VIOLET + roots before branches.

ENFANCE.

Si Violet n’a jamais manqué de rien grâce au poste de maire du District 7 qu’occupe son père, elle a cependant du se résoudre à ne pas voir ses parents souvent en raison de leurs occupations. Pour tout dire, elle ne voyait quasiment personne en dehors de Svethel, sa sœur jumelle. Si ça l’avait dérangé pendant un moment elle avait finit par s’y faire et s’était forgé une carapace, la seule qui la connaissait vraiment était sa sœur. Elles passaient le plus clair de leur temps ensemble, à jouer de mauvais tours aux autres enfants du quartier, les faisant accusaient de tout ce qu’elles faisaient. Certains parents particulièrement sévères allaient même jusqu’à battre leur progénitures pour les bêtises qui leur étaient attribués, mais ça ne les faisait pas reculer. Violet n’éprouvait aucuns remords en apprenant qu’untel ou untel s’était fait punir pour avoir déterrés le parterre de fleur d’une des grands-mères vivant dans le coin, ou d’avoir salit la façade du type le plus grognon de tout le district. Mais ce matin-ci les deux acolytes avaient prévu quelque chose de bien plus amusant que ces quelques tours de passe passe, elles avaient remarqué que l’employé censé surveiller la réserve d’eau des maisons du quartier, aussi connu pour être le plus grand alcoolique du district, avait prit la fâcheuse habitude de boire même pendant ces heures de travail, et ce jusqu’à ne plus être capable de distinguer une petite fille d’un chat. Et bien ce soir il aurait la compagnie de deux chats, quelle chance. Etant le seul à s’être aperçu de tout leur petit manège il les avait déjà menacées de tout dévoiler à leur père, suite à quoi elles passeraient un sale quart d’heure ; elles voulaient donc le faire accuser d’avoir percé la grande citerne par inadvertance, peut-être même qu’avec un peu de chance il se ferait virer et qu’elles n’auraient plus à le supporter et seraient de nouveau libre de faire ce qu’elles souhaitaient. Elles n’eurent pas trop de mal à arriver jusqu’à la citerne, mais les choses se corsèrent lorsqu’elles durent faire un trou dans celle-ci. En effet elles n’avaient aucunes idées de la façon dont elles pourraient s’y prendre et restèrent assises à côté de cet énorme ballon en acier de longues minutes avant que Violet est une idée qu’elle s’empressa de chuchoter à l’oreille de sa sœur. « Tu te souviens de Julien ? On lui a découpé ses chaussures l’année dernière. Et bah il paraît que son père il est bûcheron. Je vais aller lui piquer une hache et on va percer ce truc avec ok ? » Il ne lui fallut que quelques minutes pour mettre son plan à exécution, le bucheront laissant tout ses outils de travail dehors ce fut très facile pour elle de lui prendre une hache. Une fois l’objet en main elle courut jusqu’à sa sœur et lui tendit l’arme qui pesait bien trop lourd pour ses bras frêles de gamine de huit ans, Svethel se mit aussitôt au travail et quelques coups suffirent pour qu’un gros jet d’eau s’échappe de la citerne, les faisant éclater de rire. Les deux jeunes Weiss admirèrent le spectacle et allèrent même jusqu’à danser dans l’eau. Pendant quelques instants elles oublièrent la présence du gardien qui avait finit par se réveiller à cause de tout le boucan qu’elles avaient fait, Svethel eu à peine le temps de la prévenir qu’il venait de bouger son bras qu’il était déjà debout. Heureusement pour elles il était encore à moitié endormi et les litres d’alcool qu’il avait ingéré faisaient encore effet. Elles purent donc courir jusqu’à chez elles sans qu’il ne les aperçoive, et passèrent ensuite la nuit à rire de leur petite escapade. Personne ne se douta jamais qu’elles étaient les responsables de l’achat d’un nouveau ballon et le gardien fut bel et bien renvoyé, pour leur plus grand bonheur.

MOISSON.

