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Sujet: ➜ MOISSON DU DISTRICT 4 Sam 5 Oct - 13:24
moisson du quatrième district
the first quarter quell is here
Depuis au moins trois jour, le district quatre subit une vague de froid jamais vue depuis les jours sombre; C'est très visible à l'hôtel de ville, là où la moisson se prépare. Sur la scène, d'anciens gagnants échangent et leur paroles sont visibles aux yeux de tous, sous forme de fumée; Bien vite, par contre, ils doivent se taire mettant fin à ce spectacle amusant, alors que l'hôte Merope Cronin (pnj) s'avance, suivie de près par les mentors Eisen et Circei ainsi que le maire du district. Vite, on présente les gens présents sur l'estrade, et on passe au vidéo de propagande, que tous connaissent déjà par cœur. Personne au district quatre n'osera dire son opinion, avant le maire, qui commença son discours en exprimant ses vues sur le-dit film. Bien sûr, il est forcé de l'adorer, ce qui fait sourire l'hôte – Un sourire peu habituel, formé de dents pointues et effrayantes, aux yeux d'un simple habitant de district. Gardant cette expression, elle plonge sa main dans une boule de verre contenant les noms des jeunes filles du district. Quelle sera cette année la première victime du piranha Cronin?
Sujet: Re: ➜ MOISSON DU DISTRICT 4 Sam 12 Oct - 3:21
DEAF SOUNDS I JUST WANNA GO HOME, GO HOME AND REST AT LAST
▽
Laisser ma mère m'habiller relevait presque du miracle. Je n'étais pas du genre à me laisser manipuler, voire me laisser toucher tout court, et chaque fois que la Moisson approchait, elle semblait encore plus enthousiaste à l'idée de pouvoir jouer à la poupée avec moi. Ce n'était évidemment pas par cruauté - cela partait même d'une bonne intention -, mais elle n'avait tout simplement pas encore compris que je ne me sentais jamais à l'aise dans ces robes pastel ; et le jour en lui-même était déjà amplement suffisant pour me tordre le bas-ventre. De plus, je savais que mon père espérait en quelque sorte que je me rende aux Jeux. Encore une fois, c'était loin d'être négatif ; c'était juste qu'il me surestimait beaucoup trop, et était persuadé que si j'entrais dans l'Arène, j'en ressortirais assez gorgée de fric pour nous faire vivre comme des princes jusqu'à notre mort.
C'était pourquoi je passais ce matin de Moisson en compagnie de Jared. Il était mon meilleur ami, après tout ; lui me comprenait mieux que personne. Je nous savais pratiquement inséparables, et l'idée seule de m'éclipser avec ma famille en un jour aussi capital me semblait désormais complètement absurde. De plus, nous avions quelques arrangements à faire à propos du groupe - groupe de musique que nous avions fondé une année auparavant avec les cousins de Jared, que je ne connaissais que trop peu à mon goût. Ils étaient néanmoins de bonne compagnie, bien que nous ayant laissés seuls pour ranger le garage peuplé de nos instruments. J'avais de la chance, beaucoup de chance, que mon meilleur ami soit assez riche et assez près pour nous permettre le luxe de fonder ce rassemblement, et je le chérissais bien. Sa mère avait déménagé dans notre coin du District Quatre à la recherche de tranquillité, et l'avait évidemment trouvé.
Nous nous étions dirigés vers la grand-place main dans la main, observant la foule de potentiels tributs se masser devant la scène. Je me souviens qu'il faisait très froid, ce matin-là, et même depuis plusieurs jours. Le ciel était gris, comme d'habitude, et semblait teinter tout de sa morne couleur. Toute vibrance semblait morte, et même ces équipes de tournage directement venues du Capitole s'étaient fondus au décor. À peine les avais-je repérées que je me cachai derrière le bras de Jared, un goût désagréable dans la bouche. Me retrouver sur les écrans de télé de toute la nation ne m'avait jamais particulièrement plu, et la seule idée de me retrouver aux Jeux ressemblait à un véritable cauchemar. J'aimais le calme de ma vie, malgré les acharnements des connards qui formaient l'élite des carrières et de la jeunesse du Quatre sur mon meilleur ami et ma propre personne. On montrait que l'on était pas des victimes, et on nous laissait tranquilles pour la semaine, globalement. La pensée du danger dans les Jeux me fichait une de ces frousses pas croyables, malgré les airs de dure que je me donnais. Je n'avais rien d'une héroïne et le courage m'était plus synonyme d'ennuis que de vertu. Trop de mauvaises expériences avec mes troubles de comportement et de gestion de la colère, sûrement.
