'cause i'm bleeding out, so if the last thing that I do is to bring you down : i'll bleed out for you. so I bare my skin, and I count my sins, and I close my eyes, and I take it in. and I’m bleeding out, i’m bleeding out for you, for you.
Le noir. C'est à ça qu'elle ressemble, sa vie. A une pièce emplie de noirceur, de terreur. Elle devrait se relever. Elle voudrait se relever, sortir de cette pièce sombre et exigüe, qui l’oppresse et l'effraye. Mais Jo-Beth reste là, assise dans un coin de sa petite chambre, tremblotante, effrayée par un quelconque cauchemar. Elle n'a pas la force de se relever une nouvelle fois. Tomber, puis se relever. Mais ces derniers temps, Jo-Beth n'a l'impression de ne faire rien d'autre que tomber, toujours, toujours, toujours plus bas, dans un puit sans fond. Puis soudainement, un ricanement aigre résonne dans la chambre. Ou plutôt, dans sa tête. Jo-Beth le connais trop bien, ce rire narquois. Alors elle laisse échapper un cri, se tasse toujours plus dans son coin sombre, et commence à se balancer d'avant en arrière en sanglotant. Le fantôme de Lola s'installe alors sur le rebord du lit, légère comme une plume, dans son éternelle combinaison d'astronaute. Tiens, ça fait longtemps. Dire que je pensais que ton cas s'arrangeait. L'ignorer. Voilà tout ce que faisait Jo-Beth face à cette hallucination chronique. Parce qu'elle pensait que si elle faisait semblant de l'oublier, peut-être qu'elle s'en irait. Mais ce n'était pas le cas, bien évidemment, puisque Lola était toujours là, avec ses cheveux en poussière d'étoile, ses yeux bleutés et sa bouche en cœur qui dégueule des mots sales. Des lèvres de la rousse s'échappe un sanglot étouffé. Elle fait peine à voir, les genoux entourés de ses bras, assise pieds-nus et en chemise de nuit sur le sol. Et Lola, la fausse Lola, elle continue à babiller des inepties, cracher des enfantillages au milieu des insultes. Ça faisait trois jours qu'elle était dans sa chambre aux volets clos. Elle avait réussi, pourtant, à se relever, mais c'était tellement facile de se laisser mourir là, plutôt que de se forcer à se tenir debout. Le fantôme se matérialise alors en face d'elle, posant ses mains horriblement glacées sur la peau blanche de sa grande sœur. Tu m'écoutes, oui ? Jo-Beth sursaute à ce contact. Froid comme la glace. Aussi insupportable que si des milliers d'aiguilles effleuraient sa peau. Elle se lève brusquement, secoue sa tête violemment, comme pour en faire sortir ses idées sombres. Mais elle est toujours là, cette chose, ce fantôme au visage angélique. La rousse presse ses paumes sur ses yeux, et se rue hors de la chambre.