« Svethel Weiss. » Le voilà, son pire cauchemar. Le District entier avait les yeux rivés sur le maire, sur elle, et surtout sur Svethel. Sa sœur. Ces trois visages, extrêmement connus dans le sept étaient décomposés. Et même si leur père, maire du District, faisait tout pour garder un air neutre on voyait bien qu’il était paniqué à l’idée que sa fille parte aux Jeux, parce qu’au fond il avait beau l’aimer il savait qu’elle ne reviendrait pas. La jeune femme ne ferait pas le poids face aux Carrières, peut-être tiendrait-elle quelques jours, mais sûrement pas assez pour connaître la victoire. Pour une raison qui lui était inconnue Violet avait toujours crue qu’il pourrait faire quelque chose si jamais l’une de ses filles était envoyée aux Jeux. Mais c’était impossible bien sûr, personne ne pouvait rien y faire. Tout comme personne dans ce foutu district n’irait se porter volontaire pour prendre sa place si Violet ne le faisait pas elle-même. Il fallait qu’elle le fasse, elle ne pourrait pas continuer de vivre tout en sachant qu’elle était morte par sa faute, qu’elle aurait pu lui épargner ça. Juste quelques mots et ce serait finit, Svethel serait libre et elle prendrait le train afin de se rendre vers une mort certaine. Et puis elle ne pouvait pas vraiment y penser trop longtemps, le temps s’écoulait  à une vitesse ahurissante, le tribut masculin venait de monter sur l’estrade. Plus que qu’une dizaine de secondes et leur chère hôtesse poserait une question qui scellera à jamais le destin de la brunette. Beaucoup seraient surprit de cet élan de générosité de la part d’une fille telle que Violet, il fallait dire qu’elle avait toujours été considérée comme une garce égoïste, ce qu’elle était, ce n’était même pas la peine d’essayer de le nier. Ayant eu l’esprit ailleurs pendant de nombreuses minutes elle ne s’était pas aperçue qu’en plus d’avoir la jambe tremblotante elle tapait son pied droit sur le sol de manière continue, ce qui lui valait un regard rempli de reproches de son voisin, il pouvait penser ce qu’il voulait d’elle, dans quelques minutes sa vie ne vaudrait plus grand chose. Oh bien sûr elle savait se servir de quelques armes, les haches notamment, ce qui pourrait toujours lui être utile. Enfant elle passait beaucoup de temps en compagnie du plus jeune des fils de l’homme qui était venu s’installer dans la maison à côté de la leur, et bien qu’ils fassent partis des familles les plus riches du District il tenait à ce que ses enfants puissent se débrouiller seuls, sans avoir à vivre au crochet de leur père. Le bois étant la spécialité du D7 il les conduisait donc plusieurs fois par ans chez un bûcheron qu’il payait pour qu’il leur apprenne à couper des arbres. Violet s’ennuyant particulièrement en dehors des cours et des leçons que lui donnait son père elle avait donc demandé à les accompagner, et était devenue en quelques années une professionnelle du maniement de tout objet permettant de trancher un tronc, et la ferveur avec laquelle elle découpait certains morceaux de bois effrayait parfois leur « professeur ». Tout ça c’était très bien, sauf qu’il n’y aurait certainement aucunes haches dans l’arène. Mais elle irait quand même, pour Svethel. « Y a-t-il des volontaires comme tributs aux 18ème Hunger Games ? » Enfin, il était temps. Elle eu beaucoup de mal à s’extirper de la masse compacte qu’avait formée tous les jeunes du district mais elle finit par parvenir à atteindre l’allée centrale et à rejoindre l’estrade d’un pas déterminé, l’air serein, aucun mot ne sortit de sa bouche. Et elle se fit d’ailleurs violence pour regarder la foule droit dans les yeux une fois au dessus d’eux, elle se devait de leur montrer qu’elle n’avait pas peur. Ils les conduisirent  ensuite à l’intérieur de l’hotel de ville, lieu qu’elle voyait d’une toute autre façon à présent. Mais elle allait s’en sortir, elle reviendrait, elle ne pouvait pas abandonner Svethel. Son père lui avait enseigné les rudiments de la politique, il fallait qu’elle mette un plan sur pied, qu’elle trouve une solution pour s’en sortir. La seule façon pour elle d’arriver à quoi que ce soit dans l’arène était de faire appel aux sponsors, mais ils n’aidaient pas n’importe qui. Voilà pourquoi elle se forgerait une image de pauvre petite fille qui avait vu sa jumelle moissonnée et n’avait eu d’autre choix que de se porter volontaire pour la sauver, ça ne serait pas suffisant, voilà pourquoi elle aurait aussi un malin plaisir à apprendre tout ce qu’elle pouvait sur ses adversaires, et dévoilerait tout ce qu’elle apprendrait d’eux. Qu’elle meilleure manière de se hisser au sommet qu’en rabaissant les autres ? Elle sourit, un air machiavélique au visage, que le Capitole se tienne prêt, il n’avait pas finit d’entendre parler de Violet Weiss.

