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 losing my religion. ◮ (heidi&coleman)

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MessageSujet: losing my religion. ◮ (heidi&coleman)   losing my religion. ◮ (heidi&coleman) EmptyDim 15 Sep - 14:23

Les wagons vacillent, brinquebalent en tous sens, me rappelant un souvenir amer. Celui de ma première venue au sein du district sept, l’émerveillement qu’il m’a fallu contempler sur le visage de mes parents en serrant simplement les dents, incapable de faire le moindre commentaire sur leur émerveillement, quand bien même celui-ci avait eu le don de m’exaspérer au plus haut point. Mais aujourd’hui, mes parents ne partagent pas le luxueux wagon dans lequel je réside le temps du voyage et seul le souvenir oppressant de leurs visages heureux, bien trop souriants par rapport à la mine mauvaise qui imprégnait alors mes traits, me reste en mémoire. Alors que je me trouve accoudé au rebord de la vitre, mon regard sombre lançant des éclairs au dehors tandis que j’observe sans mot dire, le paysage qui se presse de passer derrière les vitres, comme-ci même celui-ci, tente de s’extraire à mes prunelles. Je tente de me rappeler, avec rudesse, que ce n’est pas vers le district sept que je me rends cette fois, mais bien vers le deux alors que je suis justement en train de quitter le district maudit. C’est pour une mission officielle que je m’y rends, un message de pacificateur à pacificateur, quelque chose me contraignant à jouer mon rôle de façon bien plus poussée qu’à l’accoutumée, plus véridique sans doute. Une autre façon de me mêler aux autres pacificateurs, rien de plus qu’un énième prétexte pour avoir à me voir côtoyer cette bande de rats. Immondices appartenant à un monde duquel je ne suis pas issu. Un sourire s’étire sur mes lèvres à cette simple pensée, alors que je me remémore encore une fois, que je ne suis pas comme tous ces détritus qu’il me faut voir chaque jour, observer en me retenant de leur sauter à la gorge pour poser mes mains sur leur gosier et leur soutirer leur dernier souffle de vie ; je suis un homme du capitole, je vaux bien mieux que tous ces clowns que je croise sans cesse. Simples jouets entre les mains du capitole, ils deviendront bientôt les miens également – de jouets –, lorsque j’aurais trouvé un moyen de détourner l’attention de moi, pour parvenir à exécuter ce simple dessein. S’ils acceptent de mourir pour divertir mes parents et leur soutirer quelques sourires et regards de tendresse, ils seront également capables de le faire, pour s’attirer ma sympathie, je n’en doute pas. Dans un dernier branlement, le train stoppe sa course, avant que le wagon ne cesse réellement de frétiller. Détournant le regard de la gare qui se profile derrière la vitre, je préfère encore aller la contempler de mes propres yeux, en m’extirpant de ce qui ressemble étrangement à une immense boite de conserve – à laquelle je reconnais tout de même quelques vertus en ce qui est de la décoration intérieure. Le vent ne tarde pas à venir fouetter mon visage, agitant quelques mèches blondes rebelles, que je ne prends même pas la peine de plaquer de nouveau sur mon crâne. Descendant à la volée les quelques marches me séparant du sol de la gare, je sonde la foule des badauds présents face à moi, alors que je laisse un sourire faux, venir prendre place sur mon visage. « Bien le bonjour à vous tous. » je lance à la cantonade, d’une voix se voulant chantonnante, alors qu’à l’intérieur, je ne suis qu’une boule de rage. Simplement habité par l’envie de les voir mourir, tous. « N’y aurait-il pas parmi vous, une personne susceptible de me guider au travers des rues ? » Je sais qu’une personne a été désignée pour m’escorter vers ces idiots d’autres pacificateurs, dans ce district. Et je ne suis absolument pas disposé à attendre, grand bien m’en fasse.
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Heidi Breckenridge
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MessageSujet: Re: losing my religion. ◮ (heidi&coleman)   losing my religion. ◮ (heidi&coleman) EmptyDim 15 Sep - 15:57


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La peur la tenaillait. Elle n'était pas parvenue à fermer l'oeil de la nuit, depuis qu'on lui avait annoncé - et ordonné dans des termes peu clairs - qu'il allait revenir, et qu'elle se devait de le rencontrer. Lui. Les traits de son visage angélique traversèrent brièvement l'esprit d'Heidi, et elle ne réussit guère à réprimer un frisson d'épouvante. Comment parviendrait-elle à lui faire face ? Comment pourrait-elle garder la tête haute devant son charme fallacieux et croiser son regard faux, teinté de cette lueur inhumaine et cauchemardesque qu'elle n'avait su remarquer à temps ?

Heidi souffla doucement, ses yeux émeraudes se fermant quelques secondes, comme pour reprendre contenance. Elle ne devait pas céder à la panique, cela ne servirait assurément à rien, se persuadait-elle. Les habitants présents à la gare devaient sans doute la penser bien mystérieuse, à arpenter le quai de long en large depuis une bonne demi-heure. Elle s'asseyait puis se redressait, rongeant ses ongles manucurés soignés par sa styliste, croisait les bras avant de les décroiser nerveusement l'instant d'après, mordillait fébrilement sa lèvre inférieure à tel point qu'elle pouvait goûter la saveur métallique de son sang. Sa langue dansa légèrement le long de sa lèvre, afin de calmer la douleur lancinante de la plaie.

Voilà à quoi la gagnante en était réduit, l'épouvante l'empêchant de se comporter convenablement. “Ah ! Enfin !” entendit-elle soudainement à sa gauche. Heidi jeta un coup d'oeil au capitolin haut gradé, avant de suivre la direction de son regard et de remarquer l'arrivée du train. L'estomac de la jeune femme se noua alors davantage, et un haut le coeur la saisit. Elle chancela, se retenant à temps contre le mur en briques rouges de la station. Les habitants aux alentours vaquaient à leurs occupations, ignorant la perte de contrôle momentanée de leur vainqueur, préférant s'affairer autour du train qui venait de s'immobiliser. Les wagons se déchargeaient peu à peu de leurs usagers et des quelques marchandises transportées, une cacophonie désagréable s’élevant peu à peu dans les airs.

Il était là. Heidi reconnut sa chevelure blonde entre mille, qui se détachait aisément de la masse aux couleurs monotones. La jeune Breckenridge savait qu'elle devait se forcer à avancer, mais ses pieds refusèrent de se rapprocher de celui qui l'avait insidieusement trompée et traumatisée. Une légère brise fit virevolter ses mèches blonds, et le coeur d'Heidi menaça de quitter sa cage thoracique. Un mal de tête affreux la prit soudainement, et ses jambes tremblèrent. La rousse ne pouvait pas le rencontrer....elle ne le pouvait pas, cela était au dessus de ses maigres forces. Pourtant, aucun échappatoire ne s'offrait à la gagnante.

De cette allure toujours aussi élégante et imposante, le pacificateur s'approcha de la foule qui parvenait encore à la dissimuler de son ancien client. « Bien le bonjour à vous tous. » Un énième frisson parcourut l'échine d'Heidi lorsqu'il entendit le son de sa voix mélodieuse. Cette voix qui lui avait susurrés tant de mots dépravés et malsains durant cette nuit fatidique. « N’y aurait-il pas parmi vous, une personne susceptible de me guider au travers des rues ? » Quelques secondes passèrent sans qu'Heidi n'osa bouger le moindre cil. Elle le contempla silencieusement, se remémorant les moindres détails de sa silhouette. « C'est moi. » finit-elle par se présenter, d'une voix rauque. Elle se racla la gorge, le regard rivé au sol alors qu'elle descendait lentement le quai de la station. «Je suis là, c'est moi » répéta Heidi alors qu'elle s'avançait vers le pacificateur. «bonjour...Coleman » le salua-t-elle d'une voix à peine audible. Heidi se racla à nouveau la gorge. Elle releva doucement ses yeux vers le jeune homme avant de s'immobiliser sur le torse de celui-ci, et de concentrer son attention sur l'épaule de celui-ci. Elle ne parvenait pas à ancrer son regard dans le sien. Trop de mauvais souvenirs la replongeraient dans un état catatonique, comme celui dans lequel elle s'était retrouvé le lendemain de leur nuit. Elle en était certaine. «j'espère que ton voyage s'est bien passé...? » tenta-t-elle de se rattraper d'une voix chevrotante et maladroite, tandis qu'elle se malaxait brutalement les mains.
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MessageSujet: Re: losing my religion. ◮ (heidi&coleman)   losing my religion. ◮ (heidi&coleman) EmptyDim 15 Sep - 16:39

