La corne d'abondance se dresse devant les quarante-huit tributs qui, positionnés sur leur plate-forme autour d'elle, attendent avec impatience ou inquiétude, que le compte à rebours arrive à sa fin. 20, 19, 18, 17, 16, 15, 14, 13, 12, 11, 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1 ... 0. Assise devant son écran, en direct dans tout Panem, Ptolémea s'exclame : « Et voici que commence le plus grand bain de sang de l'histoire des Hunger Games. »
H. Stone Melrose district 11 ❖ agriculture
❖ PSEUDO : laurence ❖ DOUBLE COMPTE : svet & Marv. ❖ CREDITS : moi lol. ❖ MESSAGES : 136
Sujet: Re: ➜ BAIN DE SANG. Ven 1 Nov - 13:47
we'll grow up to be nothing at all
Je sais maintenant ce que c'est, de mourir. Je crève à petit feu depuis près d'une semaine, étouffé par les paillettes et les rires faux des capitoliens. J'ai revu cent fois les enfants de mon district et des autres perdre la vie lors des éditions précédentes. J'ai étudié leur décès, espérant que ma fin serait différente. J'aurais presque envie de dire que je suis un expert en la matière, en départ, je veux dire. Je le vis. Je le vois. Je le suis. Un zombie que tous regardent, parient sur la date et la cause de trépas. Le voyage vers la mort ne fait pas mal, on le remarque à peine; C'est un jour comme un autre, parce que si on y pense bien, on meurt un peu plus tous les jours, toutes les minutes. La différence, c'est que pour les tributs, le voyage est accéléré. Nous savons que la faucheuse nous attends, ici, dans ces bois sombres et peu accueillants. On sait qu'on la rencontra loin de nos proches, avec pour seul allié une personne qui souhaita notre mort plutôt. Un frisson me parcours alors que ma vision se précise, que le décompte se termine et que devant moi ces enfants martyrs s'activent. Je n'ai pas peur de mourir, mais j'ai peur de la mort.
J'avance au ralenti dans ce monde où tout le monde court. Je les vois se battre, s’entre-tuer. Le petit booboo du district six a une épée en main. C'est à peine s'il savaient soulever un truc du genre en entraînement. Je baise les yeux un instant, sentant quelque chose sous mon pied. Un lance pierre, l’emblème de mon district. Sans penser, je me penche et l'attrape, évitant de justesse un couteau qui volait à quelques centimètres. Je me relève, Booboo et son binôme sont près l'un de l'autre, et d'un coup, ce con lui ouvre l'estomac.
J'avais déjà vu des tripes de porc, de bœuf, mais jamais de jeune fille. Pour une raison qui m'échappe, j'avais imaginé qu'elles seraient rose, fleuries, parfumées limite. De loin, je pouvais bien voir à quel point j'avais tord, le spectacle n'avait rien de joli. La voyant tomber sur le sol, mon esprit revint à Booboo, qui, selon les règles devait lui aussi, approcher sa fin, à moins que tout cela ne soit qu'une autre conneries du capitole. J'allais renoncer et partir à mon tour, quand je le vis; sa combinaison qui s'ouvrait, comme s'il avait été attaqué par un fantôme, et ses tripes, à son tour, exposés. Elles non plus n'avaient rien de rose ou de beau. D'un coup, lui aussi tomba au sol, lui aussi trouva sa fin, ce n'avait rien d'une supercherie. Mon cœur alors manqua un battement, et soudain, le monde se remit à tourner à cent vingt miles à l'heure, et je m'enfuis vers ce qui ressemblait à un champ, à la maison, attrapant au passage une corde et une bouteille vide.
Je n'ai pas peur de mourir; J'ai peur de la mort, et de celle de Telly, aussi.
Damon E. Elphinstone district 2 ❖ maçonnerie
❖ PSEUDO : smokiiiiiiiiiiiiij ❖ DOUBLE COMPTE : andrew (d7) ❖ CREDITS : pournigrain ❖ MESSAGES : 66❖ STATUT CIVIL : étant dans l'arène il ne pense qu'à tuer, il a envie de voir sa lame transpercer les coeurs des autres tributs.
Sujet: Re: ➜ BAIN DE SANG. Ven 1 Nov - 17:56
Tu es sereins quand ton styliste te prépare pour aller dans cette maudite arène. D'ailleurs tu ne fais pas attention à la tenue qu'il te propose, tu es très énervé depuis hier, tu es tellement en colère que tu pourrais tout détruire. Tu n'as eu qu'un maudit sept, un sept ! Pour toi c'est inadmissible et tu vas montrer à ce maudit Capitole que ce sept tu ne le méritais pas. Tu as envie de toute déchirer, tu as envie de tuer tout le monde, mais tu te contrôle. En plus pour ne rien arranger c'est ta partenaire qui a eu la meilleure note, un onze ! Au départ tu la sous-estimer, tu pensais qu'elle ne ferait te ralentir, mais là tu commences à douter. Tu détestes qu'on te vole la vedette et là c'est ce qu'elle te fait avec ce Basil et cette Artémis du district 1. Pourtant eux, tu t'en fiches, avant tu veux montrer aux districts les plus faibles qui tu es. Te faire un nom chez les petits pour ensuite te montrer dans la cours des grands. Et de toute façon dans cette arène ça sera une jungle, quarante six tributs à battre. Mais c'est complètement fou, tu es tellement content que cette règle soit inventé. Tu te rends compte que c'est bientôt, que maintenant cela approche. Que tu vas devoir tout faire pour te montrer le meilleur gagnant, que tu ne dois pas mourir entre les mains de quelqu'un. Mais tu t'en fais surtout pour Olivia, après tout c'est une fille, et les filles ça ne sait rien faire. Tu as sans doute au fond de toi, un peu de confiance en elle, car ce onze il n'est pas tombé du ciel. C'est peut-être parce qu'elle a un jolie visage, et qu'elle est blonde ? Tu te poses plusieurs questions à son sujet, car elle ne t'a pas vraiment adressé la parole durant ces trois derniers jours. Au départ tu t'en fichais, mais là tu te rends compte que le binôme sera sacré meilleur gagnant. Tu t'avances pour te sentir projeté sur la plate-forme. Tu observes l'arène qui est gigantesque, la corne d'abondance également, tu as quarante six tributs en face de toi qui sont près à se faire tuer. Ils n'attendent que ça, tu vois la peur sur les visages de certains, la discrétion sur le regards des autres, et l'indifférence sur le visages des carrières. Tu commences à t'impatienter, après tout, le compte à rebours devrait déjà être commencer. Tu entends alors une voix qui dis « que le sors puisse vous être favorable » et le compte à rebours commence.
60
Voilà enfin le début du chronomètre, tu l'observes attentivement, tout en regardant Olivia pour lui montrer où aller. C'est la première fois que tu lui montres un peu « d'affection », même si ça n'en ai pas vraiment. Tu grattes ta tête et tu regardes toujours les secondes défilés, tu sais que dans soixante secondes tout commencera et tu sais que dans quelques jours tu seras le vainqueur avec Olivia.
50
Cela passe très lentement, en même temps cette présentatrice doit rajouter son grain de sel en racontant ce qu'elle pense de quelques tributs. D'ailleurs hier elle a bien dit de retenir quatre prénom et tu ne figurais pas dedans. Cela te mettait hors de toi rien que d'y repenser, mais tu te concentrais sur ce maudit chrono qui ne cessait d'être de plus en plus lent. Tu poussais un long soupire tout en attendant que cela commence.
40
Voilà quarante, enfin vingt secondes qui sont déjà écoulés. Plus que que quarante et la bataille pourra commencer. Tu te demandes combien il va y avoir de morts ? Tu fixes le tribut du district douze, il a eu une meilleure note que toi et tu ne le sens pas ce type. Il doit être complètement détraqué, car il a des regards bizarres. Tu as hâte de voir combien de morts il va faire, mais ce que tu espères le plus c'est que Olivia se délivre. Tu as envie de voir son potentiel et surtout si elle sera capable de tuer n'importe qui.
30
Bon tu te dis que c'est déjà bien, c'est la moitié. Tu n'as plus longtemps à attendre et tant mieux, car là tu n'as qu'une envie c'est de sauter pour pouvoir tuer quelqu'un et soulager cette colère qui sommeille en toi. C'est bizarre à quel point tu peux être aussi agressif, mais aussi très sarcastique et à la fois sympathique et souriant. Tu en intrigues plus d'un et tu le sais, le sept avait déçu beaucoup de monde et tu étais sans doute le carrière le moins redouté du deux et à vrai dire : tu t'en fichais. Une note ce n'était qu'une note, de toute façon dans l'arène d'habitude on ne peut compter que sur sois. Là tu pourras compter sur Olivia, bien sûr tu sais que tu n'auras pas d'aide venant de ce très cher Arès. Tu lui as fais mauvaise impression avec ton air supérieur. Mais lui non plus tu ne l'aimes pas, tu veux lui faire voir que les Bryskers ne sont pas une si grande famille que les Elphinstone. Et c'est cette année qu'ils vont se révéler et que cette famille fera voir sa puissance grâce à toi.
20
Tu jubiles de plus en plus, tu es près à bondir comme un fauve et courir à travers cette arène que tu n'arrives pas trop à décrire. Elle est si étrange et cela ne te préoccupe pas trop, tu sais que quelques tributs iront s'enfuir et que d'autres s'aventureront à la corne. Pas de pitié pour eux, tu les tueras tous, du moins autant que tu peux.
10
Tu n'en peux plus, quelques gouttes de sueurs tombent sur ta plate forme. Tu n'es pas stressé, tu es juste tellement en état d'euphorie que tu ne peux plus te contrôler. C'est bizarre, mais c'est comme ça et pas autrement ? Tout le monde doit penser que tu es en train de stresser, mais ce n'est pas le cas. Et puis là tu t'en fiche complètement du regard des gens, tu dois assurer le spectacle et c'est comme ça que tu vas le faire. En faisant croire que tu as peur, mais ce n'est pas le cas.
0
Tu bondis d'un coup comme un fauve pour commencer à courir en direction de la corne, un large sourire s'étire sur tes lèvres. Tu es content, enfin tu vas pouvoir te divertir et soulager tes pulsions meurtrières qui sont de plus en plus forte à chaque seconde qui passe. Tu es fou, tu les tueras tous et il n'en restera plus aucun. Ce qui te fera garder la raison, c'est sûrement Olivia qui saura te rappeler que tu n'es pas dans un jeu, mais dans la réalité et que c'est un jeu réel. Qu'il faut que tu te méfies et que tu arrêtes de faire le fou, comme un gosse de cinq ans qui mange une sucette. Tu récupère une bouteille d'eau et aussi un sac de couchage. Enfin on dirait un sac de couchage, encore plus loin dans la corne tu découvres ton arme à toi. Une épée, tu te retournes et tu vois un garçon essayer de prendre quelque chose. Tu lui coupes un bras et il poussa un hurlement, il trébuche et s'étale sur le sol. Tu lui coupes alors une jambe, il hurle de plus belle. Il agonise complètement et cela à vrai dire tu t'en fiches, tu lui coupes la tête pour en finir avec ce pitoyable tribut. Tu prend sa tête et la montre à tout le monde et ensuite tu le balances sur quelqu'un. Tu ranges ensuite ta bouteille d'eau derrière ton dos et ton sac de couchage tu le tiens. De toute façon il s'enfuit tous donc on verra après.