AVANT LES JEUX.

Quatre heures. Cela faisait plus de quatre heure qu’elle était assise dans ce foutu fauteuil où on la tartinait de maquillage. Et dire qu’elle devait avoir l’air naturelle, autant dire qu’elles n’avaient pas vraiment la même vision de ce qu’était le naturel. Mais elle ne pouvait pas se plaindre, il fallait qu’elle donne l’impression d’admirer tout ce qu’elles lui faisaient. En effet durant le voyage en train Violet avait eu tout le loisir de réfléchir à l’attitude qu’elle allait adopter une fois au Capitole. Elle n’avait pas vraiment les capacités physiques nécessaires à une alliance avec les Carrières, ils l’a repousseraient avant même qu’elle n’ait évoqué cette possibilité, et son égo n’était pas prêt à essuyer un tel rejet. De toute façon elle ne voulait rien avoir à faire avec aucun des tributs, elle allait la jouer solo, mais pour qu’une telle chose soit faisable il fallait absolument qu’elle se mette le Capitole dans la poche sans quoi elle ne passerait pas le premier jour. La jeune femme savait déjà comment s’y prendre, les Capitoliens étaient friands de toutes les informations se rapportant aux tributs, elle se ferait donc une joie de leur fournir ce qu’ils voulaient. Ces trois derniers jours elle avait laissé ses oreilles trainer partout, à l’affut de la moindre erreur qu’aurait pu commettre l’un des 23 adolescents, que ce soit au Capitole ou même avant la Moisson. Son plan la faisait sourire à chaque fois qu’elle y pensait, ce serait tellement drôle de voir les réputations parfaites que ces gens avaient eu tellement de mal à construire s’effriter. Elle allait demander l’heure à l’une de ses préparatrices, Dianseil, lorsqu’une femme à l’air particulièrement stressée vint leur apprendre que Violet devait à présent rejoindre les autres tributs dans les coulisses du plateau télévisé où ils seront interviewés. Une fois au milieu de ces idiots elle ne leur adressa même pas un sourire. Depuis qu’elle était arrivée au Capitole elle ne leur avait pas parlé une seule fois, se contentant juste de les observer pour en apprendre plus sur eux. Et même avec Tobias qui était pourtant là pour lui donner des conseils, bien qu’il n’ait jamais participé aux Jeux, elle était restée très froide ; y comprit lorsque, après un bon nombre de verres il lui avait affirmé qu’elle ne tiendrait pas cinq minutes dans l’arène, mais ce genre de remarques n’avaient aucun effet sur elle. Son visage de marbre ne faisait d’ailleurs que l’exaspérer, ce qui, une fois Tobias parti lui avait valu un énorme fou-rire. Elle adorait jouer avec les gens, et si elle devait mourir dans quelques jours autant s’être amusée avant non ? Le départ du tribut masculin de son district, James, la sorti de ses pensées et elle se redressa, prête à entrer en scène. Que le public se tienne prêt, ils allaient tous avoir droit au numéro de Violet Weiss et se feraient manipuler en beauté, sans même se douter que la belle brune se jouait d’eux. James revint de son interview l’air dépité. Tant mieux, le public serait encore plus sensible à ses charmes si le tribut précédent avait raté son interview. Un sourire diabolique apparut sur son visage. Elle remit sa robe en place et pénétra dans la salle d’un pas assuré, le regard fixé sur le siège qui l’attendait. Ptolemea lui offrit un sourire radieux auquel elle répondit par une petite moue. La présentatrice rentra directement dans le cœur de l’interview, elle n’avait