dire. Pourtant, ça ne devrait pas être une si grande surprise. J’ai toujours été tendre et attentionné envers elle. Finalement, elle ose planter ses iris dans les miens. « Merci ». Je ne sais pas comment interpréter ces mots. J’ignore si elle est heureuse de cette attention, ou si ça l’effraie. Nous nous connaissons depuis toujours. Je ne sais pas si je peux la qualifier de meilleure amie ; j’ai toujours été plus proche des filles que des garçons, et ai lié des amitiés très vite. Mais elle, c’est différent. Elle me connaît. Elle a pleuré avec moi au cimetière, à l’enterrement de mes parents. Elle s’est occupée d’Ellie au moins autant que moi. D’ailleurs, ma cadette nous regarde d’un coin de la pièce, du haut de ses onze ans. « Il y a passé des nuits entières… Dis-lui que ça te plaît, ou il va bouder pendant plusieurs semaines ». Je me tourne vers elle et lui décoche un sourire moqueur. « Oh, ça va, la peste. Va t’amuser dehors, tiens ». Elle me tire la langue malicieusement et quitte le salon en refermant soigneusement la porte derrière elle. Mon attention se porte de nouveau sur Kassy. « Je suis désolé, je sais que tu n’aimes pas les gros cadeaux… Mais c’est pas grand-chose, je t’assure. Je voulais juste t’offrir quelque chose de personnel ». Je me penche sur elle et embrasse doucement ses lèvres. « Allez, viens, je vais surveiller ce que fait Ellie avant qu’un gosse du quartier ne pose ses sales pattes sur elle ». J’éclate de rire, et j’entrevois enfin une once de sourire sur la bouche de la jeune fille. C’est sans doute le plus beau remerciement qu’elle puisse me faire.
Oui mais voilà. Dix ans se sont écoulés, et avec eux, leur lot de chagrin. La perte d’Ellie, notamment. Kassy n’était pas là quand ça s’est produit. Elle était partie depuis longtemps. A-t-elle au moins pleuré ? Est-elle au courant ? Je ne pense pas très souvent à elle, maintenant. Au début, j’avais du mal à la savoir loin de moi, même si j’étais certain qu’elle allait bien. Maintenant, ça ne me fait ni chaud ni froid. Elle a décidé de partir. Elle m’a laissé tomber, sans vraiment se justifier. Elle a choisi de nous faire prendre deux chemins séparés, alors que nous aurions pu rester ensemble encore tellement longtemps. Alors, lorsque j’ouvre la porte, je ne m’attends pas à la voir. Après huit longues années sans s’être adressés la parole, c’est comme si nous nous étions quittés hier. « Salut, comment ça va ? », demande-t-elle en faisant comme si de rien n’était. Comme si huit ans ne s’étaient pas écoulés, et que tout était normal, entre nous. Moi, je suis tétanisé. Je ne sais pas quoi lui dire. Je sais encore moins ce qu’elle vient faire ici. « Bien », dis-je simplement, mon regard accroché au sien comme un aimant à un bout de métal. « Qu’est-ce que tu veux ? » finis-je par lâcher. Ça a l’air plutôt désagréable, à première vue, mais je ne peux pas réagir d’une autre manière. Je pensais que notre amitié, plus encore que notre amour, survivrait à tout. Elle m’avait prouvé le contraire. Non seulement elle m’avait laissé tomber, mais en plus, elle ne s’était pas souciée de moi une seule fois. Toutes ces années de silence montraient à quel point nous nous étions éloignés l’un de l’autre. Nous étions toujours ces pauvres gosses du Sept, mais c’était sans doute notre unique point commun.