Dernière édition par Damon E. Elphinstone le Ven 1 Nov - 21:34, édité 1 fois
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Sujet: Re: ➜ BAIN DE SANG. Ven 1 Nov - 19:51
C'est le grand jour. Le commencement des Jeux. Le début de la fin. Je quitte mon stylise, un homme assez bizarre, mais qui a cependant le mérite d'avoir réussi à créer des tenues capables d'impressionner le public. J'entre dans le tube en verre, en attendant qu'il monte, pour rentrer dans l'arène. Je ne sais encore rien à propos de l'arène. L'environnement dans lequel on va être jetés. Les tributs qui vont mourir au bain de sang. Seule une chose est certaine: Adara ne va pas m'abandonner, d'autant plus que nos vies sont reliées. Mais, au contraire des autres binômes, nous nous connaissons plus que bien. Un regard suffit pour qu'on se comprenne. Un petit bruit interrompt mes rêveries. La main jaune canari de mon styliste qui toque contre le verre du tube qui m'empêche de sortir, de m'enfuir, de me sauver. Elle se lève, avant de s'agiter dans les airs. Les yeux de l'homme sont humides, remplis de larmes qui menacent de couler. En souriant doucement, je fais de même, jusqu'à que le tube commence son ascension, en me plongeant dans le noir plus absolu.
Pendant un instant, les souvenirs de Leigh se ravivent dans ma mémoire. Envoyé aux Jeux à l'âge de 18 ans, comme moi. Le frère de Kaaley. Mort noyé dès les premières minutes. Personne n'aurait pu imaginer qu'il serait mort de cette façon, tout simplement parce que personne n'avait pensé que les Juges puissent créer ce genre d'arène. Mon sort va-t-il être similaire à celui du frère de Kaaley dans l'arène? Vais-je mourir noyé pendant le bain de sang? Non. Je ne peux pas. Je dois gagner. Nous devons gagner. Pour Leigh. Pour Kaaley.
Quelques secondes passent entre le moment où je sors de l'obscurité et celui où je commence à voir la Corne, le temps que mes yeux s'adaptent à la lumière de l'arène. Devant moi, la Corne. Le sol qui nous sépare d'elle est couvert d'herbe. L'air est frais, le ciel est libre de nuages. Ni trop chaud, ni trop froid. Un bon climat pour mourir. Le compte à rebours commence. 60 secondes. 60 secondes pour découvrir ce qui nous attend dans l'arène. Mes yeux se baladent entre les différents tributs. 48 tributs, alors que les ressources de la Corne sont moins nombreuses. Les combats vont être rudes. Terribles. Difficiles. Sur le coup, j'hésite à m'éloigner de la Corne. Avec un nombre si élevé de tributs, les chances qu'on m'attaque sont très fortes. Mais un regard envers Adara me suffit pour me faire changer d'idée. Elle a peut-être eu 5 aux entraînements, mais elle vaut mieux que ça. Elle est prête à tuer, prête à survivre. Elle va foncer vers le butin de la Corne, peu importe les conséquences. Elle sait qu'elle risque de mourir, mais elle se sent capable d'affronter les autres. Et nos vies étant reliées, je n'a pas autre choix que de la suivre, et d'assumer les conséquences. Mais j'ai confiance en elle. Je sais qu'elle va réussir à nous tirer d'ici. 20 secondes. Le temps est de plus en plus réduit. Je plie mes bras et je fléchis mes genoux, prêt à courir. Les dernières secondes semblent les plus lentes. Cinq. Quatre. Trois. Deux. Un. Que le sang coule.
Au moment où le gong sonne, je commence à courir le plus vite possible. J'essaye de faire abstraction des autres, en me concentrant juste sur moi, Adara, et les objets. Je manque de trébucher, mais j'avance quand-même. En voyant le nombre de tributs essayant de s'approprier d'une arme dans la Corne, je change de direction, en essayant de prendre des couteaux, qui traînent par terre. Avant que je n'aie pu le prendre, un cri suraigu de douleur résonne. Je me retourne, en voyant un tribut aux cheveux étrangement parfaits blesser mortellement une fille. Je n'ai aucune idée de leur district, ni de leur nom, rien. Cependant, un détail retient mon attention. Sur le ventre du garçon, une blessure similaire à celle qu'il a fait à la fille. Donc... c'est de cette façon que marche le système des binômes. Encourageant.
Je me retourne et lève mes yeux, en voyant ma cousine. Elle court. Elle court aussi vite qu'elle peut, pour attraper un objet. Mais une blonde fonce dans la même direction. La tribut du Un. Son huit danse encore devant mes yeux. Et pendant un instant, je la vois. Je la vois blesser Adara. Je la vois la tuer. Elle. Ma cousine. Le sang bouillonne dans mes veines, et je commence à courir vers eux. Elles se battent. Adara est bien entraîné, mais... la fille est une vraie carrière. Je cours. Je cours comme si je n'avais que ça à faire avant de mourir. Je cours, même si mes pieds plongent dans le sol. Adara m'a vu. Elle se déplace agilement, en faisant en sorte que la blonde soit de dos pour moi. Je serre ma main qui prend la forme d'un poing, en la levant. Mais au dernier moment, la fille du Un se retourne. Elle m'aperçoit, mais c'est trop tard. Ma main rencontre son visage, et mon corps heurte le sien. Elle tombe, et moi avec. Elle se débat, mais je suis trop lourd pour elle. Ses ongles me griffent, elle n'a pas d'arme avec elle. Mais elle reste dangereuse. « Adara, aide-moi! » Ses pas se rapprochent. Elle se baisse à côté de moi, alors que la carrière se débat. Elle essaye de se sauver, de survivre. Mais Adara n'est pas du même avis qu'elle. Elle se rapproche, une pierre à la main. « Niko', elle bouge trop! » Je laisse la blonde à Adara, en observant les autres tributs. Heureusement, personne ne s'est ramené pour nous tuer. Mais ça ne va peut-être pas tarder. Il faut qu'on se dépêche. Un cri de douleur s'élève dans mon dos. « Tu fais moins la maligne district un! » Je me rapproche de Adara. « Je reviens, ne bouge surtout pas. » Je parcours les quelques mètres qui me séparent des couteaux que j'ai fait tomber dans l'heurte. Je retourne près de notre victime, avant de lui trancher la gorge en faisant danser la lame sur son cou. Sans m'attarder plus, je me lève, le sang coulant déjà sur le cou de la fille, en récupérant une corde qui se trouvait près de la blonde. Je prends les sacs que Adara me tend, alors qu'elle prend les armes. « Tiens. Maintenant, cours! » Je serre sa main, avant de continuer à courir. Courir, encore et toujours, les épaules vers la forêt.
G. Adara Blinov district 5 ❖ énergie
❖ PSEUDO : wild life (morgane) ❖ CREDITS : Rivendell. ❖ MESSAGES : 171❖ STATUT CIVIL : vierge pour l'éternité
Sujet: Re: ➜ BAIN DE SANG. Ven 1 Nov - 20:52
le bain de sang.
Δ
Tu n'avais pas peur. Pas encore. Tu restés là, attendant gentiment que ta styliste ait finie son blabla sur la manière dont tu pourrais gagner. Elle aborda tout sujet type. De la haine à la relation sexuelle dans une arène. Même à la période où une jeune femme pouvait avoir ces règles. Elle se faisait des films sur un « bébé hunger games ». Ta styliste avait pour toi, toujours une bouteille d'alcool caché dans ses cheveux immenses d'une couleur rose poupée. Tu t'en fichais à ce moment. Tu ne fixais que la vitre où tu te trouveras dans quelques minutes. Puis tu y allas. Sodomette -le nom de ta styliste- rigola encore de sa blague sur les sponsors et les serviettes hygiéniques. Toi, tu étais trop concentrée pour faire attention. Tu regardais en haut, espérant voir la fin de ce tunnel et aller dans l'arène. Ton cinq dans la tête se figeait. Tu n'avais pas été la meilleure, mais ça allait t'être un avantage. Ton coeur battait, mille à l'heure. Puis, la vitre se ferma et tu commenças à monter pendant que Sodomette essayait de cacher son fou rire. Elle n'allait pas te manquer cette peau de vache.
Tu voyais enfin l'extérieur de l'arène. Tu admirais cette herbe verte avant de sentir ton coeur battre. Une mèche de tes cheveux frôla ton visage pendant que tu cherchais du regard ton cousin. Mais à peine le chrono fini, tu sautas de ta plate-forme, prise d'un élan. Tu ressentais un sentiment étrange. L'adrénaline envahissait tes veines pendant que tu courrais sans remarquer les autres tributs. Un cri de douleur te fit te retourner quand tu vis le garçon à la coiffure plus qu'étrange ouvrir sa co-tribut en deux. Tu ignorais si c'était son binôme. Mais quand tu vis son estomac éclaté sous tes yeux, tu fermas les yeux un instant. Écoeuré de cette scène, tu venais de comprendre ce qu'était les jeux. Mais tu ne pouvais t'empêcher de rigoler un petit instant, ironie du sort pour ce garçon. Un binôme en moins pour toi et ton cousin. Tu vis un sac non loin, t'élançant à sa portée avant que tu ne croises cette petite blonde du district un, encore fière de son si beau huit. Tu lui sautas au coup essayant de la maîtriser. Tu compris que niveau force, c'était une vraie carrière. Tu tournas la tête vers ton cousin, les yeux livides, la peur te rongeait. Et si elle te tuait. Ton cousin ressentait cette peur, puisqu'il arriva en courant. Tu pris tes forces en mains, du mieux que tu pues avant de tourner la jeune demoiselle, dos à lui. Il arriva rapidement, peut-être trop tard pour qu'elle ne le voit pas, mais assez pour qu'il tombe avec elle et que sa carrure prenne le dessus. «Adara, aide-moi! » Ton cousin paniquait de plus en plus quand celle-ci se débattait. Tu tournas les yeux autour de toi avant que ton regard ne se fige sur un cailloux pointu. Tu ne cherchais pas son binôme. Celui-ci aurait été trop imbu de sa personne. Tu repris ton regard sur la jeune blonde du district un au nom de Tabata. Tu caressas son cou, cherchant la veine dont ta mère te parlait et dont tu avais vu de nombreux blessé. Tu fermas les yeux avant de cogner le caillou contre sa plaie. « Niko', elle bouge trop ! » Tu attrapas les cheveux de celle-ci avant que Tabata hurle. « Tu fais moins la maline district un ! » Puis tu repris ton mouvement contre son cou, crispant la jeune adolescente de plus en plus. Ses coups de cailloux contre sa carotide faisait taire les mouvements de celle-ci. Tu continuais à la frapper jusqu'au sang avant que celle-ci hurle une nouvelle fois de douleur. La douleur immobilisait celle-ci. Tu te relevas et regardas ton cousin rapidement. « Je reviens, ne bouge surtout pas. » Et sur ces mots, l'adolescente se prit aux jeux des carrières avant de se faufiler vers la corne. Tu tombas devant deux kunais et tu te précipitas pour les prendre avant d'attraper ce qui te tombais sous la main. Plusieurs assortiments de couteaux, peut-être deux, ou encore trois. Tu te chargeas d'une corde, prenant la dernière chose sous tes yeux, puis tu repartis en courant, rejoignant ton cousin. Celui-ci avait déjà les deux sacs en mains et tu vidas tout ce que tu avais prit dans l'un et l'autre rapidement. « Tiens. Maintenant, cours! » Il t'attrapa la main. Tu l'as serra doucement avant de partir en courant.
