- (KASSY-ROBIN) well

les premières années de ma vie
les meilleures selon moi
J'ai toujours vécu dans le district sept, je n'ai jamais eu la chance de voir autre chose que la foret environnante et les petites maisons en bois de mon district. Je m'appelle Kassy-Robin Robertson, je suis née le 11 novembre 1988. Il y a maintenant vingt-cinq ans dans la maison familiale où j'habite encore aujourd'hui. Je n'étais pas une enfant désirée comme la plupart d'entre nous d'ailleurs. Mes parents n'avaient jamais voulu avoir d'enfant. Il trouvait la vie bien trop difficile, le capitole qui ne cessait d'apporter des nouvelles modifications. Ils ne roulaient pas sur l'or. Plein de facteur qui faisait qu'ils souhaitaient être seul tous les deux. Du moins jusqu'à ce que je décide de pointer le bout de mon nez. Néanmoins, Ils ne s'étaient jamais imaginé qu'un jeu de la faim allait être mis en place un an après ma naissance. Ma mère se prénommait Clarisse-Lay Robertson. Elle avait un véritable don celui de rendre beau tout ce qu'elle touchait. C'était une véritable artiste, je l'admirais beaucoup. Mon père lui se prénommait Vincent-Léo Robertson. Il était bûcheron, un métier difficile mais qui pouvait offrir certains privilèges comme se balader tranquillement dans la forêt. Je me souviens encore des nombreuses promenades illégales que nous faisions à deux. Mon père tuait ce qui lui passait sous le nez et moi je ramassais un joli bouquet de fleurs que j'apportais à ma mère et à ma grand-mère. " Notre promenade est notre petit secret " me répétait-il. Mon père était un grand homme, courageux, travailleur et vaillant. Il était d'une nature dévouée pour sa famille. Nous étions une famille soudée du moins jusqu'à ce que les jeux de la fin prennent une importance suffisamment importante dans nos vies. La récolte était un terrible supplice pour nous tous, je me souviens encore de Lyse. Ma meilleure amie, nous devions avoir à cette époque 12 ans lorsqu'elle a été sélection pour les jeux. Je me souviens encore de son regard. C'est d'ailleurs la dernière fois que je les vis. Mes parents s'étaient mis d'accord pour que je ne mette pas plus d'une fois mon nom. La survit, le travail avait littéralement chamboulé ma famille. Ils se battaient pour moi. Les promenades illégales se faisaient plus rares. Ma famille se donnait cœur et âme pour pouvoir m'éviter ce jeu de la faim. Mon père travaillait constamment pour pouvoir subvenir à tous les besoins, ma mère tentait de marchander au mieux les meubles qu'elle construisait. Nous vivions dans la crainte et la peur. Comme la plupart des enfants des districts, j'ai grandi suffisamment vite pour comprendre qu'il fallait se battre.

les années passent
mais la difficulté persiste
Le temps passe mais la difficulté persiste, c'est encore la sensation que j'ai aujourd'hui. Rien n'avait changé, les jeux de la faim étaient toujours là. La nourriture se faisait de plus en plus rare et le travail était de plus en plus dur. Voilà dix-huit ans qui s'étaient écoulés après la première moisson. Ma crainte d'être tirée au sort à toujours persisté du moins jusqu'à ce que j'atteigne l'âge l'égale. C'est en 2007 que mes parents sont décédés. Emportés par une terrible maladie, une maladie lente et ravageuse. Je me suis occupée d'eux jusqu'à la dernière seconde m'étant parfois entre parenthèses ma vie de jeunes adolescentes. Leur disparition m'a beaucoup affecté. Je me suis très vite tournée sur la seule personne qui me restait ma grand-mère. Elle m'a appris beaucoup de choses notamment sur les plantes médicinales et comestibles. Avant sa mort, mon père m'avait appris l'art de manier les armes comme les couteaux ou bien l'arbalète. Il disait souvent : " un jour je sais que tu en auras besoin ! ". Sans vraiment qu'il le sache, il m'a laissé une leçon de vie qui pour moi reste vitale.

Aujourd'hui, rien n'a changé. Je vis toujours dans la maison familiale. Je suis ébéniste comme ma mère. Et chasseuse comme mon père. J'ai échappé aux jeux de la fin mais je reste spectatrice de cela. Il met toujours aussi dur de rester là sans rien faire. On attend de moi que je trouve l'homme idéal - ou pas - et que je fasse des enfants. Je ne leur donnerais rien de tout ça. Ma solitude est pour moi ma meilleure amure. Il m'arrive parfois de penser à m'échapper mais pour aller où ? et puis je peux pas abandonner ma grand-mère. Je résiste et survis face au système politique du Capitale