Loin d’être l’enfant idéal que mes parents auraient aspiré avoir, j’ai au moins pour mérite d’être parvenu à faire tenir leur couple, l’avoir maintenu en place, jusqu’à ce que surviennent les jeux. Inventions du capitole qui ont eu pour unique but, de me voler la vedette auprès des miens. M’extirpant presque totalement au souvenir de mes parents, je ne suis resté qu’une bribe d’idée à leurs yeux. Un simple pantin dont ils peuvent se servir, lorsqu’ils ne sont pas trop préoccupés par les préparatifs des Hunger Games et les droits que leur côté sponsor, leur confère. Jouet bien trop souvent mis à la décharge, j’en suis pourtant parfois ressorti, notamment lors des voyages de famille – sans doute parce qu’il semble tout de même plus humain, de prendre son fils avec, dans un voyage qualifié de familial. Ils m’ont tellement déçus que je me suis trouvé contraint d’abandonner le capitole, pour m’éloigner d’eux et le mal que m’infligeaient mes propres prunelles, à chaque fois qu’elles avaient le malheur de s’attarder un peu trop longtemps sur leurs silhouettes. Paradoxalement, ils ne se sont jamais trouvés aussi fiers de moi que lorsque je leur ai annoncé ma décision de quitter la demeure familiale. De devenir pacificateur. Me voir trainer parmi leurs larbins, confirmer un peu plus mon statut de jouet à leurs yeux, de gadget dont la longévité se trouve éphémère. Passe-temps durant un an de leur vie, je suis bien rapidement devenu le fardeau qu’il leur fallait trainer derrière eux, comme un boulet maintenu à leurs chevilles par des lourdes chaines. Lorsque j’ai fait vœux de les quitter pour rejoindre les districts, ce sont ces chaines que j’ai brisé ; pas étonnant qu’ils aient été contents d’entendre ma décision. D’une pierre deux coups, je les ai libérés de moi et leur ai permis d’entrevoir la possibilité d’obtenir des vacances gratuites, au sein même de leur district préféré – l’ironie résidant tout de même dans leur radinerie, surtout lorsque l’on voit le contraste de fond financier, disponible pour les habitants des districts, ces ordures, et les importantes ressources dont disposent les capitoliens. Peu importe, je n’ai encore jamais eu à les accueillir dans ce que je suis censé qualifier comme étant chez-moi et ce n’est pas encore aujourd’hui qu’il va me falloir le faire. D’abord parce que le train a été entièrement mobilisé pour moi – l’aurait-il été pour un pacificateur, issu du beau milieu de ces vermines qui me toisent d’un air hagard, émerveillé ? – mais aussi parce que je me suis éloigné du district sept pour un temps, comme le témoigne le premier pas que j’esquisse sur le bitume de la gare, aux portes du district deux. Sondant la foule présente du regard, un sourire imprégnant mes lèvres, j’attends simplement que la personne désignée pour m’escorter, ne se démarque des autres, pour venir m’accueillir comme il se doit. « C'est moi. » résonne une voix, lointaine. Presque un murmure. Haussant un sourcil, intrigué, je me tourne vers celle-ci, distinguant tout juste la foule qui se sépare pour former une allée. Un personnage important ; on m’a envoyé un personnage important pour le district, afin de m’escorter. C’est la seule chose que peut signifier ces simagrées. Tant mieux, je ne me serais pas contenté d’un homme aux vêtements crottés, sachant à peine ce qui signifie le fait de savoir communiquer ou même parler. Pas de simplet, en somme. « Je suis là, c'est moi. » répète la voix de la jeune femme, comme-ci elle tente de m’apaiser. Comme-ci, au fond, elle appartient à une personne que je connais. Personne sachant pertinemment que je déteste attendre et que je m’impatiente rapidement. « Bonjour... Coleman. » articule-t-elle fébrilement, alors que mes prunelles s’éclairent. Je reconnais son visage, m’amuse de l’air embarrassé qu’elle revêt alors qu’elle s’évertue à me fixer sans me voir, évitant de planter ses iris sur mon visage. Je la terrifie et c’est une chose dont je me délecte assez, finalement. « Heidi. Quelle bonne surprise. » La voix douce qui m’échappe, n’est en rien naturelle. Pas pour moi en tout cas, pas pour une personne s’adressant à quelqu’un qu’on lui a autrefois offert, à la manière d’un vulgaire objet. Mais il ne s’agit que de cela de toute façon ; la rouquine se trouve être un objet. Une gueuse que l’on paye pour mettre dans son lit, à moins qu’on ne veuille la placer dans le lit d’un autre – comme l’ont fait mes parents pour mon anniversaire, pensant que m’offrir une femme pourrait me faire plaisir. Mais je hais les femmes. Tout autant que je hais les hommes. Le plaisir n’est rien d’autre qu’une notion abstraite, de toute façon. « J'espère que ton voyage s'est bien passé...? » laisse-t-elle échapper d’une voix chevrotante. Remarquant qu’elle se trouve toujours à quelques pieds de moi, je ne tarde pas à amenuiser la distance qui nous sépare, jusqu’à la faire complètement disparaitre. Réduit à néant – ou presque – l’espace qui nous sépare, il me suffit de tendre le bras pour pouvoir replacer l’une de ses innombrables mèches rousses, derrière son oreille. « Très bien, merci de t’en inquiéter. Mais je dois dire que te voir, ici, rend l’arrivée bien plus passionnante encore. » je lui susurre alors, n’ayant que faire des quelques regards braqués sur nous. Qu’importe si la fourmi observe le cheval qui broute l’herbe dans son pré ? Elle ne peut rien lui faire, parce qu’elle est faible. Tout comme ces fourmis qui m’observent, se trouvent irrémédiablement faibles.
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Heidi Breckenridge
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MessageSujet: Re: losing my religion. ◮ (heidi&coleman)   losing my religion. ◮ (heidi&coleman) EmptyDim 15 Sep - 17:30


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Ne lui montre pas tes faiblesses, lui aurait soufflé Rufus. Mais son frère n'était pas là, et Heidi se sentait désespéramment seule, comme une proie acculée contre un mur par un prédateur affamé. Elle supposait que, dans un sens, leur relation se résumait à cela à présent. Coleman avait réussi à l'attraper, sans même le désirer, le couple Righbardain lui ayant offert la pauvre innocente sur un plateau en or. Si Heidi avait plusieurs défauts, celui de la naïveté n'en était plus un. Sa crédulité avait disparu depuis un bon nombre d'années, enterré avec les autres tributs de la vingtième édition des Jeux de la Faim. Malheureusement, la jeune fille avait réussi à se laisser berner par la bel apollon, désarmée face au sourire rassurant et amical de celui qu'elle avait bêtement considéré comme un ami capitolin....jusqu'à ce qu'il ne la salisse de la plus barbare des manières.

« Heidi. Quelle bonne surprise. » L'affabilité du jeune homme sonnait outrageusement faux, Heidi en prenait conscience. La douceur avec laquelle il conversait avait ce petit quelque chose de pervers. Pour des yeux extérieurs cependant, la discussion apparaissait simple et d'une sincérité débordante.

Soudain, ce qu'Heidi avait redoutait plus que tout au monde arriva. Sa némésis s'avança vers elle, tel un serpent silencieux et sournois. Tout son corps se crispa, sa respiration se coupant brusquement afin d'éviter de sentir l'effluve du parfum de Cole, une odeur masculine qu'elle aurait tant aimé oublier. Il avança encore d'un pas, et encore un autre, inlassablement, jusqu'à obstruer complètement le champ de vision de la jeune femme. Muée par le plus pur des instincts primaires, Heidi ferma les yeux, comme si elle espérait que le pacificateur disparaisse en un clin d'oeil. En vain, évidemment. La peau laiteuse de la gagnante frissonnait à chacune des expirations du capitolin, son souffle chaud caressant pernicieusement son visage et le haut de sa poitrine.