Je jetai un regard sur Jared. Lui était indéniablement beau, ses cheveux et son costard noirs contrastant à merveille avec ses yeux très clair et sa peau liliale. Lui n'aurait aucun problème à charmer le public, même s'il était en réalité doux comme un agneau et qu'il décevrait ses admiratrices vue son attirance pour l'autre équipe. Je ne voulais surtout pas qu'il s'y rende, en réalité. Il n'avait pas de véritable chance, aussi admirative étais-je à son égard. Si ses piercings lui donneraient la cote au Capitole, l'Arène le traînerait vers le fond. Il était contre les carrières, il ne saurait tuer. Et je ne pourrais le protéger, cette fois. Il était mieux ici, à l'abri ; j'étais encore reconnaissante de son aide pour me trouver une robe qui me permettrait d'être moi-même tout en ayant un minimum de punch. Le résultat était plutôt intéressant ; mes cheveux raides retombaient comme des langues de feu sur une robe en denim déchiré sans manches, accompagnée de hautes bottes de toile à lacets. Quant à mes jambes, elles étaient protégées - si on pouvait en dire autant - par un legging rayé blanc et gris ; et pour la tête, des lunettes de protection comme celles des ouvriers. My, my, j'adorais Jared et son sens du style.
Nous dûmes nous séparer lorsque nous arrivâmes devant la scène ; lui alla avec les autres garçons de dix-sept ans, et moi me trouvai une place aux côtés de - eh merde - Judith Bauer, alias Pétasse. Une expression d'agacement méprisant se lut sur son visage, auquel je répondis en la fusillant du regard. J'ignorai sa réponse muette, préférant perdre mon regard au loin, détaillant la Grand-Place. Sur la scène, nos deux vainqueurs étaient déjà assis - Eisen était définitivement sexy -, leur regard sombre plongé dans la foule. Il faisait si froid - surtout vus mes bras nus - que leurs paroles se manifestaient sous forme de nuages de buée ; l'hôtesse, Merope Cronin, semblait en souffrir beaucoup malgré son manteau exubérant. Mon regard glissa sur Jared, prise d'inquiétude. Pour la première fois de ma vie, j'espérai ardemment que nous fussent pigés, histoire d'être assurés de ne pas courir de risques. Avec mon nouveau job comme garde-côte, je pourrais après tout rassurer papa à propos du porte-monnaie. Je repérai également Nathaniel Koltun, aux côtés de mon ami, bouillit intérieurement. Lui, j'espérais qu'il se fasse désigner.
M'arrachant à mes rêveries, j'entendis le maire présenter rapidement les gens présents sur scène alors que j'imaginais le meurtre sordide de son fils. Sous les paroles de Cronin, le vidéo de propagande fut enclenché, vidéo que j'oubliais immédiatement après chaque Moisson. Ainsi revivais-je tout le temps la même appréhension, le même creux dans le bas ventre à chaque année, sentant la proximité de la pige si importante que je ne pouvais plus m'enfuir. J'enfonçai mon ongle dans la petite plaie sur mon doigt créée par la prise de sang, remarquant à peine le Maire réciter une partie du Traité de la Trahison. La vidéo était finie, et pourtant je n'entendais rien, seulement un bourdonnement sourd et ma respiration haletante. Par contre, je vis clairement le sourire sardonique de l'hôtesse, sourire aux multiples dents pointues qui semblèrent illuminer dans la brume. Et elle s'avança vers la boule. Cette boule où des dizaines de jeunes filles étaient prêtes à envoyer Jared, tout comme l'autre, sa copine à gauche, qui contenait le nom de dizaines de jeunes hommes qui se feraient un plaisir de me jeter aux lions.