pas de temps à perdre. « Alors Violet, tu t’es portée volontaire. Peux-tu nous dire pourquoi ? Cette Svethel, c’était ta sœur n’est-ce pas ? » De tout ce qu’elle venait de lui dire Violet ne retint que le déterminant « cette ». Cette bonne femme osait parler de sa sœur comme d’un objet, mais pour des raisons de bon sens elle ne pouvait bien évidemment pas lui en faire la remarque. Elle allait devoir garder son amertume pour elle et faire comme si de rien était, il était hors de question qu’elle se dispute avec la présentatrice devant tout Panem, surtout pour une chose aussi futile. Même si elle aimait sa sœur elle ne pouvait pas se permettre de foutre en l’air tous ses plans pour ça, elle espérait que Svethel comprendrait. Elle se reconcentra sur son interview et prit un air mélancolique. « Effectivement, Svethel est ma sœur jumelle. Et quand je l’ai vue moissonnée… je ne l’ai pas supporté, vous comprenez ? Alors je me suis portée volontaire, en sacrifiant ma vie pour sauver la sienne. » Un élan d’empathie s’empara alors du public, preuve qu’elle avait réussit son coup. Même Ptolemea semblait compatir à son sort. Cette réponse qu’elle avait bien évidemment préparée à l’avance et qu’elle avait pensée et repensée des milliers de fois venait de lui valoir un bon nombre de points… « C’est tellement triste… Mais cela te donne aussi une raison supplémentaire de vouloir gagner les Jeux ! A ce propos, que penses-tu de tes adversaires ? Certains m’ont l’air plutôt coriace. » Elle se redresse, relevant fièrement le menton, que la fête commence. Violet était sur le point de dévoiler tous les petits secrets de ses adversaires, et ce sans aucun remord. « Il est vrai que certains vont être durs à battre, mais quand on sait qui ils sont réellement et à quelles futilités ils peuvent se livrer ils m’effraient tout de suite beaucoup moins. Tenez prenez Sansa par exemple, la tribut du Un, j’ai appris pas plus tard qu’hier soir que son idylle avec Thomas, que lui jalousent pourtant toutes les jeunes filles de Panem, n’était en réalité qu’une couverture. » Elle attend que les commentaires des Capitoliens indignés cessent pour continuer. Les pauvres, ce n’était pas tous les jours que des tributs les manipulaient de la sorte, il leur faudrait du temps pour se remettre de cet affront. « Et oui mesdames et messieurs, cette pauvre Sansa n’ayant pas les capacités physiques nécessaires pour pouvoir survivre dans l’arène leurs mentors ont mis sur pied cette histoire sans queue ni tête pour pouvoir leur attirer des sponsors. Quel dommage, moi qui avait tant de respect pour elle jusqu’à présent…» L’interview se poursuit encore quelques minutes pendant lesquelles le Capitole tombe sous le charme de cette tribut à laquelle ils n’avaient jusque là pas accordé beaucoup d’attention. Ptolemea n’évoque à aucun moment le 7 qu’a reçu Violet, tout comme elles ne parlent pas de ses aptitudes en général. Elles poursuivent leur discussion comme deux amies se racontant les derniers potins, et ce pour son plus grand bonheur. Si cette petite entrevue paraît bien trop courte à Violet les autres tributs sont quant à eux soulagés lorsque leur calvaire s’arrête enfin, mais il est déjà trop tard, tous leurs secrets viennent d’être dévoilés. Une fois de retour dans l’étage réservé au D7 elle est interceptée par Tobias qui semble ravit de sa performance. « Peut-être que tu as une chance de t’en sortir tout compte fait. ».