« Très bien, merci de t’en inquiéter. Mais je dois dire que te voir, ici, rend l’arrivée bien plus passionnante encore. »

A ces derniers mots, Heidi recula maladroitement de deux pas. Se tenant à distance du garçon au regard pétillant de malveillance, la jeune femme humecta ses lèvres rosées, avant de prendre son courage à deux mains et d'ouvrir délicatement les yeux. Malheureusement pour elle, leur regard se croisèrent. Affirmé, amusé, terriblement et irrémédiablement démoniaque, l'expression affiché sur le visage de Cole la décontenança. Heidi recula à nouveau d'un pas, inconsciemment.

« Je-je... » bégaya-t-elle, clignant des yeux, sans réussir à se détacher du regard azur de son bourreau. « - je ne compte pas rester ici très longtemps, désolée... » termina Heidi, d'une voix légèrement plus stable. Comme pour se persuader de ce mensonge éhonté, la jeune femme acquiesça et détourna un instant son regard pour se poser sur le toit de la station de la gare. « - je m'en vais au district quatre tout à l'heure. » Grossière erreur que d'avoir ajouté cela. Aucun train à destination du district quatre n'était prévu avant le lendemain matin, en raison de la distance qui éloignait les deux districts. Cependant, Heidi ne prit guère conscience que son invention n'avait aucun fondement réel. Elle se pensait sauvée d'une entrevue qui s'éterniserait avec le pacificateur, convaincue qu'il croirait à son histoire saugrenue. Après tout, Coleman et ses parents l'avaient côtoyée assez longtemps pour savoir que le district quatre était celui qu'Heidi visitait le plus souvent, presque systématiquement. Tout le monde suivant les Hunger Games, et la tournée des Vainqueurs, savait qu'Heidi Breckenridge avait un penchant pour la plage de sable fins et la pêche en raison de son lien fusionnel et presque maternel entretenu avec Stella Hawkins, une ancienne gagnante des premières éditions des Jeux.  
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MessageSujet: Re: losing my religion. ◮ (heidi&coleman)   losing my religion. ◮ (heidi&coleman) EmptyDim 15 Sep - 18:19

Mes parents ont toujours eu une façon bien à eux de m’offrir des cadeaux lors de mes anniversaires, lorsqu’ils jugeaient bon de m’en offrir un quelconque ou qu’ils n’en oubliaient pas la date, tout du moins. Leur façon de faire, s’est toujours résumée au fait de m’affronter le moins possible ; tentant sans cesse de faire en sorte que leurs prunelles n’effleurent pas ma peau, comme leurs mains n’ont jamais tenues les miennes d’ailleurs. S’ils ont toujours su reléguer mon éducation à quelques capitoliens de leur connaissance, ce fut toujours à eux qu’incombait ma garde, le fait de me nourrir et me blanchir. Fardeau duquel ils ne sont jamais parvenus à se débarrasser et auquel il était hors de question d’ajouter quoi que ce soit. Pour le jour de mes vingt-et-un ans, une simple journée passée avec eux m’aurait amplement suffi, mais ils ne l’ont jamais vu de cette façon, préférant encore offrir à quelqu’un d’autre, le fait de me divertir le jour où j’ai atteint ma seconde décennie. C’est sur Heidi qu’est tombée cette malchance, car j’avoue volontiers que je n’ai jamais été de très bonne compagnie et que je ne me suis en aucun cas gêné pour l’être encore pire cette fois là, simplement déçu que mes parents trouvent une nouvelle fois le moyen de se défiler, de se défaire de leur devoir de parents justement. Il m’a fallu extérioriser cette rage trop grandement éprouvée, d’une manière ou d’une autre, et cette jeune femme, à la chevelure de feu, apportée à moi sur un plateau d’argent, était parfaite pour cela. Aujourd’hui, alors que mes prunelles se posent sur elle, je n’ai aucun mal à discerner qu’elle n’a pas non plus oublié cette entrevue, remontant pourtant à cinq bonnes années. Tout en elle le clame haut et fort, de ses iris qui refusent de croiser mon propre regard, à son attitude fébrile, en passant inévitablement par la mine dépitée qu’elle tente tant bien que mal de cacher, en vain. Mon sourire s’élargit alors que je remarque chaque petit détail, tente de les graver dans mon esprit pour que l’image ne s’en défasse jamais. Trop précieuse, elle est une preuve qu’un jour, je pourrais accomplir mes sombres desseins, sans l’ombre d’un doute. Et certainement de façon plus subtile que je ne me le suis jamais imaginé, à mon plus grand plaisir, je dois dire. « Je-je... » bégaye-t-elle, ne sachant visiblement pas contrôler sa voix, tellement le stress la ronge de l’intérieur. Et je vois qu’elle a honte, d’ainsi laisse transparaître ses émotions, mais plus elle cherche à dissimuler sa nervosité, plus elle semble se laisser envahir par celle-ci. « - je ne compte pas rester ici très longtemps, désolée... » tente-t-elle tout de même d’ajouter après quelques instants, alors que j’adopte un air faussement désolé, abattu même. Expression de visage se trouvant finalement aussi fausse que ses prétendues excuses, et elle le sait autant que moi, au fond. Et si elle ne s’en rend pas compte, c’est qu’elle ne veut tout bonnement pas l’admettre. « - je m'en vais au district quatre tout à l'heure. » Je hausse un sourcil, intrigué. Je ne savais pas qu’un train avait prévu de répartir aussi vite, vers les districts les plus éloignés. Intrigué, je laisse un instant mon sourire quitter mes traits, avant de le laisser me regagner aussitôt, alors qu’une idée germe dans mon esprit, ses racines s’enfonçant dans les méandres de mon cerveau, à la manière de celles d’une mauvaise herbe. Une mauvaise herbe que je ne tarde pourtant pas à chérir, convaincu là, qu’il s’agit d’une idée brillante. « Ce n’est pas un problème. » je commence par souffler, voulant voir cette lueur d’espoir, s’immiscer sur les traits de son visage, avant de la lui ôter – la lueur d’espoir. Passant moi-même ma langue sur mes lèvres, je baisse les yeux, détournant le regard, laissant mes prunelles s’égarer quelques instants sur les visages des personnes qui nous entourent, avant de finalement reposer mes yeux sur elle. « Je n’ai qu’un simple mot à déposer, cela ne devrait pas prendre de temps. Lorsque tu m’auras accompagné pour aller le déposer, ce sera à mon tour d’être ton chevalier servant, en t’accompagnant dans le train. » Un sourire narquois, pourtant empreint d’une certaine galanterie, ne tarde pas à venir imprégner mes lèvres. « Je ne suis pas contre un peu de compagnie, et j’ai déjà hâte de rentrer chez moi. » je lui souffle sur le ton de la confidence, tandis que j’observe avec amusement, le comportement de chacun des traits de son visage. La façon dont celui-ci se déforme, avec la stupeur.
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Heidi Breckenridge
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MessageSujet: Re: losing my religion. ◮ (heidi&coleman)   losing my religion. ◮ (heidi&coleman) EmptyDim 15 Sep - 19:50


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Heidi avait eu un bon nombre d'occasions de proférer d'odieux mensonges au cours de sa vie. La culpabilité la rongeait malheureusement assez souvent, et il n'était pas rare qu'elle finisse par admettre la vérité dans la plupart des situations. Son aîné Rufus s'en était souvent amusé, passant le plus clair de son temps à tester les limites de la sincérité de sa cadette. Il se délectait de la moue délicieusement boudeuse qui transformait les traits enfantins d'Heidi, lorsqu'elle prenait conscience que son frère se jouait de son incroyable honnêteté. A travers ces plaisanteries qui ne faisaient rire que lui, Rufus avait appris à sa soeur que toutes les vérités n'étaient pas bonnes à dire. Que, parfois, mentir était la seule solution afin de se protéger des conséquences fâcheuses que la vérité pouvait engendrer. Comme en cet instant avec Coleman. La simple idée que son mensonge puisse être révélé la mettait dans un état de complète torpeur, et elle se jura de ne jamais lui admettre qu'aucun train ne partirait de la gare jusqu'au lendemain matin. Une promesse qui s'avérait particulièrement ardue, bien qu'Heidi était persuadée que la réaction du pacificateur était un signe en sa faveur, et qu'il croyait ses affabulations.