Le reste de son appartement est aussi sombre que sa chambre. Jo-Beth déambule lentement dans la pièce comme un animal en cage, et tente d'ouvrir les volets. La lumière du soleil agresses ses yeux, lui fait voir des lueurs dansantes, et elle tombe en arrière, reculant hors de la zone illuminée. Elle se refuge derrière une chaise et se réinstalle en position fœtale, les mains plaquées sur les oreilles pour ne plus entendre sa petite sœur chérie. Morte. Ce n'était pas sa sœur, cette chose immonde, mais Jo-Beth n'arrivait pas à s'en débarrasser. C'était un fantôme du passé qui empoisonnait sa vie, comme un venin dans ses veines. Elle est là, quelque part, dans un coin, à l'épier comme un prédateur, prête à se jeter sur elle au moindre signe de faiblesse. Faible, elle l'est. Et Lola ne la laissera pas tranquille. Jo-Beth souhaitait que Liam soit là. Liam, il faisait fuir Lola, la méchante Lola, parce qu'il l'aidait. Il l'aidait à redevenir la Jo qu'elle était avant. La Jo normale, avec une tête normale, et pas un cerveau détraqué qui lui faisait entendre des voix. Mais Liam était sûrement occupé ailleurs, parce qu'il travaillait. Parce qu'il avait une famille qui comptait sur lui. Une famille. Sa famille à elle, elle n'existait plus. Elle était morte avec Lola. Pourtant, elle avait bien des parents, son sang, quelque part dans le district. Cette famille qu'elle maudissait, qu'elle haïssait autant que ce maudit vainqueur qui a tué sa petite sœur. Sa famille, qui avait toujours préféré Lola. Peut-être que si Jo n'avait pas été si égoïste, si lâche, si elle était morte dans une arène à la place de sa sœur, peut-être qu'on l'aimerait toujours. Mais elle n'était rien d'autre que la sœur folle du petit ange mort il y a deux ans. Toujours à te morfondre... Pense un peu à moi ! C'est moi qui suis morte ! Jo-Beth l'ignore, ne l'écoute pas, elle se met à parler fort pour couvrir les reproches du fantôme, mais elle n'y tient plus. TAIS-TOI !!! VAS-T'EN !! Pour ponctuer sa phrase, la rousse ramasse un coussin, qu'elle lance sur la Lola fantôme, qui l'évite en un geste opposé à la loi de la pesanteur. Et l'hallucination s'évanouit en un rire diablement moqueur.
Soudain, un son sec et sourd retentit dans le petit appartement. Jo-Beth met quelques instants à le resituer, et devine que quelqu'un frappe à la porte. Elle laisse échapper un gémissement pitoyablement effrayé, bouscule et renversa la chaise, et file à quatre pattes sous la table. Elle espérait que son visiteur impromptu passerait son chemin et la laisserait se morfondre tranquille dans la pièce sombre, éclairée seulement par un rai de lumière s'échappa du volet entrouvert. Jo-Beth se mit à trembler de tous les membres de son corps, en répétant le mot non comme une conjuration, en une litanie presque religieuse. Elle ne voulait voir personne, rester seule dans le noir et se laisser mourir doucement. Et ainsi, justice serait rendue. Car c'était elle, qui avait tué Lola. Puis la poignée tourne, et la porte s'ouvre en grand, illuminant la pièce de la lumière du jour. Surprise, la rousse sursaute, se cogne le dessus de la tête sur la table, et émet un petit cri de surprise. Des pas résonnent dans la pièce, Jo-Beth, terrifiée, jette de petits regards furtifs tout autour d'elle, toujours cachée sous la table. DÉGAGE !!! LAISSE-MOI MOURIR !!! Elle ne savait pas à qui elle s'adressait, mais elle voulait être seule. Pour toujours. Alors elle crache des mots sales, infâmes. J'AI BESOIN DE PERSONNE !!! CASSE-TOI !! Gueuler, elle ne savait faire que ça, gueuler. Comme un animal blessé.
