In the darkness i will meet my creators

Les flammes colorés jaillissaient brutalement du bâtiment délabré. Une foule commençait à se former devant la maison en ruines. Tout était silence. Seulement le crépitement du feu se promenait dans les airs. Parfois, on distinguait une silhouette d'homme à travers les fenêtres. Puis, tout à coup, dans un bruit fracassant, la porte de l'habitation éclata en morceaux. Un homme portant un enfant passa le cadre de porte en essayant de ne pas manquer d'oxygène. Il avait la moitie du visage brûlé. Peu après avoir fait quelques pas, le père s'effondra sur le sol humide. Comme si ses os se brisaient en mille morceaux. Tout le monde fixait l'homme étendu dans la boue. L'enfant, lui, ne comprenant pas vraiment a situation, avança à quatre pattes vers un homme dans la foule. Ce dernier, ne sachant pas quoi faire, le prit dans ses bras et commença à le bercer sous le regard des autres personnes. Le père, étendu dans la boue gémissait et criait. Personne ne savait quoi faire. Tandis que le bambin se faisait dorloter, un groupe de gens sortirent du rassemblement et déposèrent le père sur une planche de bois couverte d'un drap blanc. Le tissu opaque commençait à avoir une couleur rougeâtre. Les gens pointaient la poitrine du père où était enfoncé un pic de métal. Ses chances de survie étaient vraiment petites. Pendant que le petit groupe de gens portaient le père sur la "civière", l'homme qui portait l'enfant s'exclama qu'il allait garder le jeune jusqu'à ce que le père aille mieux. Quand il eut finit, il partit vers sa maison qui était située dans un quartier un peu plus riche du district. Il ouvra la porte et la referma à clé. Il s'en alla dans sa chambre puis déposa l'enfant sur son lit. Il s'était endormi. « Que vais-je faire de toi maintenant... » murmura-t-il comme s'il avait peur que quelqu'un l'entende. Il s'installa sous les couvertures avec le bambin et s'endormit à son tour. Le lendemain, il fut réveillé par un cognement à la porte. Il se leva en jetant un coup d’œil à l'enfant. Il dormait paisiblement avec son pouce dans sa bouche. L'homme descendit les escaliers tout en entendant le cognement plus fort.

« Oui, oui, j'arrive... » dit-il avec un air endormi.

Il tourna la poignée et ouvrit la porte. Une vieille femme se tenait devant lui. Elle lui dit alors :

« Vous êtes bien Clint Chris Christopher ? »

Clint la regarda alors avec un air étrange.

« Heum.. Oui oui c'est moi.. C'est à quel sujet ? Vous vendez des pommes ? »

«Et bien... Le père de l'enfant que vous avez est mort. Le pic était juste au milieu du coeur. Maintenant, cet enfant est le vôtre. »

Sans même connaître le père du fils, une larme coula sur sa joue.

« Et bien... Sa mère ne peut pas le garder ? »

« Elle est morte elle aussi. Nous l'avons retrouvée dans les cendres du premier étage. Il parait que le père battait la mère. Il était alcoolique aussi. C'est ce que les voisins ont dit. »

Clint ne savait plus quoi dire.

« Je... Je suis donc obligé de prendre l'enfant... Je vois... Donc je vais en prendre soin ne vous inquiétez pas. »

Avant de partir, la dame ajouta :

« Oh. Nous avons aussi trouvés sa soeur. Elle est en vie aussi. Vous devrez donc la prendre elle aussi. Donnez leur le nom que vous voulez je n'en ai rien a faire. Au plaisir de vous revoir monsieur. »

Sur ces derniers mots, la femme se retourna brusquement et repartit en direction de la route en laissant Clint seul sur le bord de la porte.