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Sujet: Re: un jour, il faudra faire face à ses erreurs pv Alistair Mer 4 Sep - 10:28
Un jour il faudra faire face à ses erreurs ! (crédit ; ma louisettte) Je ne devais aucun compte à personne. J’étais la petite ébéniste trop préoccupée pour se soucier des autres. Alistair en avait fait les frais et aujourd’hui ma culpabilité le concernant était au maximum. Pourtant ce n’était pas pour cela que j’étais venue le trouver pendant toutes ces années. Non, j’étais restée replier sur moi-même et sa même après la mort d’Ellie, sa petite sœur. Ellie une petite fille que j’avais appréciée et avec qui j’avais créé de réel lien de complicité. Sa mort avait été un nouveau coup dur pour moi, pour le district et surtout pour Alistair. À sa mort, plusieurs jours de deuil s’en étaient suivi. Je me souviens encore d’avoir pris ce même chemin, je m’étais arrêtée à cette même porte. Je l’avais regardé pendant un moment, essayant de chercher les mots pour soulager une peine qui ne pouvait l’être. Je me doutais de l’état d’Alistair. Dévaster par sa mort. J’étais restée plusieurs minutes sur le pas de sa porte sans faire le moindre bruit, hésitant à chaque fois que mes doigts touchaient cette porte et j’avais finalement opté pour la facilité. La fuite.
« Bien » aujourd’hui en le revoyant et en venant ici devant sa porte. J’avais finalement franchi le pas que je n’avais pas pu franchir il y a des années de cela. Je plantais mes prunelles dans les siens et je pouvais remarquer que beaucoup de choses avaient changé. La tristesse, l’abandon, l’énervement, la peur. Malgré les huit années qui nous séparaient, il n’avait pas changé. « Qu’est-ce que tu veux ? » pour tout vous avouez un peu de gentillesse de sa part m’aurait surprise. Je finis par enfin baisser le regard pour ensuite le relever. « Et bien… euh mes outils m’ont lâché et je n’ai rien en rechange. » dis-je en prenant le temps d’aller doucement. Je pouvais sentir ce malaise qui paralysait chacun de mes membres. « tu n’en aurais pas . ». J’avais envie de regagner ma tanière tout de suite et maintenant, la situation était pesante. Voir même électrique, il ne suffisait que d’une petite étincelle de ma part pour que tout éclate. Mon regard se posa à l’intérieur de la maison, rien n’avait changé à part peut-être quelque truc nouveau ou enlever. " j'en ai vraiment besoin, mais si tu n'en as pas je te laisse tranquille " dis-je afin de montrer que je ne souhaitais pas l'embêter plus longtemps et également pour éviter un début de conflit qui devenait imminent.
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Sujet: Re: un jour, il faudra faire face à ses erreurs pv Alistair Mer 4 Sep - 11:49
Tu m'as laissé,
alors pars pour de bon
Je ne sais pas ce qui est le pire. Avoir perdu Kassy de vue pendant des années, ou me rendre compte qu’à nos retrouvailles, nous n’avons plus rien à nous dire. Regrette-t-elle seulement de m’avoir laissé tomber ? A-t-elle une seule once de culpabilité ? Je la dévisage, mais je ne la reconnais plus. Je n’arrive plus à lire de l’amour dans ses yeux. Je ne retrouve pas la fille que j’ai connue au jardin d’enfants. « Et bien… euh mes outils m’ont lâché et je n’ai rien en rechange ». Est-elle sérieuse ? Après tout ce temps, c’est la seule raison qu’elle ait trouvé pour venir me voir ? J’aimerais lui dire tout ce que je pense. Pourquoi n’es-tu pas venue à la mort d’Ellie ? Pourquoi n’as-tu jamais cherché à savoir si j’arrivais à dormir, si j’arrivais à vivre sans elle ? Tu aurais pu m’aider, et tu le sais. Ce que tu as fait a un nom : c’est de la trahison. Tu m’as trahi, et tu as trahi notre amitié. Tu as tourné le dos à quelqu’un qui comptait sur toi, qui t’aurait pardonné en un clin d’œil si tu avais simplement osé présenter des excuses. Je ne t’en veux pas tellement d’être partie, Kassy. Je t’en veux de n’être jamais revenue. Mais ça, je n’arrive pas à le dire. Parce que les mots sont restés coincés dans ma gorge depuis tellement de temps qu’il est impossible de les en faire sortir. J’aurais aimé qu’elle ne soit qu’un fantôme de plus. Que je ne