Et elle le pigea, ce premier nom.
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Sujet: Re: ➜ MOISSON DU DISTRICT 4 Sam 12 Oct - 19:16
moisson du district quatre
the first quarter quell is here
C'est toujours avec ce sourire effrayant que Cronin plonge sa main gantée dans la première boule de verre. S'amusant à remuer plusieurs fois le tas de bouts de papier, faisant languir les habitants présents, il n'en tire un que quelques longues secondes plus tard, et le déplie lentement, faisant durer le suspense. Dans la foule, on s'impatiente, mais personne n'ose lui crier de se dépêcher. Enfin, l'hôte s'approche du micro et annonce d'une voix forte, dévoilant une fois encore sa dentition de requin, le nom de la première élue.
« AURELIANNE SNOWHAWKE »
Le nom retentit sur la grande place, et un chemin se créer rapidement autour de la jeune femme qui s'avance vers l'estrade. Tout le monde la regarde passer avec crainte, car c'est à ce moment même la personne la plus dangereuse du district quatre. Rapidement, elle se place sur l'estrade, aux côté du piranha qui se déplace lentement vers la deuxième boule. Cette fois-ci, elle ne fit pas plus de cérémonie, et piocha directement un bout de papier.
« [PLACE A PRENDRE (pnj)] »
Le jeune homme s’avance, visiblement contrarié que son nom ait été tiré au premier tour. Le visage boudeur, il grimpe sur l'estrade et vient se placer aux côtés d'Aurélianne, que Cronin laisse ensuite sur le devant de la scène.
Amelia J. Arnolds district 4 ❖ pêche
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Sujet: Re: ➜ MOISSON DU DISTRICT 4 Dim 13 Oct - 3:43
Comme à chaque Moisson, c'était avec une certaine tension que Amelia s'était préparée. L'estomac noué, elle enfila sa plus belle robe, celle qui, en fait, ne servait pratiquement qu'à cette occasion. La fabrique bleu pastel avait appartenu à sa mère avant elle, à une époque où les Jeux n'existaient pas encore, une époque si lointaine, et si différente aux yeux de l'adolescente qu'elle avait du mal à croire que ses propres parents y avaient grandi. Sa mère, toutefois, avait dû participer à trois Moissons avec cette robe, si ses calculs étaient exacts, et n'avait jamais été tirée au sort. Amelia, au contraire, espérait que ce soit dans ce vêtement qu'on la découvre à l'écran, puis qu'elle foule pour la première fois le sol du Capitole. Mais ce jour n'était pas encore arrivé, elle le savait. La robe était encore un poil trop grande pour elle, et elle pourrait la porter une année de plus. Et elle pourrait profiter de ces mois supplémentaires pour devenir plus forte, plus rapide, pour perfectionner sa technique... Oui, il fallait attendre encore un an - aujourd'hui était trop tôt. Finalement, elle brossa ses cheveux et laissa docilement sa mère les lui tresser. Puis, ce fut le tour de Louise de se préparer : pour la deuxième fois de sa vie, elle aussi allait devoir participer à la Moisson. Etrangement, Amelia ne s'en faisait pas pour sa sœur qui n'avait, à ses yeux, aucune chance d'être tirée au sort. La fillette n'avait cependant pas fermé l'œil de la nuit et rien mangé au petit-déjeuner. Là encore, elle semblait avoir perdu sa langue, alors qu'elle était d'habitude de ceux qui vous donnaient mal à la tête à force de parler.
