› STELLIO (she's so fresh very, very hermès)

Toute ma famille a beau être persuadée du contraire, ce déménagement au district Sept aura bel et bien été l'événement le plus heureux de toute ma vie. Je m'explique. Il se trouve qu'il y a quelques mois encore, j'habitais au district Un. Je créchais dans une splendide villa à deux pas de l'océan, mangeais un éclair au chocolat à chaque goûter, fumais des cigarettes à la légèreté extrême et buvais du champagne à chaque occasion. C'était cool. Et je me la pétait suprêmement, avec classe en plus. Ca croyez moi, au Un, j'étais le roi. Les filles se pâmaient d'admiration devant l'insupportable perfection de mon être, mouillaient leur petite culotte et hurlaient de plaisir ne fut-ce que de m'adresser la parole. Je leur répondais le plus souvent d'un ton morne, un tantinet hautain. Quand aux mecs, il n'y en eut pas un qui ne rêvât d'être moi. Tout me réussissait. C'était beau. C'est vers mes seize ans que ça a commencer à sentir la merde. C'est le jour de mon anniversaire que mes parents évoquèrent pour la première fois la possibilité d'un volontariat de ma part. J'ai manqué de m'étouffer avec mon gâteau. Car en effet, puisque telle est la définition qu'on donne aux adolescent des districts favorisé, je faisais un bien piètre carrière, mais, gloire au ciel, personne n'était au courant. Mon honneur était gardé intact grâce à ma relative maîtrise du tir à l'arc. Sans plus. Le fait était que participer aux Hunger Games me terrifiait plus que toute autre chose sur terre. Choisir un favori et profiter du spectacle, oui. Risquer sa vie et manger de la terre, non. L'évidence m'avait sauté aux yeux dès mon plus jeune âge. Mais l'eut-on découvert et je me risquais à tomber  dans le déni et la honte les plus totaux. C'était hors de question. Alors je jouais au mec, confiant, sûr de lui. Quand on me demandait si je nourrissais l'ambition de me porter volontaire je répondais à chaise fois par un silence que j'espérais mystérieux, en vérité eus-je desserré les lèvres et le contenu de mon estomac se serait répandu sur le sol. Alors imaginez-vous ma réaction quand mes parents s'y mirent également. Ironie du sort, l'Expiation sauva ma vie en en sacrifiant quarante-sept. Il est vrai que, pendant un certain temps j'eus peur d'être sélectionner par l'idiote moissonnée mais ce fut finalement Spens, une connaissance, qui fut désigné, ô joie. Quand il est mort j'ai fait un GROS câlin à sa copine pour la consoler. Et la roue de la fortune ne s'arrêta pas de tourner, non non. Pour une obscure raison, mais m'est avis que mon père n'y est pas pour rien dans cette affaire - m'enfin, comme je dis souvent, ne contredit pas le destin ou va manger une glace - mes parent mes trois frères et moi ainsi qu'une autre famille, celle la originaire du district Cinq nous vîmes contraints de quitter nos districts respectifs pour remettre en fonction une minuscule scierie isolée au fin fond du trou de cul de la forêt la plus profonde de ce district paumé. Nécessité de production, qu'ils avaient marqué sur un papier j'ai pas très bien compris. À peine avions-nous posé nos valises sur le quai humide de la gare que je jubilai déjà devant une telle concentration de bouseux-attitude réunie en un seul endroit. Et encore, il s'agissait de l'agglomération principale, quels mystères pouvaient bien receler les bois profond où nous allions loger, quelques hommes préhistoriques se cachaient-ils parmis les mi-civilisés qui constituaient l'ensemble de la population ? Et surtout, quel dialecte étrange parlaient-ils ? Libéré du fléau de me porter volontaire, mes parents avait désormais d'autres chats à fouetter. J'en jouissais. Ce ne fut pas le cas de tout le monde, ma mère n'avait pas encore mis le nez dehors que déjà elle éclatait en sanglots. Cette femme n'avait jamais pu supporter la laideur.