Basil ₪ God walking amongst mere mortals.

« Bessarion Wilhelmine Monroe. Père de Basil Walt Monroe. Enfant sage, quoiqu'un peu turbulent. Il a toujours fait honneur à notre famille de par ses grandes capacités physiques. Qu'il s'entraine pour participer aux jeux de la faim tombait donc sous le sens. Surtout au sein d'un district tel que le nôtre. Ne vous méprenez point, bien qu'ambitieux, je me suis toujours engagé à laisser choisir mes enfants. Basil a choisi la voie de la difficulté. Celle de la gloire, plus précisément. Alors je lui ai fait dépêcher les meilleurs mentors possibles. Une infirmière pour lui enseigner les gestes de premiers secours, et une horde de précepteurs pour le reste. Il faut qu'il soit parfait pour le jour J. Et il le sera. Car c'est un Monroe après tout. »

« Un véritable colosse ce gars. Son mètre quatre-vingt-cinq tout de muscles bâti à de quoi faire flipper les trois quarts du district. D'ailleurs, je vous conseille de rester loin, très loin de sa petite sœur. Après lui avoir briser le cœur, son dernier copain a fini avec le nez et plusieurs côtes cassés. Paix à son âme. Croyez pas que j'l'aime pas mon Basilichou ! Faut juste éviter de le faire chier et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes. En fait, tant qu'on n'est pas dans sa ligne de mire et qu'on réussit à faire abstraction de son côté légèrement (beaucoup) narcissique, il est même très sympa' ! Personnellement, je le connais depuis qu'on est gosses, donc je peux vous dire que oui, ça lui arrive de se montrer moins connard par moments. Enfin bref ! Disons juste qu'il vaut mieux être son ami plutôt que son ennemi. »

« Quasiment tout le district un est réuni sur la place publique. C'est l'heure du couronnement de la vingt-quatrième gagnante des Hunger Games. D'habitude, Basil rit et trouve n'importe quel prétexte pour se moquer d'un vainqueur. Mais pas là. Sa mâchoire est serrée, ses dents grincent presque. Je ne l'ai jamais vu comme ça. Peut-être que la mort de Roxanne l'a fait réfléchir. Ils sortaient ensemble avant son départ pour les jeux. J'avais pourtant entendu dire qu'il comptait rompre. Je hausse les épaules. Je n'aimerais pas être l'un des prochains D9. Ils vont se faire atomiser. D'ailleurs, si ses yeux pouvaient lancer des lasers, je suis certain que la tête de cette "Saja" aurait déjà explosé. Bouarf. J'ai hâte d'être à l'année prochaine ! Basil qui se porte volontaire, ça ne peut qu'être cool. »

« Trouduc de Basil. J'aimerais tellement, mais tellement lui faire bouffer son petit sourire suffisant. Son pied est sur mon torse. Il me regarde avec cette étincelle de pitié dans les yeux. Un "pathétique" traverse ses lèvres et parvient à peine à mes oreilles. Je le hais. Je lui souhaite une mort lente et douloureuse. Il se retire et me tend la main. Je la refuse. Je me contente de me lever et de lui lancer une œillade dédaigneuse. Saisir le couteau caché dans la poche arrière de mon pantalon et lui planter entre les deux yeux. C'est ce que j'ai toujours rêvé de faire. Mais je ne peux pas. Je n'y arrive pas. Parce que c'est mon sang. Parce que c'est mon frère. Parce que je l'aime probablement autant que je le hais. Je crache un amas de sang et de salive avant de me casser d'ici. J'ai toujours vécu dans son ombre. Dans l'ombre du grand Basil. Je n'ai jamais été que ça sœur. Pas Charlotte non. "La sœur de Basil". La putain de "sœur de Basil". Qu'il aille rôtir aux prochains jeux de la faim. Bon vent ! »

« Mon garçon part bientôt pour l'enfer et je suis là, élégamment assise dans un salon de thé, à bavasser de mondanités avec les voisines du quartier. J'ai essayé de le dissuader. Je ne veux pas qu'il se porte volontaire même si tout le monde pense qu'il devrait. Même contre tout l'or du monde et toute la renommée de Panem. Hier soir, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Le jour de la moisson approche. Basil s'est entrainé des années durant... Mais qui sait ce qui les attendra une fois dans l'arène ? J'ai peur. Mon âme tremble. Mon esprit défaille. Je ne supporterai pas de voir mon unique fils mourir. Pas si prématurément. Il a encore tant de choses à vivre... Tant de choses à découvrir. »