 

Wayne était assis dans la salle à manger avec son père. Un silence régnait dans la pièce mal éclairée. C'était un soir d'hiver. Il faisait noir et froid à l'extérieur aussi bien qu'a l'intérieur. Il y avait une panne d’électricité depuis une semaine et personne ne se préoccupait d'eux. Le district six était soudainement devenu un grain de sable dans un désert. Bien que ça l'ai été toujours comme cela. Deux bougies étaient allumées sur la table. Depuis l'incendie, Clint avait peur du feu. Il craignait toujours de renverser une chandelle et de mettre le feu à la maison. Une très belle maison. Wayne se leva et alla à la cuisine chercher du pain. Avant de se rasseoir, il demanda à son père s'il voulait du pain. Il reçut une réponse sans mot. Il eut droit à un hochement de tête et un geste de la main. Il s'asseya de nouveau et déposa le panier d'osier sur la table. Soudainement, son père le fixa dans les yeux.

« Il faut qu'on parle mon grand. » dit-il sur un ton sérieux.

« Hmmm ? Quoi ? » répondit Wayne en mangeant son pain.

« Et bien... Je sais que tu m'aimes bien et que nous sommes assez proches tout les deux mais... Je ne suis pas... Ton père. »

Wayne le regarda en riant. C'était une blague, c'était sûr.

« Hahaha ! T'a le sens de l'humour p'pa ! Hahahaha ! »

Son père soupira puis s'adressa à lui de nouveau.

« Écoute. Il faut que tu me croie... Je ne suis pas ton "vrai" père. Ton père est mort dans un incendie. Il s'appelait Kevin Kens... Ta mère aussi est morte dans l'incendie... Je suis vraiment désolé... Tu n'aurais pas comprit... Tu était beaucoup trop jeune... »

Le garçon le fixa du regard. Il ne souriait plus désormais. Son teint vait pâli. Comment était-ce possible ? Pourquoi Clint ne lui avait rien dit ? Maintenant il se tenait devant un homme ne signifiant plus rien pour lui.

« Non.. Mais... Je... »

Il se leva de table mais fut retenu par Clint.

« Écoute... Tu était trop jeune et... » Clint se fit couper la parole par Wayne.

« Pourquoi ?! POURQUOI !! SI TU M'EN AURAIT PARLÉ J'AURAIS COMPRIS ! TU ME PRENDS POUR UN IDIOT OU QUOI ?! J'aurais compris ! Compris... »

Clint l’emmena vers lui comme pour le consoler mais Wayne ne se laissa pas faire. Il se dirigea vers l'escalier.

« Wayne... Attends ! Je... »

« NE ME TOUCHE PLUS JAMAIS P****N ! TU N'EST PAS MON PÈRE ! TU EST UN INCONNU ! Mon père est mort... MORT BORDEL ! TU COMPRENDS ÇA ? »

Il monta les escaliers en courant et s'assit juste en haut sur le bord de la vieille rampe en bois. Il commença à pleurer les mains contre le visage. Sa soeur entendit le vacarme et vint voir ce qui se passait.

« Wayne... Tu vas bien ? Qu'est-ce qui se.... » dit-elle en passant le tête a travers la porte de sa chambre.

« Et toi ! TOI ! TU ES MA VRAIE SOEUR OU NON ?! »

« Oh Wayne... J'ai essayé de te le dire mais... »

« Alors comme ça tu le savais ! TU LE SAVAIS ET TU NE M'A RIEN DIT ! » Wayne se leva et se dirigea vers sa porte de chambre. « Je vous emmerde... J'VOUS EMMERDE TOUS ! »

Il claqua sa porte et se blottit dans son lit. Il pleura toute la soirée. Toute la nuit. Il resta là durant des jours et des jours. Il ne mangeait pas et ne buvait rien. Tout le monde pensait qu'il allait mourir de soif ou de faim. Jusqu'au jour où il sortit de sa chambre et frappa son père en plein visage.

Aux Hunger Games il y a deux groupes de personnes. Les morts, et les vainqueurs. Comme par hasard, la majorité des gens sont dans la catégorie "Les morts". Pourquoi ? Car c'est le but du Capitole. Tuer pour se souvenir. Quelle logique illogique... Ce jour là, c'était la Moisson. Clint n'arrêtait pas de répéter à Wayne que tout irait bien et qu'ils allaient tous revenir à la maison. L'adolescent de 15 ans n'écoutait pas son père. Où plutôt, son "faux" père. Wayne avait mit ses plus beaux habits. Il se dirigea vers l'escalier quand il vit une roche sur le parquet. Il la prit en marmonnant *toi tu va me porter chance d'acc ?*. Il la mit dans sa poche et descendit l'escalier. Il rejoignit sa soeur près de la porte d'entrée et sortirent ensuite tous les deux à l’extérieur. Il faisait chaud. C'était humide. Ils croisèrent quelques groupes de gens sur la route. Rendu à mi-chemin, Ella, sa soeur, dit une phrase à Wayne.