« Ce n’est pas un problème. » Heidi prit une brusque inspiration, portée par un espoir qu'elle pensait assuré depuis le début. Ils allaient se quitter rapidement, et leur retrouvaille ne serait plus qu'une désagréable réminiscence, qu'elle s'évertuerait à annihiler de ses souvenirs. Soudainement avide de chaque parole qu'il prononcerait, Heidi fixa le pacificateur de ses grands yeux verts. « Je n’ai qu’un simple mot à déposer, cela ne devrait pas prendre de temps. Lorsque tu m’auras accompagné pour aller le déposer, ce sera à mon tour d’être ton chevalier servant, en t’accompagnant dans le train. » Les yeux écarquillés, Heidi fixa hébétée le sourire de Coleman. « Je ne suis pas contre un peu de compagnie, et j’ai déjà hâte de rentrer chez moi. »

« Non ! » s'époumona-t-elle subitement avec une force étonnante. Quelques regards des habitants aux alentours se braquèrent sur eux, Heidi reconnaissant quelques visages familiers intrigués. Les joues de la jeune fille rosirent. « Ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas la peine de te déranger Coleman, vraiment. » ajouta-t-elle plus calmement, prenant le soin de ne pas croiser le regard du garçon. La gagnante se remit à tordre ses mains de nervosité, et à mordre sa lèvre inférieure. « Tu dois être tellement fatigué avec un tel voyage, il vaudrait mieux que tu te reposes. » Elle secoua la tête, ses boucles rousses virevoltant autour de son visage. Un sourire embarrassé, mais le premier depuis sa rencontre avec Coleman, vint illuminer ses traits fins. « on se...on se reverra une autre fois. » murmura-t-elle avant de plisser ses lèvres. Ses yeux papillonnèrent, mais elle maintint le contact visuel quelques secondes, avant de l'éviter à nouveau. Dieu, qu'elle détestait être aussi hypocrite. Allait-il au moins éviter d'insister ? Heidi connaissait assez le jeune homme pour savoir qu'il pouvait se révéler particulièrement déterminé dans ses idées dans certaines circonstances. La rousse fit alors la seule chose qui lui vint à l'esprit, un geste d'une idiotie légendaire et qu'elle regretta l'instant suivant : la gagnante effleura le torse de Coleman, tandis que sa main gauche se posait furtivement sur son bras, exerçant une délicate pression autour de ses muscles, comme pour lui promettre silencieusement qu'ils pourraient se voir une autre fois.

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MessageSujet: Re: losing my religion. ◮ (heidi&coleman)   losing my religion. ◮ (heidi&coleman) EmptyDim 15 Sep - 20:17

Si l'on m'avait prétendu ne serait-ce qu'une seule fois, que je pourrais trouver mon voyage au sein du district deux, un tant soit peu jouissif, je n'y aurais pas cru. Pire, même, je serais certainement entré dans une espace de rage inexpliquée dans laquelle j'aurais clamé haut et fort que l'on était en train de se moquer de moi, de se délecter du malheur que la simple idée de me rendre au sein de ce district, répandait en moi. Et j'aurais alors eu tord de le faire, aurais toutes les peines du monde à le reconnaître aujourd'hui, mais serais pourtant bien obligé de le faire. Il faut dire que je n'avais pas réellement escompté y croiser Heidi, auquel cas j'aurais sans doute tenté de rallonger mon séjour en ces lieux. Pour le plus grand malheur de la rouquine, sans aucun doute ; mais, personnellement, je ne pourrais escompter mieux pour me divertir. Aussi bizarre que cela puisse paraître venant de moi, je dois tout de même avouer que j'apprécie sa compagnie. Ou du moins, le fait de voir les conséquences de ce que la mienne – de compagnie – peut avoir sur elle. Lorsque l'ombre du dégoût se mêle à celle de la peur, afin de venir se mettre à planer toutes deux, sur les fins traits de son visage. « Non ! » laisse-t-elle violemment échapper, alors qu’elle comprend enfin qu’il n’était aucunement dans mon intention de la laisser s’en tirer aussi facilement. Bien au contraire, c’est exactement là la réaction que j’avais escompté venir de sa part. Celle dont je me délecte le plus, assurément. Luttant contre le sourire qui menace de s’étendre un peu plus sur mes lèvres, je m’exerce même à le faire disparaître alors que je fronce les sourcils, adoptant un air contrarié tandis que j’ignore royalement les regards des divers badauds, qui s’attardent sur nous. « Pourquoi donc ? J’aurais pourtant pu croire que c’était là ce que tu escomptais. » je lui lance, faussement surpris. Blessé, aussi. Pinçant les lèvres, je la dévisage sans retenue, profitant de cette fois où elle ne dévie pas le regard, pour laisser mes prunelles pénétrer ses iris, la sonder de l’intérieur, pour ainsi dire. « Ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas la peine de te déranger Coleman, vraiment. » Elle semble s’être posée, comme-ci elle chasse d’elle la frayeur qui s’empare de son être. Et je dois avouer qu’il s’agit là de quelque chose ne me plaisant pas réellement, bien au contraire même. Le fait qu’elle semble ainsi pouvoir reprendre le contrôle d’elle-même, me révulse même un peu. Un instant, mon regard devient glacial, avant que je ne me mette à baisser les yeux vers le bitume, passant rapidement ma langue sur mes lèvres. « Tu dois être tellement fatigué avec un tel voyage, il vaudrait mieux que tu te reposes. » Elle secoue la tête, paraissant presque sincère ; je le vois du coin de l’œil, alors que je m’empresse de redresser la tête. Mensonges, me souffle une voix, à l’arrière de ma tête. Et je ne peux que la croire, sachant bien là qu’il ne s’agit que de la plus stricte vérité, tout simplement. « C’est vraiment fort aimable de ta part, mais je… » Ses doigts se posant sur mon torse, avant de venir agripper mon avant-bras, me stoppent soudainement dans mon élan. Restant un instant la bouche bée, revêtant un air hagard, je ne tarde cependant pas à me reprendre. Afin d’accueillir les nouveaux mots qui sortent d’entre ses lèvres, certainement. « On se...on se reverra une autre fois. » laisse-t-elle échapper à la façon d’une semi-promesse. Doucement, ne voulant pas m’attirer les regards furieux des habitants du district deux, je me soutire de l’emprise de la jeune femme, lui reprenant mon bras, avant de l’écarter en tentant de ne pas paraître trop brutal. « Amène-moi à votre chef des pacificateurs maintenant. Je ne voudrais pas le faire attendre. » je laisse claquer ma voix, bien plus sèche que je ne l’aurais escompté.
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Heidi Breckenridge
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MessageSujet: Re: losing my religion. ◮ (heidi&coleman)   losing my religion. ◮ (heidi&coleman) EmptyDim 15 Sep - 22:21


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Elle voulait danser, glousser, chanter, crier à tue-tête. Heidi avait réussi. Elle n'avait pas un seul instant cru réellement qu'il obtempérerait aussi aisément, et pourtant, il battait docilement en retraite. Coleman n'avait guère apprécié sa piteuse excuse, son ton déplaisant en était une preuve non-négligeable. La jeune fille contint alors la pure joie qui s'emparait d'elle, bien qu'un rictus s'afficha l'espace d'un instant fugace sur son visage, prouvant toute l'euphorie qui faisait vibrer le moindre pore de sa peau. Se réjouir d'une si petite victoire s'avérait ridicule, Heidi le savait au fond d'elle. Mais il s'agissait de Coleman, et leur passé tumultueux suffisait à la détendre et la satisfaire.

« bien sûr, par ici. » dit-elle, en commençant à marcher en direction du centre-ville. Elle sourit gaiement aux quelques habitant du deux qu'elle reconnaissait, redevenant la Heidi habituelle, oubliant momentanément qu'elle avait simplement remporté une bataille dérisoire contre la volonté de Coleman, mais non pas la guerre. Elle avait gagné en assurance, Rufus aurait été fier d'elle. Sans doute l'aurait-il cependant prévenu de ne pas baisser sa garde aussi facilement en présence d'un serpent aussi fourbe et cruel que le fils Righbardain. Déclarer victoire aussi vite avait contribué à la chute de bon nombres d'empires. D'une manière ou d'une autre, Coleman ne ferait qu'une bouchée de la pauvre innocente. Chaque seconde passée avec lui devait être une lutte silencieuse et non pas un moment de tranquillité comme elle le pensait en cet instant.