60 secondes. Telly venait de quitter le sous-terrain et son styliste. Elle avait fait ses adieux et elle était maintenant sur une de ces dangereuses plateformes. Ne jamais sauter de cette plateforme avant la fin du compte-à-rebours. Elle aurait bien voulu le faire mais ça n’aurait pas été intelligent. Elle serait morte, Stone avec elle. Seulement, elle voulait courir et prendre l’air. En admirant l’arène concocté cette année, elle remarqua que m’arène se composait en plusieurs parties. Il y avait la forêt, les champs, la montagne et enfin la corde d’abondance. Que faire dans ce genre de situation ? Vers où courir ? 40 secondes. Ses pensées s’effilaient et le temps tombait dans le sablier. Elle devait réfléchir et être maline pour une fois. Elle devait prouver à son District, à son frère qu’elle n’était pas qu’une simple petite fille enragée et qu’elle était plus, elle était mieux. Elle n’avait pas affronté les pacificateurs pour mourir maintenant. 30 secondes. Prise de panique, elle jeta un regard à tous les autres tributs. Ces quarante-six personnes qu’elle devra tuer ou regarder mourir si elle voulait rentrer chez elle. Ils étaient plus grands, plus forts, plus âgés. Elle était l’une des plus jeunes de cette édition mais elle ne se laisserait pas impressionner pour autant. 15 secondes. Une boule au ventre se noua à l’intérieur de son estomac. Jamais elle n’avait été aussi proche de la mort. Enfin si. Mais habituellement son père ou son frère venait la sortir de la galère. Cette fois-ci, il n’y avait personne. Juste elle et son stupide co-tribut. 5 secondes. Vite, vite. Ne bouge pas de ta plateforme mais réfléchis vite. Que feras-tu Telly ? Vas-tu fuir pour ta vie ou te battre pour ta survie ? 0. C’est l’heure de mourir.
La petite fille enragée du District 11 a décidé de fuir pour sa vie. En descendant de sa plate-forme, prêt au départ, elle réalisa qu’il n’y avait aucun intérêt pour elle d’être la première puisque les carrières camperont là-bas. Elle ralentit alors dans sa course, surtout qu’une première paire de tributs venaient de mourir. Candy et Booboo. Ils avaient tous les deux fait une impression à l’entraînement. Une mauvaise malheureusement. C’était donc comme ça que ça marchait. Un tribut mourrait, son co-tribut succombait la seconde d’après. Horrible. Absolument horripilant. Une raison de plus pour être consciencieux. Telly regardait le spectacle d’où elle était. Certaines personnes se battaient. Sang et sueur tombaient. Elle stagnait sur place, son corps tremblant petit à petit. D’autres fuyaient. Sage décision. C’est ce qu’elle fit la minute d’après, lorsqu’elle réalisa qu’elle allait mourir si elle ne bougeait pas ses fesses. Elle se mit alors à sprinter et le sprint ça la connaît. Voleuse qu’elle était dans son district, porter des choses lourdes tout en courant rapidement en évitant les obstacles c’était un peu son domaine. Alors elle évita les corps qui pourrissaient et les tributs qui agonisaient pour se diriger vers la Corne. Elle attrapa un sac et elle s’arrêta. Vif et prête au combat, elle aperçut Stone courir vers les champs. Elle eut le même réflexe. La maison, ils étaient appelés par la maison. Alors qu’elle commençait à courir, quelque chose d’autre l’interpella. Une petite pierre au sol. Soudainement, elle s’est souvenue de ce jour où elle a grimpé dans un arbre et a tué un lapin avec des noix. Les noix étaient le signe de sa patience et de sa détermination. Elle ne pouvait pas oublier ça. Elle ne pouvait pas oublier qui elle était. Alors elle attrapa cette pierre qui était au sol. En jurant de ne jamais l’abandonner. Cette pierre était sa chance de rédemption, son espoir de la victoire. Lorsqu’elle se redressa, prête à courir vers les champs, elle aperçut Adara et elle soupira. Elle ne se sentait pas capable de la blesser même si elle, elle semblait tout à fait capable de vouloir survivre. Telly recommença alors à courir vers le sud et elle rattrapa rapidement Stone jusqu’au milieu du champ. « Stone ! Grouille-toi ! » Ils étaient maintenant sains et saufs, mais pour combien de temps ?
Callum Rowblade
❖ PSEUDO : farewell (mathieu). ❖ DOUBLE COMPTE : arès bryskers, le plus beau. ❖ CREDITS : avatar by jimmy. ❖ MESSAGES : 70
Sujet: Re: ➜ BAIN DE SANG. Ven 1 Nov - 21:59
Callum essayait d'aborder cette journée spéciale le plus calmement possible. Pas une seule fois depuis son réveil, il n'avait cédé à la panique, et il ne le faisait toujours pas. Du haut de sa plate-forme, il observait les quarante-huit tributs tout en respirant l'air frais de l'arène. Quarante-huit, c'était plus que toutes les éditions qu'il y avait déjà eu. Autant d'adolescents, réunis dans le même espace, avec le même but. Spectaculaire. Le Capitole avait bien choisi son Expiation, le bon moyen de fêter cet anniversaire. Et puis cette règle, cette maudite règle qu'ils avaient instaurés. Toujours calmement, il chercha son binôme du regard, elle était là-bas, à quelques plates-formes de la sienne, elle semblait calme, comme lui. Il esquissa un sourire. Jamais il n'avait dépendu de quelqu'un, c'était la première fois. Et il détestait cette situation. Mais il avait décidé de ne pas se prendre la tête avec ça. De toutes façons, ce n'était pas comme si il avait le choix, Amélia et lui étaient liés, il devait faire avec. Point à la ligne. Le compte à rebours se poursuivant, sans pour autant qu'il y prête la moindre attention. Il ne voulait pas gâcher ce dernier moment paisible à stresser, à tenter de ralentir la minuterie par la pensée. Au contraire, il voulait profiter. Profiter de ce dernier instant pour penser à ces choses qui le motivaient. Sa famille. Sa mère, son frère, sa sœur. Une image d'eux en tête. Il ferma les yeux, et se laissa aller aux doux souvenirs. Mais trop vite, il dut les ranger dans un coin de sa mémoire, car déjà le compte arrivait à sa fin. 5, 4, 3, 2, 1 et 0. Le coup d'envoi. L'heure de bouger ses fesses. Et il ne se fit pas prier. Sans attendre, il sauta de sa plate-forme, mais ne se précipita pas pour autant vers la corne. Franchement, pourquoi s'inquiéter ? Tout le monde se précipitait vers la figure dominatrice sans se soucier de qui il y avait derrière. Il pourrait très bien s'asseoir là où il était, et attendre un bon moment avant que quelqu'un ne le remarque. Mais il ne tenterait pas le diable. C'est toutefois, toujours très calmement, qu'il trotta vers la foule, tâchant d'éviter les tributs qui avaient déjà leur arme en mains. En chemin, il bouscula une ou deux personnes, se fraya un chemin vers la Corne et, sans pour autant s'en approcher trop près, saisit les premières choses qui lui passaient sous la main. La première chose, une bouteille d'eau. Certes, très utile, mais pas pour se défendre, or, maintenant qu'il se retrouvait au centre de la bataille, il avait vraiment besoin d'une quelconque arme. Et comme si on avait entendu sa prière, il aperçut plus loin, un assortiment de couteaux. Il ne se fit pas prier, et les ceintura autour de sa taille. Il ne savait pas se servir de ces choses, mais peut-être que ça effrayera ceux qui tenteront de s'en prendre à lui. Pour finir, il se saisit d'une petite trousse de soin. Puis, sans trop savoir quoi faire, il courut se mettre à l'écart. Mais toujours très calmement.