REMEMBER HOW IT WAS BEFORE - JUST A MINUTE AWAY I'LL BE KNOCKING ON YOUR FRONT DOOR - DON'T UNDERESTIMATE THIS PRECIOUS TIME
La vie ne tenait qu'à un fil. Tout pouvait basculer d'un instant à un autre, sans prévenir. Votre monde pouvait s'effondrer devant vos yeux en une fraction de seconde, sans que vous puissiez faire quoique ce soit. Mode cruel. Monde injuste. Ils vivaient tous dans un mode pourri jusqu'à la moelle, infesté de toutes ces ordures. Et il se trouvait au milieu. Son monde s'était déjà effondré, à lui. Il n'avait plus rien à perdre. Pas grand chose tout du moins. Il poussa un cris de rage en frappant de toutes ses forces la paroi rocheuse. Le bâton en bois se cassa sous le choc. Essoufflé, épuisé, il s’effondra sur le sol. De la poussière virevolta autour de lui alors que ses fesses touchaient la terre sale. Il se frotta les yeux. Pendant un instant, il avait souhaitait se trouver dans un nouvel univers. Il aurait voulu rouvrir les yeux sur un monde fantastique, un monde sans district, un monde sans Capitole. Un monde sans Jeu de la Faim. Mais ce n'était pas possible. Il se trouvait toujours dans ces montagnes, devant ce mur de roche, épuisé. Il crut entendre des bruits de pas sur sa droite. Il tourna vivement la tête, brandissant ce qu'il lui restait de son bâton. Personne ne connaissait cet endroit. Personne sauf lui. Personne sauf Arès. Il ne lui parlait plus. Il n'avait pas envie. Il avait eu trop mal lorsque celui-ci l'avait abandonné. Lorsqu'il avait arrêté de lui parler. Lorsqu'il était parti aux Hunger Games. Il était blessé. Tout le monde finissait par s'éloigner, à la fin. Il n'avait personne sur qui compter, personne à qui parler. Il se reconcentra sur le bruit, prêt à agir. Un simple écureuil. Il baissa la garde. Il se sentait con. Tellement con. Mais il devait toujours être sur ses gardes désormais.Il n'avait pas le choix, s'il voulait survivre.
Le soleil commençait à descendre dans le ciel lorsque Liam retourna au centre ville. Tout le monde se préparait pour le grand moment. Pour l'annonce. Ils avaient annoncé quelque chose de hors du commun, d'extraordinaire. Ce jour là, la plus part des habitants du district allaient être devant leur télé, ou sur la grande place. Lui y comprit. Il avait vu une émission, un jour, animé par cette présentatrice exubérante. Lorsqu'elle avait annoncé que la 25ème édition des Hunger Games allait être magique, le public avait applaudi de toute ses forces. Il avait de leur casser la gueule, à ces minables du Capitole. Pour eux ce n'était qu'un simple jeu, un divertissement. Alors que de l'autre côté de l'écran une vingtaine de gamin s’entre-tue. Il trouvait ça immonde, infâme, inhumain. L'homme s'était transformé en animal. Des animaux avides de sang, de combat et de mort. Mais les Jeux avaient fait tant de dégâts. Des personnes avaient perdu des êtres cher à leur cœur. Il ne put s'empêcher de penser à Jo. Elle avait perdu sa sœur lors de la même édition qu'Arès. Elle s'était effondrée, enfermée dans un mutisme destructeur. Il avait passé des heures à ses côté avant qu'elle ne lui décroche un mot. Cette putain d’émission l'avait anéantie. Cela faisait plusieurs jours qu'elle n'était pas sortie. Il n'avait pas eu le temps d'aller la voir. Entre son boulot, l'école et l’entraînement, il n'avait plus une seconde à lui. Mais il devait passer chez elle. Il lui devait. Elle était son amie. L'une des seules qui avait duré depuis l'enfance. Il devait la protéger contre les autres. Et contre elle même.
La porte était entre ouverte. Liam s'arrêta un instant sur le palier, reprenant sa respiration. Il avait peur de ce qu'il allait trouver. Il savait très bien qu'elle n'allait pas être dans la meilleure des formes. Il le savait, et cela l'effrayait. Il ne savait pas s'il avait la force pour la soutenir, pour la rassurer. Lui même n'était pas très sain d'esprit en ce moment, comment pouvait-il prétendre l'aider alors ? Il entendit des cris, des pleurs, des bruits. Elle pétait les plombs. Il n'hésita plus. D'un pas assuré, il entra dans la petite maison. Ses yeux mirent un petit moment à s'acclimater à la pénombre. Il n'y voyait rien. Il l'entendait simplement. Un petit cris de surprise venant de sous la table. Il s'y dirigea. « DÉGAGE !!! LAISSE-MOI MOURIR !!! » Il s'accroupit, passe sa tête sous le meuble. Il croisa son regard. Un regard d'animal blessé, effrayé. Une larme coula sur son visage. Il n'aimait pas la voir dans cette état là. « J'AI BESOIN DE PERSONNE !!! CASSE-TOI !! » Il tendit sa main, la saisit par le bras. Elle se débattait, mais il était plus fort. Il l'assit sur une chaise non loin de là, et planta son regard dans le sien. « C'est moi Jo. Liam. » Il s'approcha, se mit à sa hauteur. « Ce n'est que moi. » Il posa sa main sur son épaule. « Tout va bien se passer, je te le promet. » Il savait que c'était faux. Il savait que tout allait partir en vrille. Mais il ne pouvait pas lui dire. Il ne pouvait pas la renvoyer en enfer.
