Invité
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 |  Sujet: so i think it's best we both forget before we dwell on it. ◮ (anthéa&coleman) Mer 18 Sep - 18:50 | |
| Le visage crispé, les poings serrés, je ne peux m’empêcher de repenser avec amertume à ce que la rouquine m’a appris. Qu’une personne issue des districts, en sache plus que moi au sujet de mes propres parents, me laisse tout de même pantois, complètement contrarié. Irrité au plus haut point, je me remémore cette façon dont j’ai dû passer pour un idiot, alors que je la plaquais contre le mur, lui quémandant qu’elle m’explique ce qu’elle insinuait par ses sous-entendus m’étant apparus comme ignobles. Parce que cela m’a fait passer pour un idiot, d’ignorer ainsi des choses semblant importantes sur mes géniteurs, alors même qu’une fille complètement extérieure à notre famille, en connaît les moindres détails. C’est une chose qui m’exaspère plus que tout, me met hors de moi alors même que je voudrais être en mesure de garder mon sang-froid. C’est ce à quoi je pense, alors que je regarde fixement l’endroit par lequel Heidi s’est éclipsée, me lançant seul avec mes envies malsaines, capables de me pousser à faire le pire, je le conçois bien. Et la jeune femme n’en serait alors que la seule responsable, pas de détournement d’idée possible là-dessus, j’en suis convaincu, tout autant qu’elle le sera, quelque part au fond d’elle-même, s’il se passe quoi que ce soit. J’envisage déjà d’ailleurs, d’annoncer au Capitole l’outrage qu’elle m’a fait, dans mon futur rapport. Devant se montrer douce et courtoise, elle était censée me mettre à l’aise et non pas faire naitre en moi cette impression d’être un sombre crétin, d’en connaître aussi peu sur mes parents qu’eux-mêmes en connaissent sur moi. Et si je me doutais de leur émerveillement pour les personnes issues de districts, j’étais bien loin de me douter que leur admiration à leur égard, atteigne ce stade et leur face faire pareille chose. Qu’ils me payent Heidi pour mon vingtième anniversaire et avoir la paix, afin de ne pas avoir à s’occuper de moi de la journée, est une chose ; savoir qu’ils se payent des vainqueurs des Hunger Games pour leur propre plaisir, en est une autre. Et moi qui croyais que leur admiration à leur sujet, s’arrêtait à les regarder s’entretuer dans les pixels du téléviseur, revêtant durant les directs, les couleurs de l’arène ; et au fait de leur offrir toujours un peu plus de leur argent, comme une marque de gratitude, une façon de payer leur mort ; me voilà tombé de haut. Libertins. Mes parents se montrent libertins. Ce n’est pas moi qui ai maintenu leur couple uni, mais bien le fait de pouvoir aller voir ailleurs de temps à autre, savoir comment cela se passe chez les autres, afin de mieux pouvoir se réjouir de ce que l’on a chez soi. Il ne s’agit que de cela et je m’en veux grandement de m’être ainsi fourvoyé, une nouvelle fois, à ce sujet. Les lèvres pincées, me retenant à peine de grincer des dents, je me tourne finalement vers la porte de bois, détachant mes prunelles de la silhouette fictive – simple souvenir, pourtant toujours bien frais – de la rouquine. Je laisse mon poing s’abattre sur la porte, celle-ci vibrant sous la rudesse de mes coups. « Est-ce bien ici, la maison du pacificateur ? » je lance à la volée, d’un ton monotone, à peine le battant a-t-il commencé à pivoter sur ses gonds. Je n’ai même pas le courage d’attendre patiemment que la personne se trouvant derrière, fasse apparaître son visage par l’entrebaillement à présent créer, tellement je me trouve déjà avoir hâte de partir. Seule l’envie de rejoindre le district sept, afin de me trouver loin d’ici, s’empare à présent de mon esprit, au point de me faire presque totalement oublier les modalités de mon message – et seul dieu sait, à quel point je peux pourtant exécrer ce district. |
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