Enfin, toute la famille partit pour la Grande Place où ils durent se séparer. Avec des sourires difficiles, leurs parents les embrassèrent, puis Amelia serra dans ses bras son petit frère et sa petite sœur avant d'arriver à Thomas qui lui lança un "à toute à l'heure" accompagné de son regard qui voulait dire ne fais pas de conneries, surtout. Mais elle ne comptait pas rompre sa promesse, pas cette année en tout cas. La brune attrapa finalement la main de Louise qui s'y cramponna, et elles rejoignirent la foule des autres enfants. Là, elles durent se séparer, chacune se retrouvant avec les filles de son âge. Quand tout le monde fut en place, la cérémonie commença : l'hymne de Panem résonna, la vidéo officielle passa, le Maire fit un discours... Tout cela était bien trop long pour Amelia qui voulait en finir, parce qu'elle savait que cette année encore, elle verrait deux autres personnes partir aux Jeux, pour y perdre lamentablement ou se révéler. Pas elle, le temps n'était pas venu, il fallait qu'elle l'admette. Mais la seule idée de voir deux autres personnes vivre ce qu'elle voulait vivre l'irritait déjà. Alors, oui, qu'on tire ces fichus papiers, et qu'on en finisse.
Finalement, l'hôte du Quatre, Merope Cronin s'approche de la boule contenant les noms des filles, et adresse son sourire effroyable à la foule. S'il y a bien une chose que Amelia espérait chaque année, c'est qu'on envoie ce monstre de foire dans un autre district, mais ils devaient penser que son look collait au district de la pêche. Après un léger suspens, elle tire enfin le premier nom, le lit, s'approche du micro et annonce d'une voix forte :
"AURELIANNE SNOWHAWKE"
La fille du gardien de phare, celle un peu étrange ou carrément flippante. Amelia avait entendu dire qu'elle maniait bien le trident et aurait bien voulu voir ces fameux exploits. Malheureusement, pensa-t-elle alors que Aurelianne avançait vers l'estrade, ce ne serait pas pour cette année. La fille tirée au sort devrait en effet désigner un garçon, qui irait aux Jeux à sa place. Bon Dieu, Amelia était contente de ne pas avoir été tirée au sort... L'attention de tous se tourna à nouveau vers l'hôte qui sortit un papier chez les garçons. Le nom qui résonna lui était vaguement familier mais quand elle le vit sortir de la foule à son tour, une drôle d'impression l'habita. Elle connaissait le tribut, mais d'où ? Impossible de s'en rappeler...
Dernière édition par Amelia J. Arnolds le Mar 22 Oct - 14:08, édité 1 fois
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Sujet: Re: ➜ MOISSON DU DISTRICT 4 Sam 19 Oct - 14:24
moisson du district quatre
the first quarter quell is here
A peine est-elle arrivée sur l'estrade qu'Aurelianne semble déjà chercher dans la foule celui qu'elle va choisir. Son visage est crispé mais se transforme en rictus inquiétant, presque maléfique, lorsque son regard se bloque sur une cible. Aucun doute, elle sait déjà qui elle va choisir, et elle n'a pas besoin de plus de réflexions. Fougueuse, elle se poste devant le micro, et prononce le nom d'une voix forte.
« NATHANIEL KOLTUN »
Le jeune homme se détache de la foule et adresse un regard de glace à celle qui l'a choisi. Tout le monde devine alors qu'ils sont ennemis, mais personne n'ose commenter. Pendant que Nathaniel monte sur l'estrade, l'autre garçon tiré au sort s'approche du micro et dit à son tour le nom de la personne qu'il a choisi.