croise plus jamais sa route. Ainsi, j’aurais pu faire mon deuil de toute cette époque de ma vie, prétendre qu’elle n’a jamais existé. C’est impossible désormais, puisqu’elle est là, devant moi, vivante et en bonne santé. Cet aplomb me déstabilise, me percute à pleine vitesse. Et me met hors de moi. Pourtant, je parviens à ne rien montrer. « J'en ai vraiment besoin, mais si tu n'en as pas je te laisse tranquille », dit-elle finalement. Non, je n’ai pas d’outils. Enfin, pas pour toi. Je ne peux pas lui dire ça. Bien sûr que j’ai des outils. Et évidemment, elle le sait. C’est pour ça qu’elle est venue me voir. Parce que je suis la seule autre personne à exercer le même métier qu’elle, dans le quartier. Elle aurait dû aller beaucoup plus loin pour trouver quelqu’un d’autre. Vraiment, pour venir me voir, il fallait qu’elle soit désespérée, et je le sais. Je la regarde fixement pendant quelques secondes, avant d’aller chercher une petite caisse dans mon coin atelier. Je la pose à ses pieds, sans un mot. Je vais ensuite m’adosser au mur près de la porte d’entrée. « Regarde là-dedans ». Connaître quelqu’un par cœur, et devenir des étrangers. Je n’ai pas envie de lui adresser la parole. Vraiment pas. Pourtant, je ne la lâche pas des yeux. Attitude contradictoire, oui. Mais après tout, je n’ai rien à me reprocher. Indirectement, j’essaie peut-être de l’intimider. Ou au moins, de lui montrer qu’il faudrait qu’elle s’en aille rapidement si elle ne veut pas que nous nous disputions. Cette rencontre peut finir en scène de ménage, et j’en suis conscient. Une relation aussi passionnée que l’a été la nôtre ne peut pas laisser place à des sentiments éteints. De l’amour à la haine, il n’y a qu’un pas.
Dernière édition par Alistair Fleming le Jeu 5 Sep - 20:48, édité 1 fois
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Sujet: Re: un jour, il faudra faire face à ses erreurs pv Alistair Jeu 5 Sep - 18:35
Un jour il faudra faire face à ses erreurs ! (crédit ; ma louisettte) Il aurait été sans doute plus prudent pour moi de rester tapis dans ma tanière. Et pourtant j’étais là face à Alistair, tout se bousculait dans ma tête. J’avais envie de m’excuser et lui montrer que mon comportement n’avait pas été le bon durant toutes ces années. Lui montrer que malgré tout il restait quelqu’un que j’appréciais toujours autant. Je ne pouvais pas. J’avais choisi la solitude à notre relation, la facilité et je ne pouvais pas revenir à lui comme cela. Mes outils étaient finalement le bon prétexte pour sauter le pas que je n’avais pas voulu franchir depuis huit mois. Alistair avait d’ailleurs rapidement conclu que je ne venais pas ici pour lui demander comment il allait. J’étais beaucoup trop lâche pour cela et je le reconnaissais. Alistair était à la fois mon bonheur et mon malheur. Il partit chercher sa boîte d’outil du moins c’était ce que j’en concluais. Et cette conclusion se révélait être la bonne. Il lâche sa boîte à outils à mes pieds. « Regarde là-dedans » Je m’adossais pour pouvoir y jeter un coup d’œil furtif à vrai dire je sentais son regard sur moi. Je pris au hasard quelques outils qui me paraissaient être très bien pour la suite de mon meuble et décida par la suite : « t’inquiète pas dès que je peux, je te les rendrais ». Je finis par le regarder quelques instants sans rien dire. Et finit par dire : « merci » pour ensuite partir comme une voleuse. Ouiiiiii, il était grand temps pour moi de partir et respirer l’air libre. J’en avais des nausées. J’entendis par la même occasion la porte se refermer brutalement. Je n’étais pas juste avec lui. Sans vraiment savoir comment, je pris mon courage à deux mains et partie à nouveau en direction de la porte d’Alistair. Une nouvelle inspiration et j’ouvris la porte : #C4D7ED« Alistair… Je suis vraiment désolé pour toi, pour ta sœur ! Je suis désolé » dis-je dans un moment de panique et d’angoisse. Néanmoins j’étais pour une fois fière de mon courage. « J’ai merdé, tu as toutes les raisons de m’en vouloir ! Si je pouvais revenir en arrière je le ferais… mais je ne peux pas et ça me rend malade ! » dis-je dans un dernier souffle.