Les minutes passèrent dans le plus grand silence, alors qu'ils traversaient les rues - heureusement peuplées - du district. Elle prenait le soin de ne pas jeter un coup d'oeil à sa gauche, là où se tenait Coleman, ni même de se retrouver près d'une ruelle vide au cas où le pacificateur l'attirerait à l'abri des regards.

Malheureusement, bien vite, le silence devint pesant. La jeune femme joua avec un pan de sa robe, chiffonnant le tissu coûteux directement conçu par sa styliste au Capitole. La gagnante répugnait à l'idée de converser à nouveau avec lui. Le ton de sa voix parvenait à faire naître en elle des émotions nauséeuses et détestables qu'elle aurait préféré faire taire. « hum....j'ai entendu dire que - » les mots moururent sur ses lèvres. Que dire ? « ...le district sept te plaît ? » tenta-t-elle vainement afin d'engager la conversation.

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MessageSujet: Re: losing my religion. ◮ (heidi&coleman)   losing my religion. ◮ (heidi&coleman) EmptyLun 16 Sep - 4:40

La colère gronde en moi, s'insinue dans chacun des pores de ma peau, comme autant de mauvaises pousses, toutes liées par une même racine ; l'humiliation de voir quelqu'un me tenir tête. C'est quelque chose qui ne me plaît réellement pas et ne le cache en rien. Mais savoir que c'est une personne telle qu'Heidi qui se décide à me faire face, m'excède encore plus. D'habitude si douce et docile, il faut à présent qu'elle se braque, me fasse front et me refuse quelque chose. J'ai l'impression de la sonder alors que je braque mes prunelles sur elle, et je dois avouer qu'il s'agit là d'une bonne chose. Je veux qu'elle parvienne à se sentir un peu plus mal-à-l'aise qu'elle ne l'est déjà, pouvoir de nouveau percevoir la peur qui émane d'elle, tellement perceptible qu'il ne faut aucun réel instinct animal pour la sentir. Sans doute parce que celle-ci se trouve toujours nettement palpable. Pourtant, je ne parviens plus à trouver là, la moindre once de peur. Seulement une attitude de défi, comme une sorte de rébellion inavouée, même pour elle-même. Et cela ne me plaît en rien. Je préfère nettement la voir trembler en ma présence, comme elle l'a fait quelques instants plus tôt, plutôt que de la voir se tenir droite et fière, un ton dur abritant ses mots, comme elle le fait en ce moment même. Je veux voir revenir la gamine que l'on m'a offerte cinq ans plus tôt, retrouver le pantin duquel je m'amuse grandement et non pas la Heidi qui se remet peu à peu des blessures que je lui ai infligées, au sein même de son amour propre. « Bien sûr, par ici. » laisse-t-elle néanmoins échapper d'une voix joyeuse et claironnante. Tout le contraire de ce que j'attends venant de sa part, en outre. Pinçant les lèvres, je ne réponds pas, me contentant de la suivre d'une démarche bien trop lourde et pesante, à travers la ville. Alors qu'elle se déplace devant moi, me servant de guide comme on lui a demandé de le faire, je ne peux détacher mon regard de sa nuque. Mes prunelles vrillées dessus, laissent émerger en moi des envies douteuses, comme celle de lui rompre le cou, afin de mettre un terme à l'affront qu'elle vient de me faire. Bien trop accablé par cette idée soudaine qui prend d'assaut mon esprit de toutes parts, je ne prends même pas la peine de contempler l'architecture des bâtiments que nous croisons, quand bien même je ne suis que très rarement venu au deux et que leur mode de vie se trouve sans doute bien différent de tout ce que j'ai pu voir à présent - mais à quoi bon apprendre à connaître le mode de vie de vermines ? « Hum... J'ai entendu dire que - » commence-t-elle, me tirant de mes pensées et me faisant prendre conscience que je me suis rapproché d'elle sans même en prendre conscience. Sans doute tellement omnibulé par l'idée de lui soutirer la vie, que j'aurais réellement pu le faire. Mon étonnement principal réside pourtant dans le fait que ce soit Heidi elle-même, qui engage une nouvelle conversation. Je pensais que le silence lui faisait tout particulièrement plaisir, à vrai dire. « ... le district sept te plaît ? » L'ombre d'un sourire s'esquisse sur mes lèvres, alors que je remarque que sa voix est de nouveau devenue chevrotante, signe qu'elle laisse de nouveau transparaître sa faiblesse, ce que je ne considère pas comme étant une mauvaise chose. « Je vois que tu as pris de mes nouvelles. C'est touchant, j'apprécie. » Un sourire narquois se dessine de nouveau sur mes lèvres, presque pervers. Elle doit détenir l'information d'aujourd'hui même pour tout dire, je ne me fais aucune illusion à ce sujet, loin de là même. « Enfin, il s'avère que là-bas aussi, il y a quelques femmes ayant gagné les Hunger Games. » Je laisse planer, fourbe. Je suis à peu près certain que lui remémorer sa victoire, les jeux et l'arène, n'est en rien fait pour lui plaire. Je veux la voir retrouver son attitude fébrile d'antan. « Force m'est pourtant d'avouer, qu'aucune ne t'arrive à la cheville. C'est sans doute pour cela que mes parents t'ont tant en adoration. Je comprends à présent. » Allusion subtile à cette fameuse nuit, quand bien même mes parents ne m'ont jamais offert aucune nuit avec une gagnante du district sept. Tant mieux, je dois dire. N'étant pas nécrophile pour un sou, je préfère tout de même éviter de partager ma couche avec un cadavre, encore tenu debout par les quelques ficelles qui le relient au capitole. Car je ne me méprends en rien ; pour Heidi comme pour tous les autres, il ne s'agit là que de carcasses vides, dont l'âme est morte dans l'arène. « Mais quand j'en aurai fini avec elles, je pourrais te rejoindre. Tu aimerais ça n'est-ce pas ? » Un nouveau sourire sournois imprègne mon visage, afin de venir étirer mes lèvres. Je n'en aurais fini avec les Weiss que lorsqu'elles se trouveront enfin mortes et enterrées une bonne fois pour toute. Autant dire que cela n'arrivera pas de si tôt, étant donné la façon dont les choses sont parties. Mais je veux savoir comment Heidi pourra décliner mon offre, sachant qu'elle a certainement dû avoir pour ordre de se montrer courtoise et de ne rien faire pouvant m'offenser - challenge déjà perdu, qui plus est.
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Heidi Breckenridge
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MessageSujet: Re: losing my religion. ◮ (heidi&coleman)   losing my religion. ◮ (heidi&coleman) EmptyMer 18 Sep - 14:27


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Dès l'instant où sa question quitta ses lèvres, Heidi la regretta amèrement. La jeune fille n'avait jamais été une grande bavarde, a fortiori depuis la fin de la vingtième édition, qui l'avait rendue impénétrable et plus renfermée que jamais. Elle ne se sentait à l'aise qu'en compagnie de personnes qu'elle jugeait inconsciemment dignes de confiance. Dès lors, Heidi se dévoilait davantage, faisant découvrir cette petite fille délicate et douce qu'elle avait pu être auparavant. Coleman et ses parents avaient été de ces rares capitolins à avoir pu entrapercevoir cette délicieuse enfant. Avec Coleman, cela avait été encore plus aisé. Le jeune homme s'avérait l'un des rares habitants de la capitale à ne pas arborer de traits physiques bien trop artificiels. Sa peau n'était pas d'un bleu éclatant, sa coiffure n'avait rien d'une sculpture à plusieurs étages, et ses prunelles n'étaient heureusement pas semblables à celles d'un hibou ou d'un chat.

« Je vois que tu as pris de mes nouvelles. C'est touchant, j'apprécie. »

Les joues d'Heidi s'empourprèrent, tandis que ses yeux s'écarquillaient brièvement. Elle n'avait pas eu conscience de sa maladresse jusqu'à ce qu'il ne la lui fasse remarquer. Pourtant, il n'y avait rien de surprenant à l'idée qu'Heidi se renseigne sur Coleman. Garder ses amis proches, mais ses ennemis encore plus, était un adage que Rufus avait lui-même appliqué durant sa courte vie. Ce dernier s'informait régulièrement des intentions de ses rivaux au sein du district deux, afin de tenir toutes les cartes en main et pouvoir ainsi les montrer quand il le souhaitait. En connaissant ses ennemis, disait-il, il était aisé de les manipuler en touchant leur corde sensible et autres genres de faiblesses. Oh, bien sûr qu'Heidi était loin de se sentir capable d'imiter son défunt frère. La fourberie n'était pas un art qu'elle maniait à la perfection, au contraire. Mais elle restait une fine observatrice, et une femme d'un lucidité assez rare, alors s'être renseignée sur son bourreau d'une nuit, ne lui avait pas semblé anormal.