« AMELIA J. ARNOLDS »
Dans la foule, on s'écarte pour laisser passer la demoiselle qui, la tête honte, ne se démonte pas et avançe d'un pas assuré. Carrière, ce n'est pas étonnant qu'elle ait été choisie. Une fois arrivée sur l'estrade, elle se place aux côtés de Nathaniel et les deux regardent la foule pendant qu'Aurélienne et l'autre garçon s'en vont pour rejoindre les rangs. Ce que Cronin empêche en se plaçant devant les micros. « Mais non, ne partez pas comme ça. » dit-elle, les faisant se stopper net, avant de poursuivre : « CETTE ANNÉE LES TRIBUTS SÉLECTIONNÉS ET CEUX QUI LES ONT CHOISIT SERONT LIÉS PAR LA VIE DANS L'ARÈNE. ENSEMBLE DANS LA MORT, OU ENCORE DANS LA VICTOIRE. JE VOUS PRÉSENTE LES QUATRE TRIBUTS DU DISTRICT 4 POUR LA 25E ÉDITION DES JEUX »
Amelia J. Arnolds district 4 ❖ pêche
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Sujet: Re: ➜ MOISSON DU DISTRICT 4 Mar 22 Oct - 14:44
Au milieu de la foule rassemblée sur la Grande Place, Amelia avait tout le loisir d'observer le tribut qui venait d'être pigé. Plus les secondes passaient, plus elle était certaine à la fois de le connaître, et à la fois d'omettre un détail important. Soudainement, un mauvais pressentiment la saisit et elle détourna aussitôt le regard, préférant reporter son attention sur Aurelianne qui, déjà, s'approchait du micro pour désigner un garçon qui participerait à sa place aux Jeux. Certains disaient que la fille du gardien de phare voulait participer aux Jeux, peut-être même qu'elle y gagnerait. Amelia, elle, n'en croyait pas un mot : elle était de ceux qui aimaient briller, se distinguer, mais pas suffisamment pour aller au bout des choses. Et elle ne doutait pas que cette même Carrière, qu'on disait pourtant si prometteuse, se faisait déjà une joie d'avoir à jeter quelqu'un d'autre en pâture à sa place. Et, effectivement, le suspens ne dura pas bien longtemps, comme si elle y avait réfléchi auparavant - ou peut-être que la réponse était instinctive, viscérale. Elle désigna un certain Nathaniel Koltun. Dans une ambiance plus morose que d'habitude, la foule le laissa avancer jusqu'à l'estrade.
Puis, toute l'attention se reporta sur Callum, le tribut tiré au sort plus tôt. Sans oser le regarder à nouveau, Amelia tenta d'estimer ses chances d'être désignée. Une seconde après qu'elle se soit décidée sur le fait qu'elles étaient nulles, c'est son nom qui résonna dans le micro, lui faisant l'effet d'un coup de poing en plein ventre. D'abord prise au dépourvu, elle retrouva cependant bien vite de la contenance en sentant les regards des filles autour - et des caméras - peser sur elle. Eh bien... n'avait-elle pas attendu ce moment depuis trois longues années ?! Autant faire une première impression digne de ce nom alors ! Elle redressa donc la tête, et marcha d'un pas assuré vers l'estrade, évitant surtout de se tourner vers sa sœur cadette, ou, pire, là où sa famille se trouvait. Quand elle arriva finalement là-haut, une seule question lui brûlait les lèvres : pourquoi ? Pourquoi l'avait-il désigné, elle, et pas une autre ? Mais il fallait bien se résigner : elle ne connaîtrait probablement jamais la réponse à cette question puisque, déjà, les deux tributs initialement pigés s'avançaient pour quitter l'estrade et leur laisser la vedette. C'était sans compter sur Mérope - encore plus hideuse vue de près - qui les interrompit avec une annonce pour le moins inattendue. Liés par la vie dans l'arène, voilà qui ne disait rien de bon à Amelia qui s'intéressa à nouveau à celui qui l'avait désignée. Quelles étaient ses - leurs - chances de survie ? Elle connaissait ses forces, et, même si elle avait du mal à les reconnaître, ses faiblesses (assurément, le travail d'équipe, quel qu'il soit, faisait partie de celles-ci), mais qu'en était-il de lui ? Les règles du jeu avaient toujours étaient simples, et claires : il fallait s'en sortir seul, être meilleur que les autres. A deux, les données se compliquaient bien trop et Amelia avait l'horrible sentiment d'avoir été floutée et, alors que l'hôte expliquait la suite des festivités, son regard se perdit dans la foule, à la recherche de ses proches que, certainement, elle verrait pour la dernière fois...