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Sujet: Re: ➜ BAIN DE SANG. Ven 1 Nov - 23:53
Debout sur la plateforme, elle scrute les quarante-sept tributs tous postés autour de la corne d'abondance. Elle lit sur certaines figures de la peur, d'autres affichent un air de défi que Sive se ferait un malin plaisir d'ôter. Elle lance un regard à son binôme, Liam. Elle hausse les sourcils avant de pincer les lèvres, le gratifiant d'un regard meurtrier. C'était donc ça, le karma, soyez méchante toute votre vie et une fois dans l'arène on vous colle un parfait boulet qu'il faudra entretenir. Si la brune y avait songé plutôt elle aurait été un réel petit ange toute son enfance. Elle hausse les épaules avant de regarder les autres tributs. Le compte à rebours a commencé depuis quelques secondes, elle se demande curieusement si un tribut trop stressé serait capable de sauter du haut de sa plate forme avant la fin du compte à rebours. 3. Elle prend une grande respiration. 2. Elle sert les poings. 1. Elle se mord la lèvre inférieure. 0. Elle bondit comme un félin du tube pour atterrir sur l'herbe de l'arène. Liam l'appelle, elle ignore. « J'm'en fiche, tu fais ce que tu veux mais tu te démerdes pour rester en vie ou je viendrais te hanter dans l'au-delà. » crache-t-elle d'un ton sec avant de se précipiter vers la corne d'abondance. Bordel, songe-t-elle, ce con lui a fait perdre quelques précieuses secondes, quelques secondes où elle ne pourra pas attraper le meilleur sac. Elle jette des regards autour d'elle, voit quelques tributs de carrière se saisir des meilleurs sacs. Elle bouillonne. C'est alors qu'elle voit un sac à proximité et se jette en sa direction. Mais elle est plus rapide. Sive la reconnait, c'est machin bidule du district 11. Elle tente brièvement de se remémorer son nom avant de se dire que ça ne sera pas utile puisqu'elle va la tuer. Là, maintenant, tout de suite. Elle lui a prit son sac, Sive lui prendra sa vie. La carrière du district deux prend un bref élan avant de bondir tel un fauve sur la pauvre fille du district 11. Ah ça, y est, c'est Claire, son nom. Elle lui arrache violemment le sac des mains avant de la mettre à terre et de lui planter ses doigts dans les yeux, le sang ne tarde pas à couler des yeux crevés de Claire. Un large sourire se dessine sur le visage de Sive qui ne cache pas sa joie de torturer avant de tuer un tribut. Elle l'étouffe rapidement quelques secondes mais le corps de Claire est toujours animé, bien que très faible, elle s'empare du sac et l'ouvre pour en tirer le premier objet qui tombe sous sa main. Un tuba. Sive fronce les sourcils, retourne au niveau de Claire et s'assoit sur les jambes de la tribut pour l'empêcher de se débattre. Elle se saisit du tuba comme d'une pierre et fracasse à multiples coups le crâne de la pauvre tribut qui laisse échapper des cris tortueux, implorant pitié. Avant de lui donner le coup de grâce, Sive fronce les sourcils et observe le visage de Claire. « Pitié... » La carrière rit. Elle approche son visage de celui de Claire et lui souffle d'une voix suave « Pitié ? Tiens, prend ça, connasse. » avant de la gratifier d'un dernier coup, fatal. Pendant qu'elle prend ses dernières respirations avant de s'éteindre, Sive se lève et se dirige vers le centre de la corne où se trouvent les autres carrières, un sourire peint sur la gueule. Mais pour combien de temps ?
Olivia y était enfin, l’arène. Des années qu’elle attendait ce moment dans l’espoir de pouvoir y faire ses preuves, qu’on comprenne enfin qu’elle n’était pas une idiote pourrie gâté n’osant même pas baffer qui que ce soit. Ils allaient pouvoir se rendre compte de quoi elle était capable. Ce qui lui plaisait le plus dans le fait d’être aux Jeux c’était qu’ils étaient filmés. Tout le monde assisterait à ses prouesses, surtout ses parents. Ces idiots devaient encore être sous le choc après son 11, mais elle l’était aussi. Elle n’aurait jamais pensé que ce qu’elle avait fait méritait une telle note, mais bon elle n’allait tout de même pas se plaindre. Damon lui avait eu moins de chance, un 7. La jeune femme ne lui en voulait pas du tout et savait de quoi il était capable, ces notes étaient censées leur amener des sponsors ? Et bien tant pis, son 11 leur conviendrait ou bien ils pourraient passer leur chemin. Une fois arrivée sur la petite estrade sur laquelle ils devaient attendre le commencement des Jeux Olivia faillit perdre l’équilibre, la lumière soudaine l’avait éblouit mais elle se rattrapa vite. Elle n’osait pas imaginer la honte qu’aurait du subir son district si elle était morte avant même la fin du compte à rebours. Elle du se faire violence pour arrêter de penser à ça et plutôt se concentrer sur l’arène qu’elle avait à présent sous les yeux, elle était tout simplement démente. Ces paysages allaient leur offrir bon nombres de divertissements et elle était impatiente de découvrir quels secrets renfermaient ces lieux. Une fois qu’elle eu finit d’observer l’arène elle jeta un coup d’œil vers Damon qui lui avait déjà les yeux rivés sur elle, sa tête lui indiquant qu’elle direction prendre. Elle hocha discrètement la tête et prit même la peine de lui sourire, comme pour l’encourager. Comme s’il en avait besoin ! Tout comme elle il avait passé la majeure partie de sa vie à s’entraîner, il lui paraissait même plus expérimenté qu’elle. Le fait de pouvoir s’entraîner aux yeux de tous et sans craindre qu’on ne découvre ce qu’il faisait avait certainement du jouer en sa faveur. Elle releva la tête vers le compte à rebours et constata qu’il ne restait plus que 10 secondes. Dans 10 secondes elle serait enfin là où elle avait toujours voulue être. Elle n’avait toujours vécue que pour les Jeux et elle y était, alors autant ne pas se planter. Elle avait déjà choisit sa première victime, une blonde au même gabarit qu’elle, si ce n’est qu’elle n’avait eu que 5 aux entretient. Une proie facile à abattre. Tant mieux, le bain de sang était pour elle l’occasion d’éliminer les tributs inutiles, ceux qui n’avaient déjà rien à faire là.
Il ne restait maintenant plus que deux secondes au compteur, le temps de se positionner pour la course vers la corne. « Et voici que commence le plus grand bain de sang de l'histoire des Hunger Games. » Elle s’élance vers la corne avec la ferme intention de récupérer quelque chose, une arme ou bien un objet assez lourd pour pouvoir envoyer la gracieuse Gracie dans les vapes pendant qu’elle lui trancherait gentiment la gorge, ou lui casserait les vertèbres , au choix. Elle se retrouve à la corne en un rien de temps, Damon y est avant elle et elle le voit s’emparer d’une épée, il doit être ravi, avec cette arme en main il est capable de tout. Pour sa part elle opte pour un petit poignard qu’elle trouve dans un coin de la corne, elle n’a pas le temps de faire plus attention à ce que leur offre la corne cette année, elle doit retourner sur ses pas et mettre fin aux jours de cette pimbêche du 3 avant qu’elle n’ait trop d’espoirs de fuite vers les autres zones de la forêt. Elle la rattrape sans trop de difficultés, elle était en train d’aider son co-tribut qui venait de trébucher à se relever. Cette idiote devrait pourtant savoir qu’il n’y a pas de temps pour les gentillesses dans un tel endroit, elle aurait du l’empoigner et le trainer derrière elle. Mais Olivia n’allait pas s’en plaindre, elle allait avoir le bonheur de massacrer sa première tribut. Elle sentit l’excitation montait lorsqu’une fois derrière Gracie son pauvre partenaire tentait d’avertir sa coéquipière à l’aide de signes. Des signes, vraiment ? Crier était-il trop compliqué pour lui ? Elle sourit en le voyant agiter ses bras en l’air, encore au sol. Gracie n’avait pas non plus l’air très fine, elle n’avait pas l’air de comprendre ce qu’essayait de lui dire son co-tribut. C’était une chance pour Olivia d’être tombée sur deux simplets de ce genre, mais seule la fille lui faisait envie. Elle l’empoigna donc par le col de sa veste et la traîna deux mètres plus loin, là où elle aurait tout le loisir de la tuer. Bien évidemment Gracie se débattait, mais elle la fit taire en lui donnant un gros coup de pied dans les côtes, la faisant tomber par terre. Après lui avoir causé de nombreuses fractures aux côtes et aux jambes Olivia alla se placer derrière elle et lui tira la tête en arrière, maintenant l’accès à son cou en lui tirant les cheveux. Elle sortit son poignard et lui trancha la gorge sans le moindre frémissement. Une fois ce petit crime terminé elle se relève et retourne vers la corne où une grande partie des autres carrières sont déjà rassemblés.
Iron Bryskers district 7 ❖ bois
❖ PSEUDO : STERINE. ❖ DOUBLE COMPTE : damon (d2) le psychopathe carrière. ❖ CREDITS : twisty.rain ❖ MESSAGES : 74❖ STATUT CIVIL : veuf, sa femme est morte alors qu'elle allait le quitter.
Sujet: Re: ➜ BAIN DE SANG. Sam 2 Nov - 11:02
J'étais légèrement stressé, du moins pour le moment. Mes stylistes me préparaient et je souriais toujours pour faire comme ci j'étais décontracté. Ce qui n'était pas le cas, mais j'aimais me voiler la face. Faire semblant que j'étais rassuré, me donnait l'impression que j'étais plus fort et plus sûr de moi. Ce n'était qu'une impression bien sûr. Je pris une grande inspiration et là je me retrouvais sur cette plaque métallique. Ils étaient tous là, mes futurs adversaires, Tempest était à côté de moi et je ne la quitterais pas des yeux. C'est moi qui est décidé de son sort et je dois tout faire pour qu'elle s'en sorte.
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C'est le début, le début d'un enfer horrible, oui je sais que je ne devrais pas dire ça. Comme le Capitole dit que c'est une punition qui est pour le bien de tous, mais à quoi bon faire l'expiation ? Pour encore plus nous faire souffrir ? Si c'est ça c'est réussi. Sans que je comprenne pourquoi, l'hypermnésie me joue encore des tours. Je commence à avoir mal au ventre et tout à coup un souvenir remonte à la surface. Je me vois une nouvelle fois, ma mère enlaçant son amant avec passion. Lui qui était heureux et elle avec son sourire sadique, franchement si elle aurait été dans l'arène je suis sûr qu'elle aurait pu faire un malheur. C'est tellement un garce cette femme, que je ne l'appelle plus ma mère. La colère remonte en moi de plus en plus, je ne sais pas pourquoi, j'avais envie de pleurer. Quand je reprends mes esprits je sens mes joues mouillés et j'ai du beaucoup pleurer, car les larmes étaient tombés sur la plate-forme laissant des traces. Non, mais c'est vraiment une honte, j'ai pleuré au bain de sang ! Déjà avec ce maudit trois, je n'ai rien fichu ensuite avec l'interview que j'ai fais qui était sérieusement minable. Mais qu'est ce que je vais faire, même Tempest avait réussi à être plus performante. Elle avait réussi à décrocher de meilleurs choses que moi.
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Quoi ! Mon souvenir a bouffé le temps qu'il me restait de me préparer et j'ai peur. Peur de mourir là maintenant et d'entraîner ma meilleure amie avec moi dans sa chute. Puis le compte à rebours se termine, Tempest se dirige vers moi et me prend la main, je cours avec elle le plus loin possible, elle prend une trousse de soin, moi de la nourriture et je réussis à prendre un sac de couchage. Pourtant ma main se détache de la sienne. Je me jette sur lui pour l'étrangler, il s'appelle Gasby, je me souviens des prénoms de tout le monde dans cette arène. Je l'étrangle et il manque d'air, je sais qu'il est au bord de l'évanouissement, je lui donne alors un violant coup de poing dans la mâchoire, ensuite un coup de pied dans ses côtés pour lui casser les deux bras. Il agonise, mais je ne peux pas le laisser comme ça, ce n'est pas possible, je prends alors sa tête, il sait qu'il va mourir. Je prend sa tête et lui brise la nuque avec mon genou d'une manière forte pour qu'il meurt sur le coup et qu'il arrête de souffrir. Je reprends la main de Tempest et je recommence à courir.