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Sujet: Re: un jour, il faudra faire face à ses erreurs pv Alistair Jeu 5 Sep - 21:11
Tu m'as laissé,
alors pars pour de bon
Je n’attends vraiment rien de Kassy. D’ailleurs, je ne pense pas pouvoir être encore déçu par quelqu’un qui m’a déjà rabaissé plus bas que terre. Mais d’un autre côté, ça me fait mal de voir qu’elle n’est pas venue pour chercher le pardon, pour savoir si je vais bien. Elle s’en moque, en fait. Elle a choisi son chemin, et je n’en fais pas partie. Je me contente d’être l’ombre du passé qui rejaillit dans sa mémoire par moments ; quand elle a besoin d’un outil, par exemple. Parce que c’est la seule chose pour laquelle je sois bon, à ses yeux. Autrement, à défaut de conserver l’amant, elle aurait au moins eu plus d’égards pour notre amitié. Et pourtant, elle aussi, elle l’avait bafouée, allant jusqu’à l’oublier totalement. Le fait qu’elle vienne me voir seulement aujourd’hui prouve que ce n’était pas important pour elle. Ça ne lui a jamais manqué. Alors, je m’attends presque à ce qu’elle parte sans un mot de plus. Après qu’elle eut claqué la porte, je lui tourne le dos et pose mes paumes sur ma table. Je n’aurais jamais cru que revoir Kassy, la savoir vivante et en forme, m’emmerderait à ce point. Je n’aurais pas préféré qu’elle soit morte, non. Mais ce sourire de façade, cette beauté qu’elle a gardée, cette facilité qu’elle a eue de venir me demander un service, me montrent que je n’existe plus à ses yeux. Et c’est assez déroutant. La porte se rouvre alors que je ne m’y attends pas. Mais je reste dos à elle. « Alistair… Je suis vraiment désolée pour toi, pour ta sœur ! Je suis désolée ». Je baisse les yeux, serre les dents. Elle revient juste pour me dire ça. Pour m’achever. Elle est désolée, mais de quoi ? De ne pas être venue lorsque je suis resté trois jours entiers à la lisière de la forêt, aliéné par la disparition de ma cadette ? De ne pas être restée à mes côtés pendant les cinq ans qui ont suivi la mort d’Ellie ? « J’ai merdé, tu as toutes les raisons de m’en vouloir ! Si je pouvais revenir en arrière je le ferais… mais je ne peux pas et ça me rend malade ! » Je me retourne et lui fais enfin face. Ses excuses n’y font rien. Je souffre trop, j’ai trop souffert. « J’ai toujours été là pour toi, depuis le début ». Et c’est vrai, je n’invente rien. « J’étais là quand Lyse a été abattue dans l’arène ! Quand tes parents sont morts ! ». Je baisse le regard. En fait, j’ai l’impression d’avoir toujours assumé ce rôle qui était le mien à l’époque. Ami. Amant. Je ne m’en suis jamais déchargé. Et cela pour la bonne et simple raison que j’aimais Kassy. Les mots sortent d’entre mes lèvres en laissant un arrière-goût amer, une immense douleur. Trop grande, sans aucun doute. « Tu savais à quel point Ellie était importante pour moi. Tu n’étais même pas à mes côtés, au cimetière ». Je déglutis. Ne pleure pas. Surtout pas ici. Pas maintenant. Pas devant elle. Elle s’en moque, et ça ne changera rien à la situation. Je te déteste, Kassy Robertson. Je n’arrive pas à te le dire parce que je n’arrive pas à effacer tous ces moments où je t’ai aimée. Mais je te déteste, profondément. Tu as fait de ma vie un cauchemar. Et maintenant, tu oses venir avec un prétexte miteux pour me piétiner davantage. Je te déteste.