Nathaniel Koltun district 1 ❖ luxe
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Sujet: Re: ➜ MOISSON DU DISTRICT 4 Mer 30 Oct - 20:48
these are hard times for dreamers (+)
En ce jour funeste, j'aurais apprécié que le soleil me réveille. Mais bon, c'était impossible et je le savais parfaitement. En effet, je n'ouvrais jamais les rideaux de ma chambre. Je trouvais idiot de laisser la lumière du jour entrer, alors que pour moi la nuit était perpétuelle. Le soleil n'était qu'un sale hypocrite qui faisait miroiter un avenir meilleur hypothétique et factice. Je répugnais de lui permettre d'entrer dans ma chambre, concentration malsaine de toute la misère du monde. Dans la pénombre, entre la masse imposante d'un lit à baldaquins et d'une immense armoire, se distinguait un amas de vêtements et de choses diverses. Sous le tas de vêtements, une trappe, ouverte, et dans celle-ci, les plus chères liqueurs qu'on puisse trouver dans la chambre d'un adolescent de dix-sept ans. Je m'extirpai avec peine du coin ou j'avais passé la nuit et, d'une main tremblante, tentai d'attraper une bouteille, sans succès. Je fondai en larmes. Depuis l'annonce de l'Expiation, je ne dormais plus. Jamais la moisson de m'avait autant terrifié que cette année. Car cette année était différente. Cette année, les piochés allaient eux-mêmes choisir ceux qui iront dans l'arène. Le calcul était simple. J'était un connard arrogant que la presque totalité des jeunes du district détestait. Mes chances de me retrouver dans l'arène avaientt soudainement augmenter. Beaucoup. Alors, j'essayais d'oublier que j'allais mourir. Tant bien que mal, j'arrivai jusqu'à la salle de bain ou je vomis tripes et boyaux. Je relevai la tête. Le miroir me renvoya l'image d'une épave. Mes yeux était rouges et cernés, mon teint lilial. Il ne pouvait en être ainsi. Je devais paraitre digne. Nul ne devait savoir ce qui se cachait sous la peau du carrière, de l'image que je renvoyais. Alors je me préparai méticuleusement. Je pris une douche, enfilai un couteux ensemble que je ne revêtais qu'à l'occasion de la moisson, ajoutai à celui-ci une écharpe et sortis.
Magne-toi, on va être en retard. Je jetai le mégot dans un coin et l'écrasai du talon. J'arrive. marmonnai-je avec lassitude avant de rejoindre Célestin, pauvre petit carrière trop riche, trop arrogant et trop con, aussi. Mais ce dernier point ne le rendais que plus appréciable. J'aimerais bien que Piranha pioche Judith. Elle se chierait dessus. Je répondis par un grognement affirmatif. Aujourd'hui, je n'avais pas envie de parler, encore moins des possibles issues de la moisson. Aussi, prétextant avoir aperçu une connaissance j'abandonnai Célestin et me frayai à travers la foule, bousculant sans ménagement ceux qui ne s'éccartaient pas sur mon passage. Soudain, on fit démarrer le film de propagande et je m'immobolisai aux côtés d'un garçon qui fut naguère mon meilleur ami. Jared. L'ignorant superbemment, je focalisai mon entière attention au film puis au discours de Lydie Koltun, maire du district, crainte et respectée. Ma daronne. Enfin, après avoir longuement remué les papiers, piranha annonça le premier nom. Aurelianne Snowhawke. Aurelianne Snowhawke, putain. Je manquai de défaillir. Maintenant, c'était sûr, j'allais mourir. Je déglutis. La perspective de ma mort prochaine - je me faisais peu d'illusions - m'affollais bien que je n'en laissai rien paraître, me contentant de suivre l'heureuse élue du regard. Jared, lui, me regardait avec un air navré. Sa compassion me faisait horreur. Je ne voulais pas qu'on me plaigne. Surtout pas. Piranha appella un certain Callum Rownlade puis d'une voix claire et forte Aurelianne clama mon nom. À peine celui-ci retentit-il retentit que déjà on s'écartais pour me laisser passer. M'enorgueillissant de cette haie d'honneur aux allures macabres et de mon escorte - deux pacificateurs - je grimpai les marches quatre à quatre non sans foudroyer Aurelianne du regard et, après m'être positionné à ses côtés lui murmurer discrètement. Je reviendrais juste pour te tuer ensuite. Je n'entendis même pas le nom prononcé par Callum, trop occuppé à digérer la sastifaisante certitude de savoir que j'étais né pour souffrir. Mais ce qui ne m'échappa pas, ce furent les dernières paroles de Cronin. Je ne regardai même pas Aurelianne, me contentant de fixer la foule. Un sourire faux vint étirer mes lèvres.