« Tu sais, si je suis pigée... Je vais essayer de gagner. Je ferais tout mon possible pour... »

Wayne s'arrêta de marcher. Il coupa la parole à sa soeur.

« Quoi ?! Tu n'a aucune chance d'être pigée voyons... Il y a tellement d'autres jeunes comme nous dans le District six... Continuons de marcher. L'hiver vient. Il nous rattrapera. » (Winter is coming... Dédicace à Game of Thrones et à tout les fans  )

Sa soeur répondit d'un hochement de tête et ils continuèrent leur route. Durant cinq minutes, le silence régna sur les deux jeunes gens. Après quelques temps, ils arrivèrent à l'endroit où avait lieu la Moisson. Tout était blanc, gris et fade. Ils se firent piquer au doigt et s'installèrent sur des sièges. Au moins, comparé au douze, ils n'étaient pas debout. c'est alors que la dame entra sur la scène. Elle fit son discours, fit jouer le film qui joue à chaque année et c'est alors que tout commença. D'abord, un jeune garçon de 14 ans fut nommé. Taylor J. Jirst. Le jeune garçon était figé. Il avança tranquillement vers la scène. Il tomba en pleurs avant s'avoir eu le temps de dire quoi que ce soit. Ensuite, la dame plongea la main dans le pot en verre pour les filles. Elle brassa, mélangea les papiers comme si elle voulait trouver un papier en particulier. Elle en sortit un rosé. Elle ouvrit la bouche pour prononcer le nom. Et c'est alors que :

« Ella Bella Westwood ! »

Wayne et sa soeur était figés à leurs tours. Il eut alors l'impression que le monde s'écroulait autour de lui. Il entendit soudainement :

« NON !! ELLA ! NON PITIÉ PAS ELLE ! JE VOUS EN PRIE ! LAISSEZ LÀ ! Laissez là... ! » cria son père en arrière de la foule.

Tous les regards étaient désormais tournés vers lui. Wayne se tourna brusquement pour voir sa soeur mais elle était déjà en train de monter les escaliers du stade.

« Non... Non ! NON ! C'est impossible ! Pourquoi elle ! Je ne peut pas y croire ! Réveillez moi, quelqu'un ! Par pitié ! N... Non... »

Tous les regards furent alors dirigés sur Wayne qui pleurait à chaude larmes. Il se prit la tête entre les mains. Tout ce qu'avait dit Ella en chemin... Comme si elle savait qu'elle allait être pigée. Et cette foutue pierre qui n'a pas fait son boulot. Une journée de merde pour Wayne et son... Son fichu père qui ne pleure même pas... Qui fait juste semblant de s'en faire pour quelqu'un qui n'a même pas d,importance pour lui... Wayne entendit sa soeur pleurer sur la scène et tout fut fini. Aucun au revoir. Rien. Durant les mois suivants, Wayne et Clint suivirent les Jeux de la Faim à la télévision. Tout allait bien... Jusqu’à maintenant, Ella était réstée deux semaines en tout. Puis un soir, plus rien. Morte. On pouvait voir sur l'écran le ciel vu de l'arène. Cinq mots seulement. Et une image.

Ella Bella Westwood
DISTRICT SIX

La nuit suivante, des idées noires envahirent Wayne. Quand son père le vit dans la cuisine en pleine nuit avec un couteau de cuisine proche du coeur il l'arrêta tout de suite. Pourquoi ? Un "faux" père qui se préoccupe de son fils, ce n'est pas normal. C'est durant cette nuit qu'il comprit que Clint l'aimait. Malgré cela, leur relation n'avait pas changée. Toujours froide et dure. Mais il y avait tout de même la voisine... Belle et aimable. Wayne commençait à craquer pour elle. Vous ne trouvez pas que c'est beau l'amour ?