-On va survivre, on va gagner ces Hunger Games Tempest, je te le promets !
Puis on court vers l'inconnu main dans la main ne sachant pas ce qui allait nous attendre.
Amelia J. Arnolds district 4 ❖ pêche
❖ PSEUDO : JANE◊SMITH ❖ DOUBLE COMPTE : Pearl, ouais, déjà mais c'est pour les Jeux ❖ CREDITS : Dripping Alchemy ❖ MESSAGES : 218
Sujet: Re: ➜ BAIN DE SANG. Sam 2 Nov - 12:23
Ca y est, l'heure fatidique était arrivée. Ils y étaient, dans cette arène dont Amelia avait tant rêvé ces dernières années, et celle dont elle avait aussi cauchemardé ces derniers jours. Enfin, les Jeux allaient commencer, mettant fin à l'appréhension, le trac ou encore la peur qu'elle avait pu ressentir, pour ne laisser place qu'à quelque chose de beaucoup plus instinctif et animal. L'instinct de survie, diront certains. Pour la brune, cela se résumait simplement à eux, ou elle - et elle pouvait se montrer particulièrement tenace quand il s'agissait de s'accrocher à la vie. Seulement, l'équation aurait bien trop simple en la laissant ainsi, et qui dit édition exceptionnelle, dit complications... Rapidement, Amelia balaya du regard les autres tributs, tous posés sur la même plateforme qu'elle, à la recherche de Callum, son binôme et celui avec qui elle était liée à la vie, à la mort à présent. Quand elle le vit enfin, à une cinquantaine de mètres de là, son estomac se serra. Ils ne s'étaient pas parlé depuis le train, et n'avaient certainement pas discuté de la manière d'aborder les Jeux. Pour tout dire, elle n'était même pas certaine qu'il n'allait pas s'enfuir en sens inverse à la fin du compte à rebours... Elle détestait devoir dépendre de son bon vouloir ainsi, se sentir impuissante parce qu'elle ne pouvait pas le maitriser, lui. Elle aurait largement préféré avoir un boulet accroché à la cheville pour toute la durée des Jeux plutôt que de devoir se coltiner un type aussi borné que lui.
Soudain, le son qui émanait de l'horloge changea, la faisant brutalement sortir de ses pensées. 8. Déjà ? Jetant un œil aux tributs autour d'elle, Amelia tâcha de se focaliser sur l'essentiel : le moment présent, le bain de sang qui allait arriver. La suite, elle verrait en temps voulu ; elle s'était après tout, toujours débrouillée de cette manière. Quand le compte à rebours arriva à 3, elle se mit en position pour courir jusqu'à la Corne. 2, 1, 0... Tout le monde partit en même temps et la Carrière était bien décidée à filer jusqu'à la Corne pour y piocher ce qui l'intéressait quand quelque chose détourna son attention - un tribut changea de direction juste à côté d'elle, filant vers une fille en train de se faire tabasser par un type. Vu les coups violents qu'elle se prenait, elle était probablement déjà condamnée. Cela ne signifiait pas pour autant qu'il fallait passer à côté de la scène sans rien faire. Si elle ne se rappelait plus du nom des tributs en question, elle savait qui ils étaient : la grosse inutile, et le mec avec du potentiel. Hors de question de lui laisser l'occasion de briller en allant défendre sa partenaire, pensa Amelia. Elle détecta une pierre de la taille de son poing, s'en saisit et rejoignit en courant le tribut, profitant d'être dans son dos pour lui coller un coup à l'arrière du crâne. Il s'effondra aussitôt et, plutôt que d'en rester là et découvrir s'il crèverait en même temps que son imbécile de binôme, Amelia se retrouva à califourchon sur lui, la pierre toujours en main, et à frapper son crâne, encore, encore, et encore. Elle n'entendait même plus le bruit autour d'elle, les cris qui devaient résonner partout, ou encore les coups de canon qui devaient compter les morts. Rien. Jusqu'à ce qu'il ait le crâne en bouillis et qu'elle lâche soudainement la pierre, avant de se relever, complètement prise au dépourvu par ce qu'elle venait de faire. Légèrement sonnée, elle se contenta de trottiner jusqu'à la Corne, sourde au massacre qui avait lieu partout à côté d'elle. Une gosse vint l'effleurer - elle aurait peut-être pu, ou dû la tuer elle aussi, mais elle se contenta de la repousser violemment, laissant quelqu'un d'autre s'en occuper.
Finalement, elle arriva à la Corne et attrapa le premier sac qui lui tomba sous la main, ne cherchant même pas à trouver une arme digne de ce nom. Plutôt que de vouloir se défendre, ou en tuer le plus possible, une seule pensée tournait en boucle dans son esprit confus : il fallait qu'elle trouve Callum. Elle n'eut que quelques pas à faire avant de distinguer sa silhouette. Il était vivant, et étrangement serein. D'une étrange manière, cela revigora Amelia qui s'approcha et réussit à lui lancer sèchement :
"On reste ici."
Puis comme pour s'assurer qu'il n'allait pas désobéir, elle resta à ses côtés. Elle ouvrit le sac qu'elle avait en main pour en inspecter le contenu, découvrant avec stupeur un briquet, quelques provisions et des palmes. Tout ça pour ça ?! Elle se retint difficilement de le jeter par terre. Elle aurait pu le faire d'ailleurs, si elle n'avait pas remarqué au même moment ses mains couvertes de sang. La jeune femme se sentit soudainement nauséeuse et, quasiment instantanément, quelqu'un sembla avoir rallumé le son dans l'arène, puisqu'elle entendait partout des cris, le bruit de lames qui s'enfonçaient dans la chair, d'os qu'on brisait, des gens qui en appelaient d'autres. Tout le monde courait, partout, dans tous les sens. Et elle était parfaitement immobile. Avait-elle vraiment les épaules pour affronter tout ça ?
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Sujet: Re: ➜ BAIN DE SANG. Sam 2 Nov - 17:41
Callie R. Hawkins Bain de sang (J1)
Ton styliste termine de te préparer en fermant la fermeture éclair de ta combinaison dans la haut de ton dos. Cette combinaison moulante te déplaisait fortement, n’étant nullement habituée de porter de tels vêtements qui découvrait tes formes aux yeux de tous. Et oui : de TOUS. Non pas seulement des autres tributs mais bien le capitole ainsi que tous les districts en entier. C'est une chance que tu ais héritée de la belle silhouette de ta mère, sans quoi, tu aurais été extrêmement gênée de te balader dans une telle tenue. Par contre, même si tu n’aimais pas cette combinaison, il fallait avouer qu’elle était tout de même confortable et que tu étais libre de tous mouvements. Finalement, lorsque ton styliste te couva d’un dernier regard ainsi qu’un d’un faible : ‘’ Bonne chance’’, tu entra dans le long tube de verre et monta vers la plate-forme. En dix secondes, tu es arrivée à la surface et es en mesure de voir les lueurs du soleil. Tu regardes alors les quarante-six tributs qui te font face. Certains sont totalement apeurés, d’autres se montrent carrément excités, trépignant presque sur leur plate-forme et d’autres, restent avec un visage qui ne laisse paraître aucune émotion humaine. Tu te contente donc de rester de marbre, préférant que les autres ne voit pas comment tu te sens, car toi-même tu ne le sais pas réellement. Pourtant, tu n’as pas peur. Non, c’est plutôt un espèce de mélange entre l’impatience que tout ceci commence ainsi que de l’appréhension pour la suite. Le décompte commence et soudain, tu commence à être un peu effrayée. Et si tu mourrais dès les premières minutes ? Et si c’était toi qui entraînait Red dans la mort ? Et si … tu hoches la tête. Il ne fallait pas que tu laisses toutes ces pensées te déconcentrer. Tu prends donc une grande goulée d’air et te prépares.
Dix, neuf, huit, sept, six … ça y est presque ! Cinq, quatre, trois, deux, un.
Zéro ! Soudain, tes pieds quittent la plate-forme et tu t’élances vers la corne d’abondance. Tu cours le plus vite que tu peux, espérant pouvoir atteindre cette grande boîte de métal afin de prendre un sac à dos ou n’importe quoi d’autre qui puisse le moindrement t’aider dans l’arène. Tu regardes autour de toi et vois que le combat a déjà commencé de part et d'autres. Certains avec déjà une arme à la main et d’autres utilisant leurs propre force ou alors les objets les entourant tel que des roches. Tu continue ta course jusqu’à la corne et prend le sac qui se trouve à moins de quatre mètres de celle-ci. Tu allais repartir de suite lorsque tu vois une corde qui se trouve juste à côté de l’endroit où se trouvait le sac. Tu la prend donc dans ta main droite et reprends ta course en direction du sud, le champs. Tu cours et vois Booboo tuer son binôme ainsi que lui-même par la même occasion quelques secondes plus tard. Il meurt de la même manière que sa victime. C’était donc comme cela que ça fonctionnait. Lorsque tu regardes de nouveau en avant de toi, tu remarques que Sola, une tribut du district dix court vers la même direction que toi. Tu ne peux pas la laisser faire. Tu prends donc plus de vitesse afin de te rapprocher d’elle. Lorsque tu te trouves quelques centimètres derrière la jeune fille, tu lui saute sur le dos afin de la plaquer au sol. Surprise, elle se met à crier le plus fort qu’elle peut, appelant à l’aide Tristan, le garçon qui lui servait de coéquipier. Malheureusement (pour elle) il était en plein combat avec un autre tribut. Tu pris donc la corde que tu tenais toujours dans ta main et l’enroula autour de son cou tout en serrant de toutes tes forces. Elle essaya de t’attraper par derrière, mais tout ce que ses mains réussissaient à attraper c’était de l’herbe et de la terre. Tu restas assise sur elle pendant de longues minutes, attendant que ses yeux se ferment doucement et qu’elle ne bouge plus d’un poil. Lorsque tu fût certaine qu’elle était morte, tu te relevas et décida de partir le plus vite possible avant que quelqu’un ne te prenne pour cible. Tu repris donc ta course que tu avais interrompue en espérant pouvoir sortir indemne de cette zone de combat.