Sujet: Re: ➜ MOISSON DU DISTRICT 4 Jeu 31 Oct - 15:06
DEAF SOUNDS LITTLE RED RIDING HOOD
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Je ne pus retenir une exclamation étouffée lorsque le nom retentit. Soulagement. C'était le seul mot qui semblait réellement parfaire à la situation, faire écho à la sensation douceâtre qui courut le long de mes veines. À ce moment précis, je sus que je tenais enfin les rênes. Que tous ces idiots qui m'avaient tourmentée, avec Jared, toutes ces années étaient désormais à ma merci, prêts à se jeter à mes pieds pour guider mon choix ; certains voudraient être désignés, d'autres être épargnés. Ces cons du district Quatre, ces carrières de merde, ils étaient sans exception aucune - à la limite d'être un garçon - sous la menace de ma sentence. Déjà sur la scène que je me sentais déjà amicale envers le Requin ; nous nous serrâmes la main en atmosphère bon enfant. Je croisai le regard de Jared un moment ; je n'allais certainement pas le choisir, lui. Mais c'est un regard désapprobateur qui m'accrocha. Un regard qui me disait que ce que je faisais était mal. Que je ne devrais pas m'en réjouir. Et qu'il savait pertinemment qui j'allais désigner, qu'il était fermement opposé à cette décision. Mais il n'en était pas question. J'avais enfin le pouvoir nécessaire pour me dresser contre lui et le faire payer à sa juste valeur. Sur le moment, l'idée que ce fut une condamnation certaine ne m'effleura même pas l'esprit ; mon seul désir était de le voir souffrir du même genre de peur qui m'écrasait tous les jours, la crainte insatiable de se voir écrasé par des jeunes assoiffés de sang. Et ainsi, les brebis devinrent lions.
- Seth Nathaniel Koltun.
Je sentis l'expression horrifiée de la mairesse avant même de la voir. Son fils. C'était le nom de son fils que j'avais prononcé d'un air satisfait, mesquin. Que j'envoyais en Enfer. Elle ne comprenait pas, non ; n'étions-nous pas de grands amis ? Plus jamais, avais-je envie de lui répondre. Mais je ne le fis pas. Je voulais qu'elle voie la vraie nature de son enfant. Je vis le jeune homme s'avancer d'un air hagard, abattu, vers la scène où le Piranha se délectait d'une Moisson avec un background fort sous-entendu. Un scoop, de quoi vendre son idée. De quoi s'assurer que Niel soit sans cesse le jour de Noël alors qu'il vivrait le pire. J'entendis ensuite l'autre jeune homme qui avait été pigé arrêter son choix sur une certaine Amelia, une carrière que je ne connaissais que de vue. Je m'apprêtai à aller rejoindre Jared lorsque je fus interrompue dans mon geste par l'hôtesse aux dents acérées :
- Mais non, ne partez pas comme ça.
- Qu'...
Son visage s'étira d'un sourire sadique ; avec ses dents pointues, cela avait quelque chose de carrément flippant. Mon coeur se mis à battre la chamade, craignant le pire.
Et pire il y eut.
Je n'entendis même pas réellement les mots. Semblant tenter de fuir la réalité, je continuai mon chemin vers l'assemblée, prise de panique. Seule la vision des Pacificateurs me forçant à remonter malgré mes cris - d'abord de surprise, puis de rage - me confirma mes pires craintes. Je me débattis comme une furie, frappai, griffai, mordis, hurlai le nom de Jared, de mes parents, mais rien n'y fit. J'avais beau en repousser un, en frapper un autre, trois de plus faisaient leur apparition. Et une pensée cauchemardesque s'imprima en mon esprit.
J'étais tribut de l'édition d'Expiation des Hunger Games.