Je lève finalement les yeux vers elle. Je ne la vois presque pas, tant mon regard est embué. Il l’est à chaque fois que j’évoque ma sœur. À chaque fois que je me souviens à quel point ma vie était douce, avant. Je n’avais pas beaucoup d’argent, oui, mais j’avais une famille, des amis. Une amie. Mon regard planté dans le sien, je murmure « Va-t’en ». Je ne sais pas si je le pense vraiment, mais je ne peux plus rien dire d’autre. Je crains que les larmes ne prennent le relai si j’entreprends de lui décrire ma souffrance, mon chagrin depuis ces cinq dernières années. Pardon, huit.
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Sujet: Re: un jour, il faudra faire face à ses erreurs pv Alistair Sam 7 Sep - 19:40
Un jour il faudra faire face à ses erreurs ! (crédit ; ma louisettte) Partir aurait été la meilleure des solutions, c’était évident. Je savais qu’Alistair souffrait du manque de sa sœur, de cette vie funeste et difficile. Je le savais parce que je ressentais la même chose. Je m’étais mal comportée, je le savais depuis le début. Pourtant je n’avais pas su trouver le courage nécessaire pour lui remonter le moral. J’étais restée cloîtrée chez moi, à travailler et m’occuper de ma grand-mère malade sans me soucier des appels au secours qu’Alistair me lançait. Je me sentais tellement mal. C’est avec une grande force de volonté et de courage que je retournais sur mes pas, pour lui montrer à qu'elle point cette situation me pesait même si j’étais la principale fautive dans tout cela. Après avoir balancé toutes mes craintes à la figure d’Alistair, je le vis se retourner enfin pour pouvoir me faire face. « J’ai toujours été là pour toi, depuis le début » je baissais les yeux conscients que je n’avais rien fait de tout cela pour lui. « J’étais là quand Lyse a été abattue dans l’arène ! Quand tes parents sont morts ! » Les morts hantaient mon esprit. Pendant ces huit longues années je n’avais cessé de vivre dans le passé. Je me réfugiais dans mes pensées et souvenir. Je ne pouvais plus parler, ma bouche était sèche et mes yeux commençaient à s’humidifier. « Tu savais à quel point Ellie était importante pour moi. Tu n’étais même pas à mes côtés, au cimetière. » Je le regardais dans les yeux, consciente du mal que je lui avais faits et que je lui faisais. À l'époque, il m’avait été impossible de tenir se rôle. D’ailleurs aujourd’hui, je ne suis même pas sur d’avoir les épaules assez large pour prétendre à cette place. Pourtant j’étais là, devant lui. Le voir dans cet état m’était insupportable. « Va-t’en » finit-il par me dire. Je ne pouvais pas m’en aller, je ne pouvais plus m’en aller. Au lieu de reculer et de partir de chez lui, j’avançais vers lui. « non… » dis-je doucement et finis par continuer : « Alistair, écoute-moi s’il te plaît ! » je le regardais et il ne semblait pourtant pas vouloir me regarder. « Tu as toujours été plus fort que moi, Alistair. Il y a huit ans, je ne pouvais pas te réconforter. Je m’en sentais pas capable, je vivais dans le passé, j’étais obnubilée par des gens qui n’existaient plus ! À part te faire plus de peine et de mal, je n’aurais pas été plus utile ! Je suis lâche et égoïste… je le sais ! » dis-je d’un souffle coupé. Il était difficile de continuer sans craquer. Alistair avait toujours été l’exemple parfait à suivre et j’avais échoué à cette tâche.