« Enfin, il s'avère que là-bas aussi, il y a quelques femmes ayant gagné les Hunger Games. » Les jumelles du sept, les seules gagnantes du district. Heidi grimaça, se rappelant que plusieurs endroits de Panem n'avaient aucun mentor pour apporter une aide aux innocents jetés dans les arènes. « Force m'est pourtant d'avouer, qu'aucune ne t'arrive à la cheville. C'est sans doute pour cela que mes parents t'ont tant en adoration. Je comprends à présent. »

Heidi retint un hoquet de surprise, frissonnant malgré elle. Ses bras se croisèrent autour de sa taille, comme pour se protéger de quelques réminiscences. L'amertume avait peuplé ses pensées après leur nuit, réalisant qu'en ayant entretenu l'affection du couple Righbardain, celui-ci en avait allègrement profité. Si seulement Heidi ne s'était pas si souvent attardée chez eux, sans doute n'auraient-ils pas songé à la vendre à leur fils. La mâchoire de la jeune femme se serra, rien qu'à l'idée.  

« Mais quand j'en aurai fini avec elles, je pourrais te rejoindre. Tu aimerais ça n'est-ce pas ? » Apollo, le chef pacificateur du district 2 et ancien mentor, lui avait expressément signalé qu'en aucun cas, Coleman ne devait se trouver incommodé ou embarrassé durant son court séjour. Cela n'était certainement pas l'intention d'engendrer la fureur de l'ancien capitolin. Premièrement parce que cela n'était pas le genre de comportement qu'Heidi avait, et deuxièmement : parce qu'elle savait pertinemment à quel point le courroux de Coleman pouvait se révéler dévastateur. Ou du moins, avait-elle deviné le potentiel destructeur et agressif du garçon lors de leur nuit fatidique.

Mais il jouait avec elle. Elle le sentait à travers le sourire faussement affable du blond, dans sa façon de la scruter avidement. La jeune femme n'était pas naïve au point de ne pas comprendre les sous-entendus pervers de Coleman. Il la provoquer, chercher à asseoir son pouvoir, à lui rappeler qu'il avait pu la contrôler le temps de quelques heures. Une étrange sensation la saisit alors. Une feu étouffant et désagréable parcourut son échine, comprimant son estomac. Une colère pure, une envie d'insoumission comme elle ne l'avait jamais autant ressentie. Cela était étrange, et dans la seconde qui suivit, elle succomba à ce travers, elle, la petite et docile Heidi.

« Le prix a augmenté depuis...» répliqua alors Heidi, d'une voix cristalline et étonnement calme. « ...considérablement augmenté.» insista-t-elle, en jetant un regard aux alentours, craignant qu'une personne malintentionnée ne comprenne le double-sens de ce qu'elle disait. Personne, au sein des districts, ne devait savoir que les vainqueurs se prostituaient selon le bon vouloir du Capitole.  Elle n'osait même pas penser aux conséquences que cette révélation engendrerait. « Avec les récentes activités de tes parents, je doute qu'il y ait encore possibilité de payer mon prix...» Une suggestion assassine, teintée d'innocence. Heidi avait ajouter cela avec un ton des plus banales, comme s'ils conversaient de la température minimale au Capitole en cette froide saison. Elle n'en avait pas la preuve formelle, mais la jeune fille s'était pendant un temps douté que le père de Coleman louait quelques vainqueurs pour son plaisir personnel, et même celui de Mrs Righbardain de temps à autre. Cette habitude lubrique semblait s'être ancrée dans les mœurs des parents du garçon, d'après les observations de la jeune Breckenridge. Ses hypothèses étaient-elles fondées ? Et si tel était le cas, Coleman avait-il connaissance des indiscrétions de ses parents ?


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MessageSujet: Re: losing my religion. ◮ (heidi&coleman)   losing my religion. ◮ (heidi&coleman) EmptyMer 18 Sep - 17:26

Sourire en coin, narquois, malsain. Apparu sur mes lèvres l’espace d’un clignement de paupières, il n’en reste pas moins bien là, encré sur mes lèvres, emplit d’une perversion à peine dissimulée. Tout un chacun pourrait croire qu’il ne s’agit là que d’un sourire innocent, mais Heidi n’est plus de ses personnes assez naïves pour croire que je puisse servir ce genre de sourire à un membre d’un district et plus particulièrement à un vainqueur des jeux. Elle a survécu aux jeux, notamment grâce à une aide financière de mes parents, sans doute. Elle a eu à les rencontrer, a eu à travailler pour eux. Pour moi. Au fond, elle sait très bien qui je suis, ce que je peux être au plus profond de moi-même. Un monstre avec les habitants des districts, c’est ce qu’elle doit se dire, cela est certain. Pourtant, elle n’imagine même pas la plus infime parcelle de l’étendue de ce que je leur ferais, si cela était en mon pouvoir ; si je pouvais leur faire ce que je souhaite et lorsque je l’entends, sans craindre de recevoir le moindre châtiment de la part du Capitole – quand bien même j’espère que les capitolins puissent épargner l’un des leurs, en lieu et place de le châtier pour et devant, ces stupides personnes qui peuplent les districts. Et derrière son visage innocent, je suis à peu près certain que la jeune rouquine ne rêve que de me voir subir le courroux de quelques personnes que je considère faire parties des miens – alors même que certaines d’entre elles, à l’image de mes parents, ne m’accordent aucune réelle attention. Cette haine qu’elle me réserve sans détour, seule trace de notre nuit passée ensemble, je l’entends transparaître dans sa voix lorsque je m’adresse à elle, prétendant qu’il ne serait pas déplaisant de passer une autre nuit avec elle. Je ne suis pourtant pas réellement intéressé. Si mes parents se plaisaient à mettre leur argent là-dedans, ce n’est clairement pas mon cas, chose rapidement visible lorsque l’on connaît mon aversion sempiternelle pour la gente féminine. Je me contente de jouer avec elle comme un chat joue avec une série et cela ne lui plait visiblement pas. « Le prix a augmenté depuis... » laisse-t-elle échapper du tac au tac. Je laisse échapper un léger rictus, sans me défaire de mon sourire toujours. La réponse a été spontanée, peu réfléchie et visiblement, elle ne sait pas quoi y ajouter, comme le montre le fait qu’elle a laissé sa phrase en suspension. Prise au piège, elle doit se demander comment elle va se sortir de là. Pourtant, je dois lui reconnaître qu’elle parvient à garder son sang froid et ce, de manière remarquable. « ... considérablement augmenté. » finit-elle simplement par conclure, m’arrachant un nouveau rire léger. Ses prix ne sont que de la pacotille, pour des personnes aux portes monnaies bien remplis, comme ceux de mes parents. Rien que ce qu’ils m’envoient chaque mois, dans la crainte que je manque de quelque chose – ou peut-être simplement du fait que je trouve la vie ici trop dure et que j’ai la soudaine envie de rentrer chez eux, au Capitole – doivent amplement servir à me payer la rouquine. Sans compter l’argent que j’ai déjà mis de côté. « Rien n’est trop cher pour les gens du Capitole, tu devrais bien le savoir. » Le sous-entendu ne pourrait se faire plus explicite. Pas alors que je sais qu’aucun des membres des districts ne doit savoir ce qui arrive aux vainqueurs des jeux. Et si je sais ce dont écope les vainqueurs laissant couler l’information, je n’ai aucune envie d’apprendre ce qui arrive à ceux du Capitole qui laissent ébruiter la chose, à mes dépends. Aussi je me contraints à cette simple phrase, sachant pourtant pertinemment qu’Heidi se trouvera capable d’en déduire le sens. « Avec les récentes activités de tes parents, je doute qu'il y ait encore possibilité de payer mon prix... » cette fois, c’est à elle de faire un sous-entendu, et j’avoue que la chose me déplait. Notamment parce que je n’y comprends rien, me perd bien vite dans les réflexions et me trouve absolument incapable de saisir le sens de ses mots. Fronçant les sourcils, je laisse mon sourire me quitter, ayant soudainement l’impression que mon la chair de mon cœur, s’est transformée en plomb. « De quoi tu parles ? » Perdu, le côté suave de ma voix. Mes mots claquent dans l’air à la manière d’un coup de fouet, claquant, crachotés à la manière d’une menace. Les sourcils froncés, je ne cherche pas à faire de détour sur ce que je ressens à présent. Je veux qu’elle sache qu’elle m’a contrarié, qu’elle se souvienne de ce qu’elle encourt pour un pareil affront. « Dis-le moi ou le Capitole saura… » Pas besoin de préciser quoi que ce soit, je veux simplement provoquer une notion de stress chez elle M’approchant d’Heidi, j’agrippe son avant-bras d’une main, l’obligeant à reculer jusqu’au mur de briques qui se trouve derrière elle.
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Heidi Breckenridge
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MessageSujet: Re: losing my religion. ◮ (heidi&coleman)   losing my religion. ◮ (heidi&coleman) EmptyMer 18 Sep - 21:03