Jo-Beth Lowry district 2 ❖ maçonnerie
❖ PSEUDO : crying lightning. (jade) ❖ DOUBLE COMPTE : blue. (d10) ❖ CREDITS : avatar (c) thug's mermaid ; gifs (c) tumblr. ❖ MESSAGES : 319❖ STATUT CIVIL : seule depuis la nuit des temps.
Sujet: Re: ~ BLEEDING OUT. (liam + jo-beth) Dim 6 Oct - 13:27
innocence is gone, what was right is wrong.
'cause i'm bleeding out, so if the last thing that I do is to bring you down : i'll bleed out for you. so I bare my skin, and I count my sins, and I close my eyes, and I take it in. and I’m bleeding out, i’m bleeding out for you, for you.
On attrapa son bras. Ne s'attendant pas à ce qu'on vienne la chercher dans sa cachette, Jo-Beth sursauta. LÂCHES-MOI !!! couina-t-elle. Comme une proie littéralement terrifiée, elle essaya de reculer, s'enfoncer dans son terrier, pour enfin être tranquille. Enfin. Elle aimerait tellement pouvoir rester là, dans le noir, pour toujours. Oublier Lola, oublier Arès, oublier les Jeux. Mais on venait toujours la sortir de son trou à rat. Liam. Heidi. Astrae. Il y en avait toujours pour la sortir de là. Être gentil avec elle. L'aider. Et pour ça, elle ne pouvait pas se laisser mourir. On la sortit de sous sa table avec une poigne de fer. Ce n'était ni Heidi ni Rae, sans aucun doute. Alors elle donna des petits coups de poing dans le vide, sans la moindre certitude d'atteindre celui qui la tirait de là. Peu importe qui c'était, elle voulait rester là, sous cette table, dans son obscurité dévorante, entourée de ses fantômes, ses monstres, ses chimères. A force de frapper dans le vide, elle fit tomber de la table un paquet de feuilles, et le stylo posé dessus. Elle ne se souvenait plus depuis quand il était là. Cela datait peut-être de la dernière lettre écrite à Arès. Le stylo plume qu'il contenait s'éclata sur le sol, marquant ainsi le parquet d'une tâche d'encre indigo. Elle tenta une dernière fois de se débattre, pour retourner dans son refuge de noirceur, dans cette obscurité aigre-douce. Jo-Beth n'avait aucune envie de voir la face ridée de cette sorcière de présidente Rithels à la télévision. Cette vieille folle, Jo ne pouvait pas la voir en peinture. Finalement à bout de force, la rousse détends ses muscles, et se laisse tomber comme une poupée de chiffon dans les bras de celui qui tenait tant à la sortir de sa torpeur. On la déposa sur une chaise avec une douceur inattendue, et elle s'y laissa tomber. Doucement larmoyante, elle tenta de masquer les gouttes qui roulaient de ses yeux en baissant la tête.