L’ARÈNE.

Violet était hystérique, elle venait de réussir à dérober aux Carrières les plus idiots de l’histoire des Jeux assez de vivres pour tenir au moins six jours, peut-être huit si elle savait être économe. Ces imbéciles n’avaient rien vu venir, elle les eu grâce à une entourloupe dont la simplicité était presque risible. Elle avait disposé un petit tas de pierres sur la branche d’un arbre et avait ensuite lancé une pierre sur un oiseau se trouvant à proximité, celui-ci avait paniqué et foncé droit dans le tas, provoquant ainsi un bruit qui, bien qu’il ne soit pas particulièrement fort, avait attiré l’attention des Carrièresse reposant tranquillement autour de la corne. Tandis qu’ils s’empressaient tous de se diriger vers là où provenait le bruit elle nageait vers la Corne où elle leur vola bon nombre d’aliments qu’elle rassembla dans un sac afin qu’ils ne prennent pas l’eau sur le chemin du retour. Les Carrières, décidemment pas très futés étaient encore en train de chercher ce qui avait provoqué le fameux bruit, elle pu donc partir à leur opposée sans rencontrer personne. Elle décida de passer la nuit perché dans un arbre, concluant que dormir par terre était bien trop risqué au vu du peu de distance la séparant des Carrières qui devaient probablement être en train de remuer ciel et terre à la rechercher de celle qui venait de les tourner en ridicule. Ce n’était que le deuxième jour et elle sentait déjà que ces Jeux seraient très amusants. Elle commençait à peine à s’assoupir lorsqu’une voix vain la tirer de son sommeil, celle de James. Il était bien la dernière personne qu’elle voulait voir. S’il la considérait comme une personne de confiance vers qu’il il pouvait se tourner car ils provenaient du même district elle le voyait plutôt comme un fardeau qui entacherait la réputation du District 7 si elle ne s’occupait pas de son cas tout de suite. Il lui apprit qu’il s’était blessé en trébuchant sur une racine et qu’il avait impérativement besoin d’aide, ne pouvant pas marché il se ferait tuer par le premier tribut qui lui mettrait la main dessus. Elle descendit de son arbre et le mit aussitôt en confiance en lui assurant qu’elle allait le protéger le temps qu’il se rétablisse, profitant de sa naïveté elle attendit qu’il s’allonge pour la laisser observer sa plaie pour sortir un couteau, seule arme en sa possession pour le moment, de sa poche et le poignarder dans le dos alors qu’il se baissait. Les poches du garçon ne contenaient pas grand-chose d’intéressant, mais elle pu quand même récupérer un paquet de biscuits ainsi qu’une gourde, vide bien sûr. Elle remonte sur sa branche après qu’on soit venu ramasser le corps de son co-tribut et parvient à dormir quelques heures. A son réveil elle découvre une hache délicatement emballée et attachée à la branche. Son plan avait fonctionné, la manipulation qu’elle avait fait subir au Capitoliens ainsi que ses derniers actes lui avait rapporté des sponsors, assez pour qu’elle puisse obtenir une hache, cette arme allait la mener droit à la victoire, elle en était convaincue. Elle s’en saisit et est maintenant folle d’impatience à l’idée de rencontrer ses premières victimes qui ne tardent d’ailleurs pas à arriver. Deux tributs viennent dans sa direction, loin de se douter de ce qui va leur tomber dessus, au sens propre. Atterrissant avec grâce sur les épaules d’une rousse du 4 elle lui enfonce la hache dans les poumons, la rouquine meurt sur le coup mais Violet ne prend pas le temps de d’admirer son agonie, préférant plutôt décapiter le type qui l’accompagnait. Sa coupure la rend presque fière, nette et précise, le bucheront qui lui avait apprit à se servir de cette arme l’aurait sûrement félicité. Violet récupère ensuite le peu de choses qu’ils possédaient puis part à la recherche des quinze tributs encore en lice, bien décidés à n’en épargner aucun. Sept autres tributs meurent sous les coups de sa hache et autant d’autres finissent par dépérir suite au manque de nourriture. Lors du douzième jour dans l’arène il ne reste plus qu’elle et Thomas, le Carrière du Un qu’elle a ridiculisé par deux fois : lors de son interview et en lui volant des vivres. Elle le trouve à la corne d’abondance où il s’affronte une heure durant, son adversaire était décidément bien plus coriace qu’elle avait cru. Epuisée, elle finit par agripper ses cheveux et plonger sa tête dans le fleuve jusqu’à ce que le liquide pénètre dans ses poumons et qu’elle ne distingue plus aucunes bulles à la surface de l’eau. Violet a gagné, elle qui pensé n’avoir aucunes chances venait de remporter les 18ème Jeux de la Faim, elle allait revoir Svethel.

VIE AU CAPITOLE.

Bien que sa vie après sa victoire puis celle de sa sœur l’année qui suivie n’était pas déplaisante, si on lui donnait la possibilité il y aurait plusieurs choses qu’elle aimerait changer. La façon dont le Capitole la considérait notamment. Pour eux elle n’était qu’une gagnante parmi tant d’autres, et son corps était vendu en tant que tel. De riches Capitoliens dépensaient de vraies fortunes pour ne serait-ce qu’une nuit en sa charmante compagnie, et elle était forcée d’accepter. Ce n’était pas vraiment comme si elle avait le choix, de toute façon. Mais elle détestait ça. Elle avait gagné, et ça pouvait peut-être sembler égoïste du point de vu des grands hommes du Capitole mais elle préférerait profiter de sa victoire d’une toute autre manière. Quoi qu’il en soit, ce qu’elle pensait n’avait aucune importance, désormais elle était et resterait à jamais un jouet entre les mains du Capitole, et ce quoi qu’elle fasse.