BY .TITANIUMWAY
Dernière édition par Callie R. Hawkins le Mer 6 Nov - 5:20, édité 2 fois
Les pieds posés sur la plateforme, ça lui parait presque irréaliste. Des jours qu'on le prépare comme du bétail, et le voilà enfin à l'entrée de son abattoir. 60 secondes. Il n'avait jamais été aussi proche de la mort. D'une certaine manière, il était soulagé d'être enfin libéré du faste, des paillettes, des projecteurs du Capitole. Plus de mascarade, plus de mensonges avant la fin. C'était la fin. Il allait mourir dans cette arène, Blue le savait depuis qu'il avait mit les pieds dans le train qui devait le conduire au Capitole. 40 secondes. Les secondes défilaient beaucoup trop vite, rapprochant l'échéance inexorablement. Blue prit une grande inspiration, puis chercha des yeux sa co-tribut. Elle avait les yeux fixés sur la Corne, alors il baissa les yeux, et observa l'arène autour de lui. Il y avait des champs, une forêt, une montagne et, dressée au centre de l'arène, la Corne d'Abondance. 20 secondes. Attendre encore lui était insupportable. Il aurait voulu sauter de cette plateforme, courir, plutôt que de rester là, en suspend, à attendre il ne savait trop quoi. Mais sauter de la plateforme avant le compte à rebours ferait de lui de la purée. C'était quand même misérable et ridicule, comme fin. Et puis sa co-tribut finirait de la même manière, et même s'il ne la supportait pas, il ne pouvait pas lui faire ça. 5 secondes. Les dernières secondes défilaient tellement vite. Blue serra les poings, et ferma les yeux un instant, dans l'espoir de réfréner la peur qui commençait à paralyser ses membres.
Alors quand le compte à rebours s'est terminé, il n'a rien fait. Il est resté là, planté sur sa plaque, à observer le bain de sang qui commençait comme s'il avait été ailleurs. Puis ce con a éventré sa co-tribut, et il a fini éventré lui aussi. Ç'avait été comme une claque, et Blue commença à courir. Il ne pouvait pas mourir. Pas ici, ni maintenant. Courir, de toutes ses forces, c'était tout ce qu'il était capable de faire pour l'instant. Sans réfléchir. Un sac se présenta à portée de sa main, alors il l'attrapa au vol et le balança sur son dos. Blue s'arrêta un instant, chercha des yeux sa co-tribut. Plusieurs corps étaient déjà étalés sur le sol, morts ou presque ; et l'odeur métallique du sang commençait à gangrener l'air. Avec le cliquettement des armes, les hurlements, le sang, les combats, la tête lui tournait. Blue se résigna. Darwin saurait se débrouiller pour rester en vie. Ces quelques secondes d'hésitation faillirent lui être fatales, puisqu'il du se rouler sur le sol pour éviter un couteau qui fusa au dessus de sa tête. Un objet se présenta sous sa main, il le ramassa et partit en courant vers la zone la plus proche. La forêt.
Sans se retourner, il courut dans la forêt. Et quand le bruit des armes s'atténua, Blue prit le temps d'ouvrir son sac à l'abri des taillis. Un peu de nourriture. Et un kit de soin. Puis l'autre objet... des palmes. Il resta un moment silencieux devant cet objet à la foi encombrant et inutile ; et il lâcha même un petit rire en pensant qu'il ne savait pas nager. Mais puisque que les Juges avait foutu des palmes dans la Corne, ça pourrait bien lui être utile un jour. Alors il les tassa dans son sac, et partit vers le nord, une palme dans son sac à dos, et l'autre dans sa main. Qu'il avait l'air con, ce gosse.
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Sujet: Re: ➜ BAIN DE SANG. Lun 4 Nov - 12:08
J'étais là debout dans une pièce grise. J'entendais ma styliste se plaindre des tenues dans lesquelles moi et quarante-sept autres tributs étaient habillés, elle qui portait une perruque jaune et orange, certainement pour imiter un feu. Je crois qu'elle trouvait ça trop moulant. Mais, sa voix n'était rien de plus qu'un bourdonnement désagréable dans ma tête. Alors que j'allais lui demander de se taire, j'entendis une voix différente et glaciale annoncer qu'il ne restait plus que quelques secondes avant qu'il ne faille y aller. A ce moment-là, je me rendis compte que c'était vrai. C'était vraiment en train d'arriver. Dans un peu plus d'une minute j'allais soit courir pour sauver ma vie, soit mourir entre les mains de je ne sais qui. Ma gorge se serra. J'avais peur. Je voulais être fort, un vrai mec mais, je n'arrivait pas à faire passer cette peur, cette envie de pleurer. J'avais l'impression d'être déjà en train de mourir sans même être dans l'arène. Je rentrai dans cet ascenseur en verre à contre cœur et inspirai un bon coup.
Il faisait sombre là-dedans. Je dus fermer les yeux pour ne pas être aveuglé pas la lumière certainement artificielle qui était diffusée dans l'arène. A ma grande surprise, il faisait bon. Je n'avais pas chaud, ni même froid. Mais j'avais toujours aussi peur. Je les regardais. Les autres. Certains avaient l'air effrayés, tout comme moi. L'un d'eux, un gars pourtant imposant, pleurait. D'autres, eux, avaient l'air tellement impatients. Impatients d'aller chercher ces sacs, ces armes, de prendre la Corne pour eux seuls. Impatients de tuer aussi sûrement. Un grand blond du deux trépignait sur place. Comme s'il avait envie de tuer tout le monde dès maintenant. Et dire que j'avais eu la même note que lui. D'une certaine façon j'en étais fier parce qu'il était un carrière mais, à la fois je savais qu'il devait être bien plus fort que cela et qu'il pourrait me tuer avec une simple pierre ou même avec ses seules mains. Nous n'étions qu'à la moitié du compte à rebours. Alors, je détournai mon regard de lui et me concentrai sur l'endroit vers lequel j'allais courir ou plutôt m'enfuir. En face de nous, la Corne d'Abondance. Je n'allais sûrement pas y aller. Mourir le premier jour n'étais pas du tout ce que je voulais. Au Sud, il y avait des champs. Au Nord, une forêt. A l'Ouest, un montagne. A l'Est, je ne voyais pas assez loin pour savoir se qu'il s'y passait. La forêt m'attirait plus. On allait pouvoir se cacher facilement entre les arbres et les buissons et avoir un bon point de vue si l'on grimpait. Je lançai un regard à ma co-tribut pour attirer son attention sur la direction que je voulais prendre. Ma vie dépendait de la sienne et la sienne dépendait de la mienne. Je ne pouvais pas la laisser tomber. Le compte à rebours était presque fini. Ce n'étais plus le moment de changer d'avis.
3, 2, 1,0...Tout le monde se mit à courir dans tous les sens. Sans plus me préoccuper de mon binôme, je courus moi aussi. Elle avait compris mon message je pense. Je partis donc vers la forêt. Passant à une distance raisonnable de la corne, j'attrapai une corde que je plaçai autour de mon épaule. Je continuai à courir aussi vite que je le pouvais. Quand, quelqu'un me percuta. Je me retrouvais sur le dos, une très mauvaise position. Complètement faible. Sans aucun moyen de me défendre. Il était petit. Un brun. Celui du district Dix qui avait eu un pauvre petit trois. Il tenait une serpe entre ses mains tremblantes. Il me donna d'abord un coup de poing en pleine mâchoire pour m’assommer. Ce coup me fit saigner mais, il n'était pas assez fort pour me maîtriser. Je me débattis un moment et, d'un coup de genoux dans le côtes, je finis par réussir à renverser la situation. J'attrapai son poignet et le lui brisai d'un coup sec. Il lâcha un cri et la serpe par la même occasion que je récupérai. Sans trop réfléchir, je lui tranchai la gorge d'un geste un peu hésitant avec celle-ci. La coupure n'était pas très nette mais le sang ne tarda pas à jaillir. Je lui piquai la trousse de soins qu'il avait accroché à sa ceinture et partis sans même savoir s'il était vraiment mort. Crachant le sang encore présent dans ma bouche sur l'herbe verte, je continuai à courir vers la forêt sans savoir si Devina me suivait. Elle était forte, elle pouvait survivre.
“ ABANDONNE TOUT ESPOIR, TOI QUI ENTRES ICI ” La Divine Comédie de Dante Alighieri, partie première (l'Enfer), Chant III, vers 9 - inscription de la Porte de l'Enfer
Voici le moment tant attendu, mes amis ! L'instant des instants ! L'heure n'est plus au doute, au désespoir ! Voici l'Apokalupsis, l'Apocalypse, la Révélation divine ! Voici s'ouvrir devant vous le Livre de votre vie, tous vos actes, pesés, jugés. Oui - jugés ! Et la sentence approche enfin ! La damnation et l'oubli, ou la fortune et la gloire ? L'Enfer, ou les Cieux ? Dans cette gigantesque ordalie, vous découvrirez vers quoi chacun de vos pas vous ont mené. Avez-vous emprunté la voie qui vous mènera vers vos frères et vos pères ? Avez-vous cherché à traverser la route ardente qui purgera ou amplifiera vos maux ?
Peu importe désormais. Le Jour du Jugement a commencé. La Pesée des Âmes est annoncée. Et voilà que les HUNGER GAMES sont arrivés !
Red s'élança de sa plateforme à l'instant même où le gong retentit, un sourire béat balafrant son visage pâle. Son cœur battait la chamade, engorgé d'excitation malsaine, alors que son esprit demeurait glacé comme le Lac Cocyte, où Lucifer demeure scellé. Le grand blond parcourut à grandes enjambées la distance qui le séparait de la Corne, esquivant un couple de cotributs fraîchement éventrés. A sa droite se trouvait Mira Irving, épuisant dès le départ les maigres ressources de son corps trop bien nourri.
Mira a eu 3 à l'entraînement, et son binôme, Jensen, 8, se souvint-il.
Tuer l'un revenait à tuer l'autre, et Mira était là, faible. Alors que Jensen pouvait être une plaie. Alors Red Smith, le Fossoyeur des Âmes, condamna Mira à mort. Le cannibale vira brusquement vers elle, se jeta à terre, et la tacla. Son pied s'enfonça de tout le poids du psychopathe dans le genou de la pauvre fille, qui se détacha en un craquement à soulever le cœur. Mira s'écroula, hurlant à pleins poumons. Red se releva rapidement, visa son menton, et le talonna de toute sa force. Une fois, deux fois, trois fois. Le visage ensanglanté de Mira n'était plus qu'un morceau de viande déchiré, contusionné. Quatre fois - et soudain, elle s'immobilisa, inerte, la nuque brisée. Red jeta un coup d’œil autour de lui. Jensen fonçait sur lui comme un dératé...
Oups.
... jusqu'à la magnifique interception d'Amelia Arnolds, du District 4. Une vraie artiste qui n'utilisait que le rouge, à en voir ce qui resta de la tête de sa victime.
- Joli coup, trésor, mais je reste le meilleur ! lui lança Red.
