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 on marche sur des braises. (railey)

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MessageSujet: on marche sur des braises. (railey)    on marche sur des braises. (railey)  EmptyJeu 24 Oct - 12:09

riley.

Je suis là parce qu'on m'y a envoyée. Je suis la contingence même, posée là, déposée, déplacée par seule nécessité pratique. Libre-arbitre dévitalisé, je suis errance aux yeux des autres, inconscient d'errer moi-même. Mon pauvre corps blafard s'agite entre les murs, il tremble, il a peur. Piégé dans une fusée qui le mène droit vers la mort, il ne sait que faire. Courir, sauter de ce train en mouvement ; inutile, ils me rattraperaient. Ils savent comment nous tracer, ils savent renifler la peur que l'ont su misérablement. Ils sont loups, nous ne sommes rien. Je ne suis rien. Pourquoi moi ? Parce que. Hier, j'ai dû faire mes adieux. Il n'a rien dit. Il s'est contenté de me serrer misérablement dans ses bras qui font trois fois le tour de mon corps. Des marques rougeâtres tapissaient le fond de ses prunelles claires ; il avait pleuré. Mon frère pleurait déjà ma mort. J'espère qu'il n'oubliera pas de fermer les yeux lorsque la faucheuse m'emportera ; en directe à la télévision. Le train avance. Doucement, trop doucement. Accélère non de dieu, je veux en finir. Que le Capitole me déguise, qu'il joue avec moi comme le ferait un enfant sanguinaire. Je suis prête à jouer les poupées, puis à être jetée. Comme les autres avant moi, comme tous ceux qui passeront après moi. Ils aiment ça, ils en jouissent, ils me font vomir. Un feu ardent bouillonne en moi,  cette rage dévore peu à peu ma petite tête blonde ; je désire défouler ma rage sur chaque passant, sur chaque objet. Lâche que je suis, je la contiens pourtant, je n'ose faire connaitre ma haine, hurler mon désespoirs. Je l'enfuis, toujours plus profondément à mesure que le temps passe. Mes colères se font silencieuse et, tandis que mon âme pleure, mon visage reste de marbre. Pauvre enfant face à la mort, je suis restée immobile dès les premières minutes du voyage. Personne n'est venu à moi. Personne. Notre mentor doit sans aucun doute être surmener pour s'occuper de ma petite personne, avec quatre tributs, rien de plus normal.  Quatre tributs. Quatre. Ce nombre me donne la gerber. Et, comme pour me torturer davantage, je l’aperçois. Il est là, perdu dans les couloirs de la boite mouvante dans laquelle on nous a enfermé. Il est là, si près et pourtant si loin. Il est là, rayonnant au milieu d'un groupe dont je ne fais pas partie. Alors qu'il reste, moi, je fais demi-tour. Lâchement. Je tourne les talons, pour aller se réfugier dans une cachette qui m'est encore inconnue. C'est la fuite que je préfère aborder plutôt que d'endurer cette vision anodine. Mes orbes bleues posés sur Riley, mon coeur défonce ma cage thoracique. Un affreux mélange de culpabilité et d'amour vient agresser le fond de ma gorge.  C'est la culpabilité qui m'anime à l'instant. Cette culpabilité fourbe qui me fait prendre conscience que malgré toute la confiance qu'il peut m'accorder, j'ai su le trahir de la plus horrible des manières. Les bras entourés autour de mes genoux, j'enfonce un peu plus mon menton en fermant les yeux. Je m'en veux. Terriblement. Je me demande parfois comment Riley a fait pour ne pas se lancer à ma poursuite, pour me balancer milles coups. En l'espace d'un instant, je suis devenue la raison de toutes ses peines. J'ai osé prononcer son nom. Je lui ai imposé des chaînes, attachées à chaque membre de son corps, il est fait prisonnier. Égoïstement, je lui ai pris sa vie, je lui ai arraché son corps. Par peur, par solitude, je l'ai tiré avec moi dans la tombe. Parce que je ne voulais pas partir toute seule. Je l'ai pris avec moi. « Pardonne moi. »
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MessageSujet: Re: on marche sur des braises. (railey)    on marche sur des braises. (railey)  EmptyVen 25 Oct - 9:48