C'est moi Jo. Liam. Il avait parlé d'une voix douce et caressante, une voix qui suffit à rassurer Jo-Beth. Un peu. Elle laissa échapper un dernier sanglot, puis releva doucement la tête, essuyant les dernières traces de larmes de ses joues roses. Ce n'est que moi. La rousse lui répondit simplement par un petit hochement de tête. Elle l'aimait bien, Liam. Il la comprenait toujours. Et même quand les fantômes étaient venus la hanter, il est resté auprès d'elle. Alors que tous les autres lui ont tourné le dos, se contentant de lui jeter de petits regards compatissants. La mort de Lola avait marqué la dégénérescence de sa vie sociale. Sa famille, ses amis, toutes les relations qu'elle avait pu avoir se sont dégradées, effritées comme de la craie, et ont finalement disparue, comme soufflées par le vent chaud du district. La folle, voilà ce qu'elle était devenue. Mais ça ne la dérangeait pas tant que ça. Au moins, on la laissait tranquille. Mais maintenant, Liam était là, pour la tirer de sa folie, et de ses hallucinations. Avec l'expiation qui approchait, ça n'avait fait qu'empirer. Alors elle avait envie de crier, de pleurer, de cracher sa haine au visage du Capitole, mais au lieu de ça, elle se cachait sous une table. Liam posa la main sur son épaule, doucement, mais le contact la fit tout de même sursauter. Jo-Beth n'aimait pas qu'on s'approche d'elle, qu'on la touche, mais pour Liam, elle pouvait le tolérer. Tout va bien se passer, je te le promets. Comme s'il avait lu dans ses pensées. Jo-Beth acquiesça avec un léger sourire qu'elle voulait confiant. Oui, tout allait bien se passer. En tout cas, elle le souhaitait tellement. Elle aurait voulu prier, pour que tout se passe bien, mais cela faisait longtemps qu'elle ne croyait plus en l'existence d'un quelconque dieu. Après tout, s'il existait, il aurait déjà débarrassé Panem de la nouvelle présidente. Cette vieille, elle était mauvaise, c'est sûr, et elle n'apporterait que plus de malheurs et d'inégalités. Jo-Beth parvint finalement à parler, dans un murmure rauque. L'annonce... je l'ai ratée ? Une phrase comme un souffle, mais la première prononcée depuis quelques jours. Hormis ses cris de bête blessée. Elle réussit finalement à garder les yeux levés, ses yeux azur qu'elle fixa sur le mur en face d'elle. Depuis que Liam était arrivé, Lola ne s'était plus manifestée.
Jo-Beth se leva alors brusquement de la chaise. Elle tituba un instant, la tête lui tournait, mais elle se dirigea ensuite vers la fenêtre, ouvrant en grand les volets. La lumière, qu'elle n'avait pas vue depuis plusieurs jours, lui brûla d'abord les yeux, mais ses pupilles s'acclimatèrent. Elle se retourna alors vers Liam, un pitoyable sourire sur les lèvres. Il parait que ça va être spectaculaire, cette année. Ce n'était pas la peine de préciser, Liam comprendrait bien que -ça, c'était les Jeux de la Faim. Il la comprenait toujours. Il paraitrait que, pour l'expiation, les organisateurs s'étaient donnés au maximum, pour l'arène, pour l'originalité, pour les pièges, pour tout. Que ce soit spectaculaire. Mais rien d'autre que l'horreur ne rongeait les entrailles de Jo-Beth à cette idées. Toutes les précédentes éditions avaient été suffisamment horribles à ses yeux. En plus, ces Hunger Games marqueront le coup d'éclat de la présidente, s'ils sont réussis. Ça sera un carnage, aurait-elle voulu ajouter. Mais ce n'était pas la peine d'évoquer tout haut ce qui minait le moral de toute la population depuis quelques jours. Tout le monde le savait. Cette année, se serait certainement encore plus difficile de survivre, pour le plus grand plaisir des juges, du Capitole, et de toutes ces créatures avides de sang. Jo lâcha un rire désenchanté, puis se laissa tomber à nouveau sur la chaise.
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Sujet: Re: ~ BLEEDING OUT. (liam + jo-beth)
~ BLEEDING OUT. (liam + jo-beth)
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