Celui-ci s'empara enfin de son sac, et tourna les talons. Il chercha Telly Rowling du regard. Où donc virevoltait la petite enragée du Onze ? Tout étais confus. Des duels se formaient et défaisaient aussitôt, les gladiateurs ne sachant que décider : tuer, prendre la fuite, prendre un sac ? Il y avait tellement de monde !
Mais où es-tu ? Bon sang tu ne t'es pas déjà échappée, quand même !
Damnation ! Comment maintenir une alliance si l'allié était hors de vue ?
Stone. Il saura où elle est, lui.
La tactique porta ses fruits : il vit Stone, qui tentait de parler à Telly. Qu'ils étaient déjà loin ! Tout occupé qu'il était à fuir la Corne et à repérer ses alliés, Red ne remarqua pas la furie qui lui fonçait dessus avant que son ombre ne fût dans son champ de vision. Trop tard. Une masse propulsée à pleine vitesse s'agrippa à son sac-à-dos, le faisant lourdement chuter. Gêné par son sac, Red se sentit maladroit comme une tortue, alors que son assaillant tentait de le débarrasser se son sac à coups de pieds et de poings mal placés. Plaqué au sol, il parvint tant bien que mal à se débattre pour faire face à son ennemi.
- Ch... Charlie ? Charlie Simmons ? Je suis de ton District, bordel ! Lâche-moi !
Mais la raisonner était peine perdue : elle puait de peur panique. Elle avait vu son cotribut se faire démonter la gueule par un costaud du Sept, et s'accrochait à la lutte, espérant vainement rester en vie. Red, sur le dos, le sac désormais sur le ventre entre elle et lui, se débattit de plus belle, parvenant presque à la désarçonner. Incroyable la force que pouvait dégager une personne que la terreur tiraillait au plus profond de son être ! Le cannibale lui mordit au visage, lui arracha une grosse moitié de la joue. Il n'eut pas le temps de se délecter du sang chaud qui lui coulait sur la langue, ni de la viande sous sa dent : de douleur, Charlie lui expédia un coup de boule dans le front qui l'assomma à moitié.
Callie... besoin... d'aide... parvint-il à penser.
Mais aucun cri, aucune plainte ne sortit de sa gorge. Heureusement, Charlie s'était blessée avec son coup, et tentait de refermer la hideuse plaie qui lui déchirait le visage, exposant ses dents. Mais oui, Red Smith avait besoin d'aide !
C'était reparti. Comme le jour des moissons, il sentait ses jambes vaciller sous son poids. Il tremblait de tout son corps, mais semblait à la fois intérieurement paralysé par cette peur dévorante qui le rongeait. Sa vue était comme troublée, la perspective complètement faussée. On eut dit à le regarder qu'il avait ingéré quelque drogue, ce qui n'aurait certainement pas été malin avant les Jeux. Mais la simple vérité était qu'il se trouvait là, hagard, le regard perdu au loin, là où ses pauvres yeux ne distinguaient rien, terrifié à l'idée d'être lancé dans l'arène comme dans un vulgaire combat de coq. Dés qu'il serait hors du socle, sa vie, sa vie et celle d'Artémis ne tiendraient qu'à un seul et même fil. Dés qu'il serait hors de ce putain de socle, il se retrouverait au milieu d'une bande de sauvages armés jusqu'au dents, ces étrangers devenus en un instant adversaires, ou même cibles. Et il en venait à se demander comment il avait pu penser gagner. Lui, il avait eu l'arrogance, la folie, même, de se voir régner en vainqueur sur l'arène, de maîtriser ses opposants, de retourner au capitole... Mais Eddard voyait s'éloigner, fuir ses chances de victoire. Et il les regardait passivement s'envoler loin de lui donner leur chance à un meilleur tribut, quelqu'un de plus vaillant, de plus courageux que lui.
« C'est pas grave, laisse tomber, t'as raison, t'as eu qu'un six après tout. »
Le jeune homme entendait ces mots qu'Artémis avait lancé quelques heures plus tôt d'un ton désinvolte résonner dans son cerveau. A vrai dire, il ne s'agissait en rien de l'exactitude des termes employés par sa partenaire mais peu importait concernant la précision aux yeux d'Eddard. Son esprit tentait tant bien que mal de chasser ces paroles qui persistaient tout de même, ne se laissaient pas faire. Et le jeune tribut sentait en lui monter une colère, une énergie qui pénétrait tous ses membres comme l'auraient faites d'immenses aiguilles. Il aurait voulu frapper quelque chose, hurler, pleurer. Mais il ne pouvait rien de tout cela, condamné comme il était à rester fixe sur son socle. Quand bien même il aurait eu le droit d'agir, jamais il n'en aurait eu la capacité. Son corps ne pouvait pas bouger, se contentant d'emmagasiner cette énergie haineuse au fond de lui.
« Zéro. »
Eddard comprit. Recouvrant soudain la vision et la capacité de se mouvoir, le jeune tribut entreprit de courir. Telle une bête fonçant bêtement sans réel but, il décida d'atteindre la corne d'abondance. Autour de lui, il voyait les autres adolescents des tributs envoyés dans l'arène qui bougeaient, se déplaçaient, se battaient, mais lui s'en contre-fichait. Il voulait montrer à Artémis qu'elle avait tort, que ce chiffre qui lui servait de note pour l'entretien avec les juges ne voulait rien dire. Rien. Et puis, il voulait montrer à tous les autres ce dont il était capable, lui, le mec qui avait eu un putain de six. Cela ne pouvait être qu'une erreur, une faute de passage... Ou un truc du genre.
Eddard attrapa un truc qu'il trouva sur le sol lorsqu'il se jugea suffisamment prêt de la corne -ou un peu au hasard, aussi. Un sac. Il le balança sur ses épaules et fit demi-tour. Il contourna un duo de personnes en plein combat, préférant éviter les conflit, puis, continuant sa course, regarda autour de lui. Il repéra quelques secondes plus tard la personne qu'il allait aller voir.
Les chiffres s'affichaient sur la corne d'abondance, résonnaient dans tes tympans. Partout dans Panem les gens devaient avoir les yeux rivés sur vous. Tes parents aussi. Lyam aussi. Tu étais fière, fière de porter ta tenue de Tribut, fière de te tenir ainsi. Mais malgré tout, malgré l'excitation une boule te serrait à la gorge. La peur avait réussit à s'insinuer dans ta tête, t'empêchant de t'endormir la veille. Dans quelques secondes tu allais te retrouver là, lâchées au milieu de la cage aux lions. Tu allais peut être mourir maintenant, dès les premières minutes. Eddard allait peut être se faire toucher, les carrières jeter leur révolus sur toi ? Tu avais eu 9 tout de même, pour une personne de ta corpulence ce n'était pas logique, personne ne pouvait s'y attendre. Ce chiffre pouvait t'avantager comme te planter.
25
Tu balayais l'endroit du regard, tu ne t'attendais pas à une arène de ce genre, d'aspect si inoffensive et agréable. Pour autant tu ne pouvais pas te laisser berner par sa simplicité. Tu savais que derrière leurs écrans les programmeurs y avaient caché des pièges, des petites surprises prêtes à t'envoyer six pieds sous terre.
20
Depuis ta place tu pouvais voir Eddard. Il devait avoir peur lui, il devait t'en vouloir. Il n'était pas prêt à mourir et c'est sur ça que tu allais jouer. Il allait faire de son mieux pour vivre, et te protéger en faisait partie. Si on t'éliminait il y passait aussi. Boom. Une pierre deux coups. Une fois dans ta chambre tu avais regretté les derniers mots que tu lui avais adressés. Une simple phrase pleine de provocation. « C'est pas grave, laisse tomber, t'as raison, t'as eu qu'un six après tout. » C'était ta fierté qui avait parlé. T'avais pensé le manipuler pour qu'il s'approche un peu plus, qu'il récupère des choses utiles au péril de sa vie. Tu avais trop peur de te jeter dans la foule, toi et ta force de papillon asthmatique. Ce n'est qu'après que tu avais réalisé que s'il décidait de se mouiller un peu il allait se faire tuer.
0
Le temps s'arrête, tu te mets à courir. Le sol s'enfonce sous tes pieds, te déstabilisant une seconde. Telles des bêtes chacun des tributs tentent d'atteindre la Corne ou au moins de ramasser quelques affaires. Le sang gicle, les cris fusent. Ton sang bat tes tempes. Tu as peur. Tu te baisses pour ramasser ce que tu peux trouver. Un sifflet en premier, un briquet et une corde un peu plus loin. Tu les fourres dans ta poche sans ménagement et puis tu l'entends. « Artémis ! » Tu tournais la tête. Eddard. Il était vivant. Tu n'avais jamais été aussi heureuse de le voir. Tu t'élançais dans sa direction, évitant au passage un tribut un peu trop violent à ton goût. C'est à quelques pas du garçon que tu ramassas les rations de nourriture. Bingo. « Edd ! Grouilles toi ! » Tu attrapais sa main et te remettais à courir. Ce n'était pas le moment de s'arrêter. Ta bouffe entre les doigts, ton co-tribut à tes côtés, tu partais direction plein nord. Les bois. Ton point fort. C'était bien ta chance.
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Sujet: Re: ➜ BAIN DE SANG. Mer 6 Nov - 5:25
Callie R. Hawkins Bain de sang (J1)
Tu reprenais ta course afin d’aller te réfugier (enfin, essayer de te réfugier) dans le champ qui se trouvait vers le sud lorsque tu trébuchas et t’affala de tout ton long sur le sol. Malgré le temps qui pressait de partir d’ici, tu pris tout de même le temps d’inspecter tes jambes, espérant de tout ton cœur que tu ne te sois pas foulé la cheville (ce serait une horreur dès le départ) et lorsque tu constatas que tout allait bien, tu te relevas et allait recommencer à courir lorsqu’une bagarre attira ton regard. Tu voyais Charlie, l’autre fille de ton district en train de se battre avec un garçon. C’est qu’il y avait de la force dans un si petit corps ! Elle était carrément assise sur le gars qui essayait en vain de s’extirper de dessous elle. Ils avaient l’air de se battre pour un sac à dos. Lorsque Charlie se déplaça un peu vers la droite, tu distinguas le visage du tribut masculin. Tout de suite en voyant le visage de Red, tu t’élanças sans réfléchir, ton propre sac sur le dos tout en ramassant la branche qui t’avait fait tombée quelques secondes plus tôt. Hors de toi, tu t’approchais de plus en plus des deux tributs.
- Tu vas le lâcher oui ?!
