like gasoline on an open flame, light up so bright then burn away. (evannah)

Naître dans le district un, est une certaine forme de bénédiction. Pendant que dans certains districts une bonne partie des bébés meurent dès leur première semaine, dans ton district, c'est plus que rare. Naître en plus dans une famille riche - même s'il n'y a pas de famille réellement pauvre là où tu vis - c'est un autre bonus. Et inévitablement, si tu es le premier enfant de ta famille, tu as la place de rêve. C'est ton cas, première et seule fille de la famille Colombus, aussi loin que tu puisses te souvenir, tu as toujours eu tout ce que tu voulais. Tes parents font d'ailleurs parti de ces gens pensant qu'une fille est la perfection. Ne jamais manquer de rien, c'est un luxe il faut l'avouer, mais pour toi c'est normal. La misère n'existe pas, ou peu, autour de toi, et lorsqu'elle est présente, tu choisis simplement de l'ignorer. C'est ce que fait tout être humain, nous vivons dans l'égoïsme permanent. Depuis que tu as cinq ans, tu t'entraînes en vue de te porter un jour volontaire lors de la moisson pour les jeux de la faim. Tu ne réfléchis pas vraiment à ce genre de chose, tu fais ce qu'on te dit, tu crois ce qu'on te dit, et tu ne cherches pas plus loin. Encore une fois, c'est plus simple de foncer tête baissée et d'omettre certaines choses que de s'attarder sur les aspects difficile des choses. En adoptant le point de vue de tes parents, tu t'évites aussi bien des désaccords, et t'assures un avenir. Ton frère, lui, ne voit pas la vie de la même façon. Pour toi, c'est une phase de rébellion qui lui passera quand il grandira, quand il se rendra compte que c'est plus simple d'accepter le système actuel sans broncher que d'essayer de se rebeller. Cependant, pour lui, c'est un combat qui doit avoir lieu, et contrairement à toi, il refuse de s'entrainer, de faire quoi que ce soit ayant un rapport avec l'autorité. Vos conflits sont très nombreux, surtout depuis que tu as du l'aider à échapper aux pacificateurs pour avoir détérioré un bâtiment public avec de la peinture, chose que jamais tu n'aurais imaginé faire.

"Montre moi le croquis que tu as fais pour ça." Âgée de quinze ans, tu vas encore à l'école mais durant ton temps libre et après les entraînements, tu aides tes parents. Leur cabinet d'architecture a de plus en plus de succès, et il faut donc avancer plus vite. C'est quelque chose de courant à Panem, les enfants aident les parents lorsque besoin est. D'ailleurs, lorsqu'un enfant refuse de mettre la main à la pâte, il est souvent mal considéré par sa famille. Toi, tu te fais une joie d'aider tes parents, parce que tu comptes reprendre le dit cabinet plus tard, comme ta mère l'avait fait plus qu'il appartenait auparavant à sa propre mère. Et oui, dans ta famille, on se passe deux choses de mère en fille : Hope en deuxième prénom, et le cabinet d’architecture. "Plus le temps passe, plus tu t'améliores, bravo Evannah." Ton père te félicite, ce qui bien entendu te rends heureuse, c'est pas tout les jours qu'on décroche un encouragement de papa Colombus.

Tu ne t'entends pas vraiment avec ton petit frère, ce qui soit dit en passant n'est pas rare chez les frères et sœurs. Aujourd'hui se déroule une autre de ces disputes, là aussi c'est usuel, vous êtes tellement différents. Dans ton district, les gens se demandent même si ton frère et bien le fils de tes parents. Vous êtes bruns tous les trois, il est blond. Vous êtes petits, il est grand. Autant de différences physiques que mentales. Il te jette un regard en disant long sur ce qu'il pense, avant de se tourner. "Je peux savoir où tu vas ?" "Loin de toi. Tu t'en rends pas compte Evannah, mais t'as pas de cœur, t'es odieuse." Une grosse claque, voilà ce que tu viens de te prendre. Même si vous ne vous comportez pas réellement comme des gens de la même famille, jamais il ne t'a parlé comme ça. Plutôt que de lui montrer que ça te blesse, tu évacues sa dernière phrase de ton esprit, et devient à ton tour odieuse. " On a pas les mêmes convictions, c'est tout, va pas m'en faire un fromage. Tu agis comme un petit idiot pourri gâté, t'as pas à choisir, c'est ton destin, tu pourras jamais changer."