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Heidi avait joué le tout pour le tout, en considérant son hypothèse comme véridique au nez et à la barbe de Coleman. Elle ne savait pas que ce qu'elle avait observé chez les Righbardain pouvait être réel, n'en ayant pas discuté avec les autres vainqueurs prostitués. Il fallait dire qu'ils prenaient toujours le soin d'éviter ce genre de discussions.

La jeune fille ne s'était certainement pas attendue à la réaction de Coleman, elle jura intérieurement en réalisant son erreur. Voilà à quoi résultait l'idée de se rebeller contre plus menaçant que soi. Elle n'aurait pas du s'hasarder de cette façon. Mais le mal était fait : elle venait de faire naître en Coleman une colère sans nom. Elle le sentait. Il venait de perdre de sa superbe, de sa contenance. Pendant un fugace moment, le pacificateur n'était plus cet homme faussement souriant aux allures hypocrites de prédateur. Il montrait son vrai visage, enfin. Les membres d'Heidi se crispèrent, comme s'ils se rappelaient indubitablement de la dernière fois où elle avait goûté à la brutalité de Coleman Righbardain.

« Dis-le moi ou le Capitole saura… »

Heidi eut à peine le temps d'hoqueter de surprise face à la menace du soldat, qu'il l'agrippa et la poussa brutalement contre un mur. Piégée comme une proie face au serpent, elle chercha d'un regard désespéré une issue de secours, ou un habitant qui viendrait à déambuler non loin d'eux. Malheureusement, Coleman même hargneux parvenait à dissimuler ses actes les plus barbares : pas même un passant n'était à leur portée. La gagnante glapit.

« lâche-lâche…moi, s'il te plaît. » gémit-elle piteusement. Elle regarda de droite à gauche, évitant les prunelles inquisitrices du capitolin. Le souffle précipité de ce dernier balayait le visage de la rousse, qui tentait tant bien que mal de retenir sa propre respiration. « Ils ont juste tendance à -» Heidi se mordit brièvement la lèvre inférieure. « tes parents, ils...je crois qu'ils profitent de certains vainqueurs...» Elle ancra son regard dans celui de Coleman, le soutenant avec difficulté. « je pense que...qu'ils louent aussi parfois d'autres...pas forcément des vainqueurs...» Elle n'aurait pas du. Et pourtant, elle continua. La crainte annihilait tout plaisir pervers à dévoiler une vérité dérangeante et bouleversante à son bourreau. « personne ne me l'a dit, je me fais peut-être des idées.» C'était tout Heidi, à minimiser une vérité afin d'épargner la douleur à son interlocuteur, même s'il s'agissait d'une personne telle que Coleman, qui lui avait fait subir le pire des calvaires.
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MessageSujet: Re: losing my religion. ◮ (heidi&coleman)   losing my religion. ◮ (heidi&coleman) EmptyMer 18 Sep - 21:54

Je me sens soudainement oppressé et mal à l'aise, comme à peu près certain qu'un étau fait à présent tout le tour de ma tête, afin d'en faire exploser la boite crânienne. Mon front me paraît soudainement se mettre à bouillir, reflétant l'incandescence de l'ensemble de ma matière grise. Je me rends compte à quel point ces informations toutes nouvelles, se mettent soudainement à me faire nourrir des envies brutales, contre lesquelles je ne tente même pas de lutter. Agrippant le bras d'Heidi, je la propulse vers le mur de briques juste derrière elle, n'ayant absolument que faire du fait qu'elle puisse le heurter avec violence, sa tête manquant de heurter la paroi derrière elle. Les menaces sortent de ma bouche, comme dictées par une entité extérieure. Je ne me rappelle pas être souvent entré dans un tel état de rage, et de façon si soudaine. Disparu le Coleman gentil à l'air inoffensif, dont les gens ne parviennent pas à imaginer un seul instant les sombres desseins ; je laisse à présent entrevoir mon réel visage. Mes traits se déforment en une expression que la rouquine a déjà eu l'occasion de contempler, ne lui rappelant certainement pas quelques bonnes choses. « Lâche-lâche…moi, s'il te plaît. » lance-t-elle d'un ton suppliant, presque implorant. Pas le moins du monde décidé à la laisser tranquille après ce qu'elle a bien pu me dire, je fais tout le contraire de ce qu'elle me demande, resserrant un peu plus mon emprise sur son bras alors que mes prunelles lancent des éclairs dans sa direction. « Dépêche toi de me le dire, allez ! » je la presse alors que je sens mes ongles s'enfoncer dans la peau de son avant-bras. Et ce n'est qu'à ce moment-là que je conçois réellement qu'il me faut lâcher prise. Déliant mes doigts, je finis par laisser retomber mon bras le long de mon buste, me tenant toujours suffisamment près d'Heidi pour l'empêcher de se défiler, de quelque manière que ce soit. « Ils ont juste tendance à -» commence-t-elle avant de s'interrompre brutalement, comme-ci elle craint des représailles. Stupidités, il est déjà trop tard de toute façon, le plan de l'histoire et d'ors et déjà amorcé. « Tes parents, ils...je crois qu'ils profitent de certains vainqueurs...» finit-elle sans dévier une seule fois son regard du mien, laissant fondre ses iris dans mes prunelles, sans ciller une seule fois. Je sers un peu plus les dents, tout en fronçant les sourcils. Oui, ils invitent des vainqueurs à la maison parce qu'ils sont la caricature des enfants qu'ils s'imaginent comme étant parfaits, et alors ? « Je pense que...qu'ils louent aussi parfois d'autres...pas forcément des vainqueurs... » J'écarquille subitement les yeux, comprenant enfin où elle souhaite en venir, me sentant soudainement idiot de ne pas y avoir pensé plus tôt. De ne pas l'avoir compris ou même remarqué d'ailleurs. Mais la simple dernière phrase, prononcée par Heidi, suffit à me mettre un peu plus mal à l'aise. « Des habitants de districts, hein ? Que sais-tu d'autre ? Lesquels d'entre eux ! » Ma dernière question s'apparente plus à un cri de rage, à peine étranglé, alors que les mots passent mes lèvres. Personne ne passe par ici de toute façon, à ce que j'en vois, alors je n'ai rien à craindre. « Personne ne me l'a dit, je me fais peut-être des idées. » reprend-t-elle précipitamment, peut-être parce qu'elle s'est finalement rendue compte qu'il était une erreur de m'en faire part, à moins qu'elle s'imagine que je vais subitement laisser tomber la chose comme ça. « Menteuse ! » je n'hésite pas à lui cracher au visage d'un ton mauvais. « Tu n'aurais rien dit autrement ! Alors dépêche-toi à présent, je veux des noms ! » je continue, alors que je ne cesse de grappiller l'espace restant entre nos deux corps, nos deux visages, la touchant presque. Peu importe, s'il s'agit là de ma seule façon d'obtenir des réponses de sa part, que de tenter de l'intimider ainsi.
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Heidi Breckenridge
district 2 ❖ maçonnerie
Heidi Breckenridge


❖ PSEUDO : captain swan.
❖ DOUBLE COMPTE : etta.
❖ CREDITS : timeless.
❖ MESSAGES : 231
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❖ STATUT CIVIL : prostituée douce et soumise des capitolins.