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Sujet: Re: un jour, il faudra faire face à ses erreurs pv Alistair Sam 7 Sep - 22:42
Tu m'as laissé,
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Ma douleur est forte, mais pas plus que d’habitude. J’ai mal depuis des années. J’ai souffert il y a huit ans, à cause de Kassy. Et puis, ça s’est arrangé, parce que j’avais Ellie pour me consoler, pour m’écouter. Depuis cinq ans, en revanche, c’est l’enfer. Et Kassy n’en a aucune idée. Elle ne sait pas ce que c’est que de se retrouver sans famille du jour au lendemain. Elle a toujours sa grand-mère. Certes, elle est malade, mais ce n’est pas comme si elle était seule au monde. Moi, je le suis. Je n’ai que quelques amis, et encore. J’ai peur pour Svethel. Peur qu’elle retourne dans l’arène aux prochains Jeux et m’abandonne, comme tous les autres. Les autres, ils ont leurs vies. Même s’ils m’apprécient, ils ne sont pas là pour reconstituer ma famille. Ils ne le pourront jamais. Ouais, je crois qu’on peut dire que l’ancienne gagnante des Jeux est la seule personne qu’il me reste. La seule que j’aime. Kassy aimerait probablement que je lui avoue avoir des sentiments pour elle. Ça serait tellement plus facile de mettre ma méchanceté soudaine sur le compte d’un attachement particulier. Un attachement que j’aurais essayé de lui cacher, pour ne pas paraître trop vulnérable. Mais c’est faux. Je ne l’aime plus. Je n’ai jamais pu lui pardonner ce qu’elle m’a fait. De m’avoir laissé, oublié. Jusqu’à aujourd’hui… Elle avait besoin de moi, tout simplement. Et ça, j’ai du mal à l’accepter. Mais ça ne lui pose sans doute aucun problème de couper les ponts pendant autant de temps, puis de revenir du jour au lendemain sans une seule explication… Je veux qu’elle parte ; mais à la place, elle s’avance vers moi. « Non », dit-elle doucement mais avec fermeté. « Très bien ». Je me détourne d’elle et m’apprête à aller dans la chambre pour ne plus avoir à l’affronter. Je suis fatigué de ce duel. Mais alors que je m’éloigne, que je lui tourne le dos, elle m’interpelle : « Alistair, écoute-moi s’il te plaît ! ». Mes pas se stoppent d’eux-mêmes, mais je ne la regarde pas. Je n’ai pas envie de la voir me mentir en me regardant dans les yeux. « Tu as toujours été plus fort que moi, Alistair. Il y a huit ans, je ne pouvais pas te réconforter. Je m’en sentais pas capable, je vivais dans le passé, j’étais obnubilée par des gens qui n’existaient plus ! À part te faire plus de peine et de mal, je n’aurais pas été plus utile ! Je suis lâche et égoïste… je le sais ! ». Elle a tort. Mais le sait-elle au moins ? Sait-elle qu’elle ne m’aurait pas donné plus de peine ? Qu’au contraire, elle aurait été la seule personne nécessaire pour que je me sente mieux ? Il fallait voir la vérité en face. Au moment où elle n’était pas là, d’autres personnes étaient apparues. Svethel la première. Alors que Kassy se cachait, alors qu’elle avait peur, une autre femme me réconfortait. Amicalement certes, mais elle le faisait tout de même. Elle faisait tout ce dont la blondinette n’était pas capable, tout simplement par manque de considération et d’amour. Je me retourne et la regarde sans ciller. « Je n’étais rien pour toi, Kassy. Rien. Et je pense que je l’ai toujours su. Tu m’appréciais lorsque je pouvais t’écouter, te consoler. Et quand ça a été mon tour, quand j’ai sombré, tu ne voulais pas être là pour moi. Et notre amitié, et notre amour, tout cela n’a plus compté du moment où tu t’es aperçue que je pouvais craquer et être fragile. Alors ne me dis pas que je suis plus fort que toi. Tu es partie justement parce que je ne l’étais pas ». Mes joues me brûlent, mon sang bat dans mes tempes à une vitesse folle. Je déglutis et serre les dents. J’ai la nausée, mes yeux s’embuent, mais je dois faire face. Je dois lui prouver que je ne suis pas le jeune homme faible qu’elle a quitté il y a huit ans. Je dois lui montrer que je vais bien. Que j’affronte les épreuves la tête haute, sans son aide. Car c’est désormais tout ce qui compte : lui faire mal, autant qu’elle m’a fait mal.
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Sujet: Re: un jour, il faudra faire face à ses erreurs pv Alistair
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