Lorsque tu fus à quelques centimètres d’eux, tu pris de l’élan et frappa de toutes tes forces le visage de la jeune fille avec la branche que tu tenais entre tes deux mains, comme si tu avais jouée au baseball durant toute ta vie. Surprise et blessée, elle fût projetée pas très loin, mais suffisamment afin qu’elle ne soit plus sur Red. Soudain, tu sentis une rage t’envahir. Une rage provenant de je ne sais où. Peut-être parce qu’indirectement, elle avait essayé de te tuer en se battant avec Red. Après tout, vous êtes reliés par la vie et la mort (demandez à Booboo). Sans même regarder si Red allait bien, tu t’approchas de Charlie qui était assise sur le sol et qui essayait de s’enfuir en reculant, totalement apeurée. Tu la refrappa une deuxième fois et puis une troisième. Tout ce que tu voyais, c’était du rouge. Du sang qui coulait d’une blessure à sa joue, du sang sortant de sa tête par la force des coups que tu lui donnais et qui tachait à présent l’herbe qui se trouvait autour d’elle. Finalement, voulant mettre fin à ses souffrances, tu saisis la branche au-dessus de ta tête comme si tu tenais une lance et la planta dans son cœur – où en tout cas, proche. Lorsque tu entendis le coup de canon, tu repris la branche qui se trouvait dans son corps frêle. On ne sait jamais lorsque tu pourrais en avoir encore besoin. Tu alla retrouver Red qui était toujours sur le sol, en train de regarder la scène son visage impassible comme à son habitude. Tu te demandas alors s’il était capable de ressentir de véritables émotions.
- Bon alors tu viens où tu préfères rester ici ?
Tu lui tendis la main afin de l'aider à se relever.
- Personnellement j'aimerais qu'on se bouge et qu'on parte le plus vite d'ici.
Tu repensas à Charlie, courant au travers de la plaque à la recherche d'objets quelconques, toujours le sourire aux lèvres malgré sa vie difficile ... Mais bon, c'était elle ou toi. Tu te penchas, ramassa ton sac à dos qui devait être tombé lors de la bataille et y rangeai la branche.
J'avais vu beaucoup de sortes de décomptes. Les décomptes avant un anniversaire, les décomptes avant une course. Ils pouvaient prendre un millier de formes, autant pour le jeu de cache-cache que pour annoncer le départ imminent d'un navire vers le large, mais ils restaient toujours globalement les mêmes. Il y avait toujours ce sentiment d'attente viscéral, cette émotion tordue qui prenait même lors des moments les plus simples. Cette fois où j'attendais la réponse de ma demande d'admission dans l'ordre des garde-côtes, admettons. À l'intérieur de moi, je me demandais qu'avais-je à perdre, qu'est-ce qui serait si grave si je n'étais pas prise. C'était un poste assez important, le genre relié aux Pacificateurs et au gouvernement de façon très détournée. Néanmoins, je restais dans cette longue période, presque plus insupportable encore que de recevoir une réponse négative. Le fait de ne pas savoir si le résultat était positif ou négatif. J'avais eu le poste, finalement ; je n'avais donc rien à craindre. Mais c'était justement ça, le truc avec les décomptes. On avait peur même si on avait une chance sur deux d'avoir peur pour rien. C'était exactement la même chose alors que les secondes tombaient au-dessus de la Corne. Leur son sourd et grave résonnait dans mes tripes comme le beat d'une batterie branchée à des speakers, comme le son d'u tambour de guerre menant la flotte au combat. Je ne savais pas ce qui allait se passer par la suite ; allais-je mourir, vivre ? Gagner ? Tout cela n'était qu'un éventail de possibilités parmi tant d'autres, quelques craintes vaines et quelques craintes justifiées. Alors je tentais de ne me concentrer que sur les chiffres qui tombaient peu à peu, sur les détails qui égareraient mon esprit terrifié. Ces tenues ; pourquoi me faisaient-elles penser à des wetsuits alors que l'Arène me semblait entièrement couverte de végétation ? Avaient-ils eu des problèmes lors de la construction du site, comme une plateforme de trop ou une de moins ? En tout cas, alors que le temps s'écoulait peu à peu, je ne remarquais que trop bien à quel point nous étions nombreux. Je ne remarquai ni Amelia, ni Callum, ni Nathaniel. Que des adolescents, le regard fixé sur la Corne ou perdu dans le vague, une ligne de fourmis impatientes de se faire dévorer. Quelque part au fond de moi, j'étais terrorisée. Mais je savais qu'il me fallait vaincre ma peur, qu'il me fallait la maîtriser au plus vite. Parce qu'il ne me restait plus aucune seconde dans mon sablier.
Le coup de gong retentit.
Je m'élançai aussi vite que je le pouvais vers la Corne d'Abondance. Je n'étais pas la plus rapide du tout ; je vis avec embarras une bonne poignée de tributs atteindre les cadeaux les plus alléchants avant même que je ne dépasse la seconde ligne. Aussitôt les armes touchées que commencèrent les affrontements ; j'entendis rapidement des cris, des gémissements. Le bruit étouffé d'une giclée de sang contre l'herbe tendre. Je m'arrêtai subitement, prise de panique. Devant moi, je vis un garçon tuer son binôme d'un coup d'épée, le condamnant lui aussi ; je ne pris même pas le temps d'observer le spectacle, soudain prise de violentes nausées. Je ne voulais pas être ici. Je vis les armes, devant moi, semblant m'appeler. Non. Je ne voulais pas, je ne voulais pas. Je refusais de penser à tuer. Je refusais d'accepter l'évidence, préférant repousser l'échéance autant que je le pouvais. Parce que j'en étais incapable. Un idiot se jeta en ma direction de ma droite, armé d'un long couteau ; j'esquissai une clef de bras pour le précipiter au sol d'une jambette. Quelqu'un d'autre s'occuperait de son cas. Moi, je comptais tenter de m'en sortir d'une autre façon. Parce qu'en réalité, je ne voulais pas jouer. Je ne voulais pas me plier aux règles ; et tant que je pourrais éviter de le faire, j'y donnerais tout ce que je pouvais. Mais pour le moment, un long combat commençait.
Et ça tombait bien, je connaissais comme le revers de ma main l'art des bagarres de taverne.
Je ne sais pas pourquoi c'en était ainsi, pourquoi au moment le plus crucial de mon existence mon corps et mon esprit s'étaient ligués contre ma survie en m'insufflant de funestes pensées. De la fougue de l'entraînement, de la détermination de l'interview, il ne restait plus rien. J'étais réduite à l'état maussade d'une vieille baleine s'échouant sur la plage pour enfin se donner la mort. Je semblais en noir et blanc ; le monde autour de moi était trop coloré, trop brillant pour mes yeux fatigués. Tout ce que je voulais, c'était en finir. Que tout s'arrête et que je puisse une bonne fois pour toutes goûter au repos bien mérité du sommeil profond. Mais je n'avais pas le droit, et je ne le savais que trop bien. La survie de Luca dépendait désormais de la mienne, et j'avais fait suffisamment de conneries dans ma vie pour savoir que je ne la finirais pas en n'en faisant une. Alors je me levai d'un pas lourd, tâchant de garder un minimum de sang-froid au moins devant mon frère ; je revêtis un visage souriant, un masque de joie courageuse dont il avait besoin lors de temps aussi sombres. Même si au fond, je me rendais compte à quel point me battre était inutile. Oui, gagner, mais pour quoi ? Qu'est-ce qui m'attendait là-bas, au District Six ? Une mère qui nous détestait, une Pacificatrice dont j'étais le fardeau, des amis épuisés de s'occuper de moi. Nous pouvions juste disparaître ici et tous s'en porteraient mieux. Pourtant, quelque chose en moi refusait de baisser les bras aussi facilement. Comme un néfaste signe de la fatalité, notre hôte n'était ni au petit-déjeuner, ni là pour nous escorter jusqu'aux hovercrafts. Nous étions complètement seuls lorsque nous arpentions les corridors du Centre d'Entraînement pour une dernière fois, n'ayant aucun mentor pour nous accompagner. Malgré tout, la présence de Booboo et de Candy réussissait à plomber encore plus l'ambiance déjà trop lourde, accentuée par les Pacificateurs trop nombreux qui nous interrompirent en pensant que nous voulions nous enfuir, comme ça sans équipe. Je devais avouer que l'idée m'avait frôlé l'esprit, oui. Mais dans la pratique, c'était tout un autre monde : même si les quarante-huit tributs s'alliaient pour prendre la fuite, nous n'avions que très peu de chances de nous en sortir indemne. Nous arrivâmes malgré tout aux hovercrafts, bien qu'avec quinze bonnes minutes de retard à cause des interceptions - ce qui ne faisait que renforcer mon impression que nous étions maudits -, et fûmes prêts à embarquer. On nous sépara ; Luca et moi n'échangeâmes qu'un regard d'encouragement avant de devoir entrer dans nos aéronefs respectifs. À l'intérieur, un silence tendu régnait ; les autres tributs ne me prêtèrent aucune attention. J'en déduis intérieurement que c'était une confirmation que ma tactique avait fonctionné, au moins. Tout n'avait pas lamentablement échoué malgré le début catastrophique de cette édition.
Nous étions tous prêts. Nous savions tous ce que nous allions faire. Fuir ou combattre, choisir ou mourir. Le vent ronflait dans notre dos, perçait le tissu de nos combinaisons ; rien n'existait d'autre que l'objet de nos convoitises. Ils savaient déjà où ils allaient, mais moi, moi je ne savais pas. Ce que je savais, pourtant, c'était que ça pouvait m'être fatal.
Ils commencèrent à courir. Je restais immobile, pourtant, comme paniquée. Risquer ma vie maintenant ou reporter le danger dans le futur ? J'allais payer de toute façon. Mais la faim, la soif, je savais les endurer. Pas la lame d'un couteau. Alors que faire ?
Devant, Booboo empala Candy de son arme, le tuant aussitôt. Mais bizarrement, la seule pensée qui vint à mon esprit à la place du dégoût, la seule pensée qui traversa ma tête au lieu de l'effroi, ce fut que c'était bien dommage pour la réputation déjà tachée du District Six. Et qu'il ne restait plus que Luca et moi.
Mais je ne voulais pas perpétrer les préjugés. Alors je fonçai attraper ce sac un peu plus loin et m'enfonçai au plus loin, là où Luca et moi nous étions donnés rendez-vous. Le point le plus élevé de l'Arène.
Nathaniel Koltun district 1 ❖ luxe
❖ PSEUDO : ocevns ❖ CREDITS : ROMS. ❖ MESSAGES : 254❖ STATUT CIVIL : seul comme un chien.
Sujet: Re: ➜ BAIN DE SANG. Ven 15 Nov - 17:42
coucou ceci est ma place je vais bientôt poster (en attendant vous pouvez baver sur mon image trop cool et freak à la fois )
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Sujet: Re: ➜ BAIN DE SANG.
➜ BAIN DE SANG.
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