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MessageSujet: Re: losing my religion. ◮ (heidi&coleman)   losing my religion. ◮ (heidi&coleman) EmptyJeu 19 Sep - 21:26


every time we lie awake, after every hit we take
every feeling that I get, but I haven't missed you yet

hate everything about you, three days grace.
+++


« Menteuse ! » Heidi sursauta une énième fois, terrorisée par le ton impérieux du pacificateur. «  Tu n'aurais rien dit autrement ! Alors dépêche-toi à présent, je veux des noms ! » Coleman était partout. Elle pouvait sentir son odeur, ne voyait que sa peau blanchâtre, son corps frêle touchant bien malgré elle celui du blond. Coleman envahissait ses sens, et un souvenir fugace traversa son esprit lui rappelant la dernière fois qu'ils avaient été aussi proches. Il fallait qu'il s'éloigne, qu'il quitte le district aussi vite que possible afin qu'elle puisse goûter à nouveau à la tranquillité qu'elle avait ressenti ces derniers mois, durant lesquels ils ne s'étaient plus revus. Heidi devait faire quelque chose vite, n'importe quoi. Mais lui révéler les identités des prostitués de ses parents ? Était-elle capable de mettre en péril la sécurité de ces personnes pour son propre bien ? La jeune fille n'avait pas tué lors des Hunger Games, son frère s'évertuant à ce qu'elle ne change pas de ligne de conduite, qu'elle reste cette fille à la droiture et sincérité exceptionnels. Le dilemme imposé par le cruel Coleman la ferait grandement culpabiliser, c'était plus que certain. Ce n'était pas le genre d'Heidi que de donner en pâture des innocents afin de sauver sa peau. Quitte à subir le courroux funeste de l'homme le plus abominable qui lui avait été permis de rencontrer. Hors de question qu'elle vive avec ça sur la conscience.

Fière de sa nouvelle détermination, Heidi rassembla son courage. Elle tremblait toujours en raison de la proximité dérangeante de l'ancien capitolin, ses yeux se fermèrent momentanément. La situation fut néanmoins bien pire, puisqu'elle ne sentait à présent plus que le souffle chaud du pacificateur et la chaleur qui irradiait de son corps. La gagnante entrouvrit instantanément les yeux, déséquilibrée par le fait de ne pas pouvoir anticiper visuellement ses gestes.

«tu penses que je vais te dire qui ils sont, que je vais les dénoncer pour que tu puisses soulager tes envies perverses ? » murmura-t-elle, à la fois furieuse et craintive. «  sache que je ne le ferai pas, Cole. » ajouta-t-elle plus fermement, avant qu'il n'ait pu répondre quoique ce soit. «  Jamais. » insista la jeune femme, son regard émeraude pénétrant dans celui azuré du garçon. «  Venge-toi sur moi, tue moi, torture moi, pire encore - » Elle humecta furtivement ses lèvres sèches, avant de poursuivre son discours. «  - mais il est hors de question que je te livre des victimes sur un plateau en argent. » Frissonnante, elle peinait à lui tenir tête. «  si tu veux réellement leur nom, trouve-les toi-même. » finit-elle dans un haussement d'épaules maladroit.

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MessageSujet: Re: losing my religion. ◮ (heidi&coleman)   losing my religion. ◮ (heidi&coleman) EmptySam 21 Sep - 14:44

Les nerfs à fleur de peau, je ne peux que me rapprocher d’elle alors que mes prunelles lancent des éclairs dans sa direction. La plaquant malgré-elle contre le mur de briques qui jouxte à présent son dos, plantant mes iris sombrent dans les siennes, plus claires. Je vois son visage se déformer, abritant maintenant, moitié de rage comme moitié de crainte. Je ne parviens même plus à me délecter de ce sentiment que j’arrive à faire naître en elle, par le simple fait de laisser mon souffle balayer son visage. Voir son visage se déformer par la peur, ne fait plus naître en moi ce sentiment de puissance extrême ; sans doute parce qu’elle n’est plus le pantin que j’aurais tant pu m’attendre à retrouver. Elle est bien plus cette femme forte, qu’elle n’a pourtant jamais semblé tenter d’être. Envolée la soumission, elle s’est désormais trouvée un nom dans ce qui semble être la force brute, l’envie de lutter et cet espoir de vaincre. C’est ce que je parviens à lire dans les prunelles d’Heidi, alors que celle-ci soutient mon regard pour ce qui me semble être la toute première fois, depuis cette nuit volée au temps, celle qui a sans doute finit de lui voler le peu d’innocence qu’il lui restait. « Tu penses que je vais te dire qui ils sont, que je vais les dénoncer pour que tu puisses soulager tes envies perverses ? » souffle-t-elle d’un air furibond. C’est une question rhétorique, je le sais bien, le vois bien. Aussi je ne tente même pas de répliquer quoi que ce soit, me contentant d’attendre la suite en grinçant des dents, mes doigts s’enfonçant toujours un peu plus dans son avant-bras. « Sache que je ne le ferai pas, Cole. » ajoute-t-elle d’une voix encore plus ferme, signe que je lui ai déjà laissé bien trop de liberté finalement, qu’il est peut-être même déjà trop tard pour revenir en arrière, tant elle semble prendre ses aises. Le fait qu’elle m’appelle ainsi, le prouve déjà suffisamment, je dois dire. « Jamais. » A croire qu’elle possède le don de parler avant que je n’ai le temps de dire quoi que ce soit. De m’irriter aussi, là où elle n’est jamais parvenue à rien faire d’autre que de m’amuser grandement. Je me sens comme trompé. Je me demande même s’il n’a pas joué avec moi, me faisant croire qu’elle se trouvait entièrement manipulable alors que c’était loin d’être le cas. « Venge-toi sur moi, tue moi, torture moi, pire encore mais il est hors de question que je te livre des victimes sur un plateau en argent. » J’écarquille les yeux, tout de même choqué par des propos si directs, émanant d’elle. J’ai beau percevoir un frisson lui parcourir l’échine, celui-ci contraste tellement avec ses propres mots, que j’ai peine à croire qu’il ne s’agisse pas là que d’une simple illusion, une chose qu’elle tente de me faire croire, une mise en scène futile. « Si tu veux réellement leur nom, trouve-les toi-même. » siffle-t-elle une dernière fois, avant de clore les lèvres. Ce sont les mots de trop, ceux qui font que je finis par lâcher mon étreinte autour de son bras, pour venir poser mes doigts sur la peau délicate de sa gorge. Simples griffes desquelles je tente de l’entraver, alors que j’exerce une pression au niveau de sa gorge. « Tu étais bien plus complaisante auparavant. » je lui souffle en fronçant légèrement le nez, signe de mon mécontentement. Je continue de la dévisager, sans laisser échapper le moindre mot, me contentant simplement de planter mes prunelles dans les siennes, les mots ne se présentant à moi que lorsqu’ils jugent cela utile, visiblement. « Garce. Tu m’as trompé, et rien que pour ça, tu mériterais de payer. » Je ressers toujours un peu plus mes doigts autour de sa gorge, tentant de lui ôter une bouffée d’air, de la priver de cette chose si précieuse qu’est la respiration. « Mais en plus, tu planques ces vauriens derrière toi ! Tu me déçois, saloperie que tu es devenue. » L’agrippant toujours par la gorge, je l’attire vers moi, décollant son dos du mur alors que j’oblige son visage à se rapprocher le plus possible du mien, à tel point que nos nez se touchent presque lorsque je l’arrête enfin, la maintenant ainsi à l’écart. « Ils te laisseraient crever sans le moindre pincement au cœur et toi, tu es prête à donner ta vie pour eux… Souhait exaucé. Tu te rendras bien compte, dans tes derniers instants, à quel point tu t’es fourvoyé. » Disparu, mon sang-froid. Je ne contrôle plus cette rage, qui réchauffe mon sang dans mes veines, semblant émaner de moi comme-ci je me contente de surchauffer, incapable de retenir ce qui bouillonne en moi. « Une dernière chose à dire ? » La tuer ne servirait à rien, hormis à me mettre dans l’embarras, quant à mes plans futurs contre l’entièreté des districts. Mais j’espère tout de même pouvoir lui suffisamment peur, si ce n’est pour qu’elle me laisse des noms, qu’elle me mette au moins sur quelques pistes, qu’elle me dise précisément ce qu’elle sait du moins.
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