    Finalement, le fou ne restera pas coincé dans ce vulgaire cirque de bois qu'était son district, non, le voilà dans ce grand carrosse d'acier brillant de toute sa splendeur sous les rayons solaires. Un moment de gloire éphémère, un fou creusant sa tombe, un spectacle qui serait sans aucun doute des plus divertissant. Inconscient de funeste sort qui l'attendait, le fou se leva, heureux, buvant et mangeant avec joie les mets qu'on put lui offrir, et pourtant... Quelque chose n'allait pas, en dehors du sourire de leur hôte, il semblerait que chacun des élus pour participer à la comédie qui se préparait, funeste comédie portant le nom de Jeux de la Faim. Stupidement, le fou aurait cru que la joie serait à son comble dans ce train, du moins que l'obscurité ne s'abattrait pas autant sur les visages de ses compagnons. Bien au contraire, n'étaient ils pas là, pour se montrer fort et digne de vivre parmi les ''élus'', baigner dans l'or et le luxe. Un léger soupir, et l’allégresse du fou se calma, laissant place à un corps errant dans cette carapace d'acier. Au fond, aujourd'hui, il avait été mit à rude épreuve, la peur de ne pas être choisit, et qu'ils emportent un vulgaire morceau de viande à la place d'un gagnant... Et au final, le voilà lier à la vie, et à la mort à la belle Rain, femme merveilleuse qui illuminait sa vie, que d'émotion. Le fou se rendit tout de même compte que sa confiance s'ébranla en franchissant l'entrer de ce train. Il venait de passer un point de non retour, et par égoïsme, il n'avait pas voulu adresser un dernier regard à son frère sans doute en larme. La peur au ventre, il n'avait eu de cesse de manger et boire depuis son arrivé comme pour étouffer et noyer la peur qui le rongeait, car ne voulant pas se l'avouer, il était terrifier et cela le faisait légèrement défaillir.

    Mais un petit soucis le sorti de ses pensées, manger, d'accord, mais un tel excès guida notre ami à la découverte des toilettes dans un rejet d'excédant alimentaire. Mais passons ce détails, un moment des plus inconfortable pour lui. Soupirant légèrement et tremblant seul dans cette étroite pièce, la sueur coulait sur son front tandis qu'il se redressa et se dirigea vers le miroir. Le fou observa son reflet dans le miroir quelques instants, trempé, effrayer... Non, ce n'était pas lui ! Il ne pouvait pas se laisser aller ainsi. Il fallut quelques instant pour qu'il reprenne totalement ses esprit, faisant un brin de toilette avant de se mêler de nouveau à la foule dans le salon du wagon. Mais il manquait une personne, une personne très cher à ses yeux, la seule qui l'accompagnera dans sa folie, la seule qui le suivra jusqu'à la fin... Rain, sa belle et ardente Rain. Il parti à sa recherche à travers les couloirs glaciale. La peur lui rongeant encore intérieurement, il ne se laissa pas dominer par ce parasite, pas comme la belle lorsqu'il la retrouva, toute recroquevillé sur elle même, son regard s’attendrit seulement pour elle, elle était la seule, et il s'accroupit à son tour, attrapant doucement la main de son aimée qui semblait complètement désemparée, un peu comme lui, lui aussi avait peur, cela le rongeait, mais le jeune fou était déterminé, le fou rêvait, rêvait d'un idylle inaccessible pour lui, et pourtant. Doucement, il voulu calmer sa belle :

    « Rain... »

    Il se doutait de ce qu'elle craignait, le fait d'avoir prononcer son nom, elle devait craindre la colère du fou, une colère qui était bien loin, une colère qui s'était perdu sur un chemin de terre en croisant pour la première fois son regard. Le fou ne lui en voulait pas de l'avoir condamné, ignorant la peur que créait la grande faucheuse chez le genre humain, il prononça ces quelques mots sur un ton des plus doux et tendre :

    « Je ne t’en veux pas Rain, ça ira, fais moi confiance. Tout ira bien... »

    Le fou était déterminé, ce lien qui liait les deux amants encourageait encore bien plus le bouffon des rois de faire le pitre, de donner à la foule ce qu'ils voulaient, oh que oui. Les rois voulaient du sang, le fou leur en donnerait, ils voulaient des sensations forte et des moments plein d'émotions, ils en auraient. Le jeune fou n'était qu'un pion entre les mains du Capitole, il le savait bien, mais s'en fichait bien au fond. Souriant légèrement et délicatement, il déposa un doux baiser sur le front de sa belle, tout en la serrant délicatement contre lui.
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