+ stuck in his daydream..

« merci pour la nuit, faut croire que ce que l’on raconte les gens du capitole ne sont pas toujours des rumeurs infondées. » il a souri, comme si son compliment allait faire baiser mon prix, naif. j’ai tendu la main, mon fric je le veux, et visiblement il vient seulement de comprendre. c’est la faute aux tarés des districts ça, ils deviennent des putes après avoir gagné leur hunger games, et faibles qu’ils sont à faire des faveurs aux clients, maintenant tout le monde pense qu’il suffit de sourire pour ne rien payer. « je suis une pute de luxe, pas un paysan des districts, je baisserais rien du tout, maintenant si tu peux ne pas prendre ton temps, j’ai d’autres clients à satisfaire. » il n’a pas bronché, dieu merci. j’ai remonté mon caleçon puis mon pantalon et il a fini par me les donner ses futures billets. il ne s’est pas fait prier pour sortir de la chambre. j’ai tout de même fait un tour dans la salle de bain, histoire de me vérifier que mon maquillage était toujours parfait. une fois satisfait je suis retourné dans la salle de réception. les petits fours venait d’être changé, des trucs aux huîtres et aux poissons, à croire que le quatre avait quelque chose à se faire pardonner, et ce n’est pas pour me déplaire. une dame a la chevelure jaune -dépassé de mode depuis trois semaines- m’a tendu une coupe de crevette baignées dans de la tapenade d’olive que j’ai pris d’un hochement de tête avant qu’elle n'entraîne la conversation. la quarantaine certainement bien qu’elle paraisse faire mon âge, son accent est différent de la population mais je vois bien qu’elle fait un effort. elle me parle de ma mère, de son admiration pour son talent de mode, et je retiens un rire, elle doit pas suivre ses conseilles, je lui retiens de dire qu’en plus de sa couleur de cheveux, les talons compensé triangles ça date d’il y a trois ans. heureusement elle n’insiste pas sur sa conversation puisqu’elle se précipite sur un homme à la barbe taillait en pointe, un des juges des hunger games d’après ce que j’ai compris un peu plus tard. je décide de profiter de se moment tranquillité pour me remplir le ventre, le sport ça creuse. je goûte à tous les plats ou presque, de la gaspacho de tomate, mousse de betterave, crever, crabe farci, tapenade d’olive, fois gras, salade de thon, des plats dont je ne connais même pas le nom et d’autres qui ne me faisaient pas envie mais que j’avalais dans le seul principe de faire comme tout le monde. et en continuant dans le principe de faire comme tout le monde, j’ai accouru jusqu’aux toilettes, ma petite pilule dans la main que j’ai avalé une fois la tête au dessus de la cuvette. et tout le contenu de mon estomac c’est vidé. entièrement. j’ai attendu quelques minutes pour reprendre mes esprits. je suis retourné devant le miroir, j’ai arrangé mon maquillage, et je suis retourné dans la salle de danse à la recherche d’un nouveau client.

voilà comment se déroule ma vie au capitole. et bordel qu’est-ce que j’aime ça ! que demander de plus ? je rentre les poches pleines de fric que je mettrais sur mon compte en banque demain après-midi. quand la fête se termine je rentre chez moi, je me démaquille, je me déshabille, je prend ma douche, et je m’endors à l’heure où les districts se lèvent pour survivre. et je n’ai absolument aucun remord.